Impurities

De Les Archives Infinies
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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

La journée très classique de Jovian Colbrand, homme de main freelance dans le district de Saltstone, prend un tour tragique lorsqu’il est contacté par la Sœur Supérieure de l’Ordre d’Obsidienne, Marika. Sa soirée passée à négocier la remise de la fille d’un notable local, la délurée Moonrae-ska Faylona Nokanen, en échange d’une rançon auprès d’un gang de petites frappes alliant stupidité, crédulité et humour à deux balles1, est en effet irrémédiablement ruinée par l’annonce de la mort de sa chère Sœur Lyza, qui lui avait permis de se défaire d’une lourde dépendance au picon bière lors de son arrivée sur Alecto, et à laquelle il était donc profondément et éternellement redevable. Pire, Lyza a été retrouvée assassinée de deux balles dans la tête, malgré la très haute estime dans laquelle sont tenues les membres de l’Ordre, qui s’occupent d’un hôpital pour enfants situé au cœur du district déshérité de Saltstone (le Calais de Varangantua). Sur le chemin de la morgue où il va commencer son enquête, Colbrand fait la rencontre fortuite d’une Ratling (Roza Kovshova), ex-sniper (comme de juste), qui a amené son jeune fils Nanosh se faire soigner après que le bambin soit tombé méchamment malade, comme un nombre franchement inquiétant de résident de la té-ci. Tous deux étant des AWOL de la Garde Impériale, une certaine complicité se noue entre les déserteurs, ce qui aura son importance plus tard, comme nous le verrons.

Si l’autopsie de Lyza ne donne pas grand-chose à exploiter à Colbrand et Oletha, sa collègue désincarnée (qui communique avec le héros en piratant ses bioniques et/ou les Serviteurs et Servo-Crânes à proximité), elle les met toutefois sur la piste d’une poudre jaune retrouvée sous les ongles de la défunte. Après avoir rendu une visite de courtoisie au chef des Enforcers du district, le mielleux et corrompu Emil Zavadan, pour tenter de savoir si ses hommes ont repéré des indices exploitables sur les lieux du crime, Colbrand se rend sur place, et ne met pas longtemps à découvrir que la (quasi) increvable Lyza a eu le temps et l’énergie de dissimuler une clé USB dans une fissure d’un mur recouvert d’un tag d’Imperial Fist (d’où le coloris jaune poussin2) après avoir pris ses deux bastos dans le melon. Elle devait avoir la règle Feel No Pain, c’est pas possible autrement. Cette trouvaille fait progresser l’enquête à pas de géant Titan, Oletha décryptant en quelques minutes les informations contenues sur le support planqué par la bonne sœur une fois Colbrand retourné à son domicile. Parmi les dossiers et les documents qu’il peut alors consulter, l’ombre d’une conspiration de grande échelle commence alors à prendre forme…

…Pour faire simple, la bonne Zaza, inquiète de la recrudescence des pathologies parmi la population de Saltstone, avait découvert après enquête que l’eau « potable » alimentant le district avait récemment changé d’origine. Au lieu de puiser dans l’aquifère souterrain raisonnablement peu pollué, les citernes locales étaient désormais alimentées par de l’eau de mer désalinisée, bien plus cracra (les poisons baissent dedans, comme dirait Renaud, tarte tatin !). C’est sans doute en voulant faire son Erin Brockovich que Sœur Sourire a fait une mauvaise rencontre, et Colbrand a une idée très précise quant à l’identité du coupable. Avant de se faire justice, il lui faut cependant survivre à la tentative d’homicide exercée sur sa personne par son Servo-Crâne domestique, corrompu par les contre-mesures déclenchées par inadvertance et par Oletha lorsque cette dernière a hacké les bases de données du Mechanicus d’Alecto pour aider son associé dans son enquête. Je sais je sais, ça paraît ridicule, mais notre héros manque de se faire garotter par la mécadendrite de Skully, ce qui aurait été la mort la plus ridicule de toute la GW-Fiction. Mais comme tout bon protagoniste qui se respecte, Colbrand trouve les ressources nécessaires pour enfoncer un coton tige tout au fond du sinus de son assaillant, et touiller suffisamment fort pour transformer son restant de cerveau en porridge. C’était moins une.

