The One Road

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

Avant-propos

David Guymer est de retour aux affaires et The One Road est la première des deux nouvelles qui accompagnent son nouveau roman sur les aventures de Gotrek (Verminslayer). Ça fait plaisir de le voir reprendre du service sur cette série, en espérant ne pas être déçus.

L’histoire du livre

Détourné de ses responsabilités et inconscient du monde qui l’entoure, Gotrek Gurnisson devient une cible de choix pour les Sylvaneth, des esprits vengeurs. Les courageux cavaliers des guildes libres parviendront-ils à rejoindre le chariot en détresse avant les guerriers de la forêt ?

L’Histoire avec un grand H

Vogel Hornbroom, marchand de grain, a quitté la route unique (la « One Road ») qui traverse la Dreadwood, malgré l’avertissement des soldats : ne jamais s’écarter du chemin.

Vogel tente d’interpeller une autre carriole qui passe, mais sa maîtresse, superstitieuse et crispée sur son amulette, refuse de s’arrêter. Seul, Vogel arme son mousquet, terrorisé par les bruits et les « yeux » verdâtres qui semblent l’observer.

Dans le chariot, un passager nain dort : Vogel l’a engagé comme garde, mais ne veut pas le réveiller ; il a plus peur du nain que de la forêt.

Pendant ce temps, dans un petit fortin des guildes libres qui contrôle la route, quatre soldats tuent l’ennui : Elsworn, Tonan, Garvil et Vida. Un convoi arrive : une troupe de saltimbanques dont la conductrice dit avoir croisé un chariot sorti de la route. Vida ordonne d’attendre l’aube avant d’aller voir : de toute façon, « qui quitte la route est déjà mort », surtout avec Pale Oak, meneur sylvaneth qui rôde dans les parages.

Elsworn, heurtée dans son sens du devoir, décide pourtant de partir immédiatement. Tonan et Garvil la suivent. Ils ne tardent pas à repérer la carriole de Vogel. Elle est entourée de dryades qui s’apprêtent à l’attaquer. La matriarche qui mène le groupe met au défi les cavaliers d’entrer dans la forêt.

Dans la carriole assiégée, Vogel appelle à l’aide. En dessous, son passager se réveille : c’est Gotrek Gurnisson, et il est de très mauvais poil. Il défonce la porte, bondit dehors et commence à tailler dans les dryades.

Tonan tire un coup qui manque sa cible et perce le toit de la carriole, frôlant la crête de Gotrek — de quoi l’exaspérer davantage. Gotrek, après avoir repoussé le premier assaut, soulève le chariot, le dégage des racines où il était coincé, puis ordonne à Vogel de mener la jument pendant qu’il poussera.

Elsworn et ses deux camarades chargent pour dégager le périmètre. Elsworn tente d’abattre la matriarche avec son pistolet à cinq canons, mais celle-ci esquive toutes les balles. S’ensuit une lutte féroce ; Elsworn, excellente bretteuse, sait qu’elle n’a presque aucune chance contre la matriarche, mais renonce malgré tout à utiliser son second pistolet ; elle juge que ce serait déloyal. Finalement, la dryade la domine et, les griffes levées, l’interroge : pourquoi n’a-t-elle pas tiré ? « Ce n’aurait pas été fair-play », répond Elsworn. La matriarche, amusée par cette notion humaine, décide de lui laisser la vie sauve.

Au loin, la carriole de Vogel franchit le talus et regagne la route ; Gotrek replonge par l’ouverture, et le marchand fouette la jument : ils s’échappent.

Plus tard, à Eaugrise, Vogel livre ses cinquante sacs de grain à une brasserie. Gotrek, quant à lui, traverse la cour à la recherche d’une taverne.

Personnages

Elsworn
Cavalière des guildes libres, tireuse d’élite et bretteuse de talent. Elle a un petit souci avec l’autorité et, quand elle doit choisir entre obéir aux ordres et suivre ce que lui dicte son honneur, elle choisit souvent l’honneur.

Elle fait preuve d’éthique jusque dans son affrontement avec la matriarche des dryades : elle refuse de la tuer au pistolet et l’affronte à l’épée.

C’est cette décision qui lui sauve la vie : la matriarche lui laisse la vie sauve après l’avoir vaincue.

Conclusion

Nouvelle un peu différente de ce qu’on a l’habitude de lire avec notre tueur préféré : on voit peu Gotrek et le récit s’attarde sur Elsworn, un personnage encore inédit dans la série, ce qui laisse présager qu’elle devrait être importante dans le roman à venir.

C’est davantage une mise en place du décor (présentation d’Elsworn, arrivée de Gotrek à Eaugrise) qu’une véritable nouvelle dans le plus pur style « Gotrek et compagnie ». Même si elle est intéressante, on est loin des récits de combat et de quête épique qui commencent au fond d’une taverne parce que Gotrek avait trop bu.

À noter aussi que Guymer en profite pour se débarrasser de l’ancien sidekick de Gotrek, en nous apprenant que la prêtresse est passée à travers une table après une dispute mouvementée avec notre héros.

