A Threnody for Kolchev

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Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

Appelé à son chevet par le compositeur Johann Kolchev, interné d’office dans le sanatorium pour gens riches et puissants dont la famille n’a pas intérêt à ce qu’ils meurent trop vite du bon docteur Morfran, le musicien Varamis se rend sur place. Après quelques négociations avec le docteur en question, et une bonne heure de marche pour se rendre devant la cellule de son ancien mentor (pensez à installer des tapis roulants les gars !), il est – enfin – introduit en la présence du maestro. Ce dernier, sujet à une cure d’électrochocs sensés lui inculquer la crainte de l’Empereur, a été horriblement défiguré dans l’incendie de son domicile, événement ayant provoqué son internement. Tiré de son douloureux coma par Morfran, le compositeur déchu peut enfin délivrer son message à Varamis.

Il s’avère que Koko a très mal vécu la dernière représentation donnée par cet arriviste de Zelter au théâtre de Valgaast (wink wink), le génie manifeste de la composition de son jeune rival l’ayant douloureusement confronté à sa propre nullité (supposée). Pensez à Saliari découvrant Mozart dans le film de Milos Forman et vous aurez une bonne idée de la situation. Après s’être descendu trois fois de suite la spire de la soif – ce qui nécessite une certaine endurance – pour noyer son chagrin, Kolchev finit par atterrir dans la boutique d’un luthier minable, où il fait l’acquisition d’un dulcimer1 en argent à vil prix auprès d’un individu louche, après avoir été frappé par l’inspiration en jouant ‘Bali Balo’ sur l’instrument.

Rentré chez lui avec son précieux sous le bras, Kolchev passe les jours qui suivent à composer fiévreusement sur son dulcimer, persuadé d’avoir retrouver l’inspiration qui lui avait valu ses premiers lauriers. Satisfait de son œuvre, il finit par inviter Zelter à dîner pour lui jouer sa nouvelle création, à l’émerveillement non feint de son hôte. La joie de Kolchev à la suite de ce succès retombe cependant brutalement lorsque Zelter prend le micro les marteaux pour jouer à son tour un petit air, qui s’avère être bien supérieur à la ritournelle du vieux maître. Désespéré, ce dernier fait mine de jeter son dulcimer dans la cage d’escalier pour s’en débarrasser (les ravages de la jalousie), ce qui provoque la mort accidentelle de Zelter lorsqu’il tente de rattraper le précieux instrument au vol, et va s’écraser avec lui en contrebas. Au moins, le clavecin portatif n’a pas souffert de la chute.

Paniqué par la tournure tragique prise par les événements, Kolchev dissimule le cadavre dans une pièce secrète de son manoir, avant de recommencer à jouer sur l’instrument, pris d’une inspiration qu’il ne peut totalement expliquer. Ayant réalisé que le dulcimer avait mémorisé la composition de Zelter, il finit par suspecter que l’objet n’est pas ce qu’il semble être, mais se trouve dans l’incapacité de se soustraire à son emprise néfaste. Pire, comprenant que le dulcimer se nourrit du génie de qui en joue (et étant complètement à sec de ce côté depuis longtemps), il finit par inviter un autre compositeur reconnu, Demetrias, auquel il arrive également un fâcheux accident au moment du dessert.

Réalisant enfin qu’il se trouve sur une mauvaise pente, qu’aucune orchestration novatrice de Wonderwall ne pourra jamais justifier, Kolchev se résout à faire disparaître les corps et les cordes en y mettant le feu, mais s’y prend tellement mal qu’il finit lui-même en torche humaine, tandis que le dulcimer échappe au brasier grâce à ses pouvoirs démoniaques et ses propriétés ignifuges. Jugeant qu’il est de sa responsabilité que l’instrument maléfique soit détruit une fois pour toutes, Kolchev implore son ami d’aller finir le travail en se rendant à son domicile (ou plutôt celui de son père, Koko n’ayant toujours pas pris son indépendance malgré ses 60 ans bien tassés), ce que Varamis accepte…

…Bien évidemment, le pyromane virtuose faillira à sa mission, et commencera à jouer sur le dulcimer dans la cuisine du manoir, tombant à son tour sous la coupe de l’instrument. N’est pas Paul Simonon qui veut.

1: Ca ressemble à ça. Peut-être que Hinks a choisi cet instrument en raison de sa proximité avec ‘Lucifer’ ?

Avis:

Hinks fait des débuts cultivés (pouce vert si toi aussi tu as dû googler « threnody » (thrène en français) pour savoir ce que ça voulait dire) et classiques dans la gamme Warhammer Horror avec cette nouvelle reprenant le thème bien connu de l’objet maléfique conférant à son possesseur des pouvoirs extraordinaires, mais au prix d’actes ou de conséquences maléfiques (La Patte de Singe, Le Veston Ensorcelé). En choisissant de décliner cette intrigue dans le registre musical, peu commun pour Warhammer 40.0001 , Hinks donne à son propos un exotisme certain, et, même si la chute de la nouvelle ne surprendra pas grand monde, on doit tout de même reconnaître à l’auteur une soumission propre et nette, à défaut d’être originale et véritablement angoissante.

1 : On se souviendra de ‘The Carrion Anthem’ de David Annandale, qui a également exploré le sujet (et les dangers) de l’orchestration dans les ténèbres amusiques et amusées du futur lointain.

Fluff:

Imperium (Culture) : Vaccea, Nerulum, Demetrias, Zelter et (Johann) Kolchev sont de célèbres compositeurs du 41ème millénaire. Demetrias, Zelter et Kolchev sont basés sur Terra.