The Funeral

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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

L’Inquisiteur Rabbath est mort. Et, chose tragique, ce noble servant des Saints Ordos n’a pas rencontré son destin en luttant bravement contre les hérétiques, mais a été emporté par une démence sénile après avoir été excommunié pour faute déontologique grave. Qu’importe cependant la fin ignominieuse connue par son bien-aimé maître pour le fidèle Croisé Voconis ! Seul parmi les membres de la suite de Rabbath à l’avoir accompagné en exil, et à s’être occupé de lui pendant ses derniers jours, ce fonctionnaire et factotum modèle a décidé de marquer l’occasion en invitant tous ses anciens collègues à l’enterrement de l’Inquisiteur, qu’il a tenu à organiser dans la basilique d’Eremos, où la carrière de Rabbath s’est définitivement arrêtée.

Ne s’attendant pas à ce que quiconque fasse le déplacement pour honorer la mémoire et l’œuvre du héros disgracié, Voconis est surpris de voir arriver d’abord l’Interrogateur Tashk (qu’il n’aime pas vraiment), puis le Frater Arzen (qu’il ne peut pas tellement blairer non plus), suivis par tous les acolytes, prestataires, fournisseurs et vacataires employés par Rabbath de son vivant, Ogryns compris. Enchanté par le tour pris par les événements, notre Croisé prend alors la parole pour prononcer un panégyrique des plus émouvants, avant d’inviter ses hôtes à échanger leurs souvenirs de service. Attiré dans un groupe de parole par le sagace Arzen, Voconis est encouragé par ce dernier à raconter sa version du désastreux procès de Voldori, qui a coûté à Rabbath sa rosette, sa réputation et au final, sa vie. Le Croisé s’exécute volontiers, et, alcool1 aidant, retrace l’historique de ce cas peu banal…

Voldori était le fils du Gouverneur de Caria Prime, et suspecté par Rabbath d’être un hérétique. Ayant réussi à capturer en secret le noble (potentiellement) dévoyé, l’Inquisiteur l’avait fait amener dans cette même basilique, pour lui extirper la confession de ses crimes haineux contre l’Imperium. L’honnête Voconis ayant hérité de ce sale boulot, il s’était mis à pied d’œuvre avec enthousiasme, mais sans parvenir à ses fins. Il faut dire qu’à la base, il était Croisé, et pas Interrogateur. Pressé par le temps, Voconis avait commis l’erreur « d’oublier » son prisonnier dans la cellule où était conduit son interrogatoire, située en zone totalement inondable (il n’y a pas que sur Terra que la montée du niveau des mers pose problème). Au final, Voldori fut retrouvé noyé dans son cachot à la marée descendante, et bien que Voconis ait juré, d’abord à son boss, puis au procès de ce dernier, que le noble s’était confessé avant d’expirer, sa déposition ne fut pas suffisante pour éviter à Rabbath l’infamie d’une radiation. Rendu fou par la ruine de sa réputation, et ayant fini par comprendre que son serviteur lui avait menti, Rabbath avait fini sa vie dans un état déplorable, ce dont Voconis se sent coupable.

Ayant entraîné ses hôtes jusqu’à la cellule en question pour démontrer sa bonne foi, le Croisé est pris à part par Arzen, qui a bien senti que l’exposé véhément de son ancien collègue dissimule un problème de taille. Et en effet, Voconis finit par reconnaître que, non, Voldori n’a jamais avoués ses crimes, et est donc mort innocent. Soulagé d’avoir enfin partagé ce lourd secret avec une oreille compatissante, notre héros se perd dans une rêverie mélancolique, qui se trouve brutalement interrompue par le silence pesant qui l’entoure. Revenant à lui, il a la surprise de constater qu’il est seul dans le cachot, déjà en train de se remplir de flotte, comme lors du douloureux fiasco précédemment exposé. Seul l’attend sur le seuil de la porte l’affable Arzen… qui se révèle être Voldori, revenu d’entre les morts pour se venger de son bourreau. Comment ? Mystère. Il ne fait cependant aucun doute que le noyé était bien un psyker, qui a embrouillé les sens de Voconis en lui faisant croire que son invitation avait été honorée par la suite de Rabbath. C’est donc une victoire morale pour notre Croisé, qui pourra attendre la mort avec la certitude de l’homme juste, car Voldori l’enferme à son tour dans la cellule avant de retourner… faire un jacuzzi, j’imagine ? Moralité : il est très dangereux de boire dans des occasions professionnelles, tenez-le vous pour dit les enfants.

1: Un cépage des plus fins, en provenance des fameux terroirs de Valgaast…

Avis:

Cet enterrement était pourtant si bien parti pour Darius Hinks… En quelques pages, l’auteur avait réussi à poser une atmosphère prenante et à exposer un sujet des plus intéressants : la difficile cohabitation des membres d’une suite inquisitoriale après la mort de leur patron. Le vertueux Voconis, d’abord persuadé du manque de gratitude de ses anciens collègues, se retrouvant agréablement surpris et sincèrement touché par leur venue inespérée, et commençant à révéler, fragment par fragment, les détails de la triste fin de Rabbath, dont la démence terminale a été en bonne partie causée par ses méthodes d’interrogatoire peu orthodoxes (on s’en fout) et peu efficaces (beaucoup plus grave). La descente dans la cellule où le présumé hérétique s’est noyé préparant la révélation finale qui ne pouvait manquer de conclure le récit… Et là, pouf, un TGCM de bas étage juste avant le rideau de fin. Quel dommage ! Si Hinks avait pris la peine d’expliquer comment le véritable interlocuteur de Voconis avait pu se trouver sur place, ou au moins suggérer un début d’explication plausible1 , cette nouvelle aurait été la plus réussie signée de sa main. Au lieu de ça, le lecteur se trouve confronté à une impossibilité de premier ordre, qui vient sérieusement écorner la sacro-sainte suspension d’incrédulité qui permet à la GW-Fiction d’opérer normalement. Malgré ce final décevant, The Funeral demeure cependant une lecture agréable, qui, j’espère, servira de nouvelle référence aux productions de Darius Hinks.

1 : Bon, il y a bien cette micro mention de Rabbath ayant trempé dans l’occultisme et la nécromancie sur ses vieux jours, et qui aurait pu expliquer le retour de Mr. V., mais la piste est tellement ténue que j’ai du relire la nouvelle pour l’identifier.