Deux jours plus tard, Coco se rend dans le casino le plus huppé de Saltstone, construit dans les ruines d’un croiseur impérial décommissionné, et utilise ses liens privilégiés avec la fille Nokanen pour avoir accès à l’étage VIP de l’établissement, et à la table du plus gros poisson de cette mare polluée, le vladar Aedar Cullen. Menaçant de faire un scandale qui ruinerait la soirée de tout le monde, Colbrand réussit à convaincre ce dernier, la Fabricatus Primus du district, et l’inévitable Zavadan, de l’accompagner sur le balcon afin de mettre les choses au clair entre gens civilisés. Là, Cullen reconnaît sans ciller qu’il est responsable du changement d’approvisionnement en eau de Saltstone, détournement opéré au profit du Mechanicus afin de permettre aux usines locales de tenir leurs quotas de production, l’acidité de l’eau de mer utilisée auparavant étant source d’usure prématurée du matériel. Après avoir ignoré pendant des semaines les demandes d’entrevue de Lyza, qui, bonne âme, était persuadée qu’il s’agissait d’une regrettable erreur et pas d’un calcul politicien, Cullen a donné l’ordre à Zavadan de se débarrasser de la lanceuse d’alerte, ce qu’il a fait avec des résultats pas immédiatement définitifs, comme nous l’avons vu. Cet exposé terminé, et confirmé par les principaux intéressés, Colbrand force le vladar à rouvrir les vannes (bien aidé par la présence persuasive de Roza et de son fusil de précision dans le building d’en face), précipite Zavadan par-dessus la troisième corde, et laisse la Halfling revancharde dégommer Cullen et la Fabricatus, pour solde de tout compte. La nouvelle se termine avec l’enterrement de la brave Lyza, auquel tout Saltstone semble vouloir assister, en mémoire de la Sœur Tereza de Varangantua. Presque une happy end, finalement.

1: Leur chef a appelé son flingue Oracle car « il prédit toujours la mort ». Ce qui fait se gondoler – à juste titre – notre héros, mais manque de faire tourner l’opération au vinaigre, le truand n’appréciant pas que l’on remettre en cause sa fibre romanesque.

2: Coup de chance tout de même. Ça aurait été un Raven Guard, Colbrand en aurait simplement déduit qu’elle avait les ongles sales.

Avis:

Graham McNeill replonge dans les eaux troubles de la nouvelle de polar à la sauce grimdark, qu’il avait déjà eu l’occasion de sonder il y a bien longtemps, au moment de la sortie du jeu Inquisitor (‘Payback’), avec ce drame aqueux compensant son manque de suspens (pas vraiment de twist final ici) par une exécution sérieuse et quelques bonnes idées, à commencer par le personnage d’Oletha, hackeuse de choc et adepte inconditionnelle du télétravail, ou encore la première scène de la nouvelle, plutôt drôle, où un Colbrand hilare s’amuse à faire tourner en bourrique la bande de gangers bas du front ayant kidnappé la fifille à son pôpa, puis le chef de la sécurité de ce dernier. Pas très original, mais bien réalisé en somme, comme McNeill est tout à fait capable de le faire quand il s’en donne les moyens.

Fluff:

Imperium (Technologie) : Un toxiphage est un appareil implanté au niveau de la gorge, et qui permet de neutraliser les effets indésirables des substances ingérées par le sujet (comme l’alcool mais également la pollution et les métaux lourds). Dans un autre registre, les Servo-Crânes contiennent des tissus mous, généralement le reste d’un cerveau lobotomisé (rq : ce qui leur permet d’éviter le statut d’intelligence artificielle, condamné par l’Empereur et le Mechanicus).