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Sur LA (il n’y en a qu’une, vraiment) route qui mène à Eaux Grises, le wagon conduit par le marchand itinérant Vogel Hornbroom a fait une sortie de piste et s’est retrouvé proprement enraciné dans un petit bosquet en contrebas de la voie carrossable. Ce qui n’aurait pu être dans d’autres Royaumes qu’un incident très mineur à mettre sur le compte de l’inattention d’un conducteur fatigué prend toutefois des proportions effrayantes en Ghyran, et plus précisément dans le très mal fréquenté Dreadwood que la route traverse. Les Sylvaneth qui peuplent ce bout de forêt ont en effet une dent – façon de parler – contre les colons azyrites, et malgré le cessez le feu très logiquement conclu entre Sigmar et Alarielle (cette dernière craignant l’incendie, comme on sait), les relations ne sont pas au beau fixe entre les deux factions de l’Ordre. L’Homme Arbre surnommé le Chêne Pâle mène d’ailleurs la vie dure aux forces détachées d’Eaux Grises, chargées de sécuriser comme elles le peuvent l’accès à la cité.

Un peu plus loin sur la même route, nous faisons la connaissance de trois hardis cavaliers de la milice locale, Elsworn, Tonan et Garvil. Interrompus dans leur partie de dés avec leur supérieure Vida par l’arrivée d’un wagon plus blindé qu’un Leman Russ devant leur fort routier, les compères apprennent de la bouche de la conductrice qu’elle a été témoin de la sortie de route de Vogel, mais s’est bien gardée de s’arrêter pour lui porter secours pour ne pas risquer le suraccident. Qui pourrait lui en vouloir ? N’écoutant que leur devoir, et certainement pas la pauvre Vida qui les enjoignait à l’inverse de rester au bercail, les trois pistoleros sellent leurs montures et partent à la rescousse du véhicule accidenté, sachant fort bien que lui laisser passer la nuit sans protection reviendrait à sceller le sort de son aurige.

Après un petit galop tranquille, le trio arrive à proximité de l’endroit de l’accident, à temps pour constater que Vogel a attiré l’attention malvenue d’un groupe de Dryades, bien décidées à venger leurs cousines transformées en planches de wagon en écharp/dant à mort le pauvre cocher. Ce dernier se défend comme il peut, et est très soulagé de voir de l’aide, même en faible effectif, poindre à l’horizon. Ce qu’il ne savait pas, au contraire du lecteur qui a contemplé la couverture de cette nouvelle, c’est qu’il n’avait pas vraiment à s’en faire, puisqu’il transportait, en plus de sacs de grain, l’arme fatale des Royaumes Mortels dans son compartiment à bagages. Un Gotrek Gurnisson rendu chafouin par un fort mal de crète et une gueule de bois (c’est approprié) carabinée s’extirpe en effet pesamment du wagon, sorti de sa torpeur par le vacarme des combats. Après avoir débité quelques Dryades trop entreprenantes, il décide d’aider son associé à remonter la pente et pousse l’attelage jusqu’à la route, ignorant royalement l’escarmouche échevelée qui prend place entre les trois cavaliers et la bande de Sylvaneth. Et en cela il fait bien, car il ne se passe rien de très intéressant dans cette empoignade : quelques Dryades anonymes se font plomber par les hussards, et le combat au sommet entre Elsworn et leur Matriarche se solde par une victoire par abandon de l’humaine, son adversaire lui laissant la vie sauve après avoir réalisé qu’elle avait elle-même été épargnée par Elsworn quelques minutes plus tôt. Un vrai gentlewomen agree(n)ment, ça.

Finalement, tant Vogel que Gotrek arrivent à bon port, et tandis que le premier se dépêche de vendre sa cargaison à un Aelf portant une tulipe flétrie en boutonnière pour pouvoir échapper à la pollution endémique d’Eaux Grises, le second s’en va pesamment vider la première taverne qui croise sa route. Ceci débouchera sans doute sur une autre histoire…

Avis

L’histoire nous dira si ‘The One Road’ est un prélude à un arc narratif Gotrekien plus conséquent que ces quelques pages1 (ça m’en a tout l’air), mais prise individuellement cette nouvelle ne tient pas vraiment la route, ce qui lui fait un point commun avec le wagon de Vogel Hornbroom. David Guymer passe en effet beaucoup de temps à nous présenter un trio de personnages dont le rôle dans l’histoire est finalement assez limité, et à mettre en scène un duel dont l’issue honorable et non violente m’a laissé songeur. Tout ça pour ça ? Gotrek en est relégué à faire de la figuration dans une histoire qui est pourtant marketée autour de lui, et si ses interventions sont appréciables de ronchonnerie, on n’en a pas vraiment pour notre argent. Je reconnais tout de même à Guymer qu’il a su nous insérer quelques détails fluff de bon aloi au fil de sa prose, ce qui aide à faire passer la pilule mais n’est pas suffisant pour sauver ‘The One Road’.

1: Je n’ai pas assez pratiqué les dernières aventures de Gotrek dans les Royaumes Mortels pour savoir si la Prêtresse Guerrière qu’il envoie valdinguer à travers une table de taverne en début de nouvelle était sa sidekick de ‘Blightslayer’. Si c’est le cas, c’est probablement l’information la plus notable de la nouvelle.