Blood Calm
Par Gilian
Avant-propos
Cette nouvelle fait partie de la série Angels of Death, qui ne comprend que des histoires d’environ 1 000 mots (4 pages maximum). Je suis toujours un peu sceptique vis-à-vis de ce format, mais il réserve souvent de bonnes surprises. Guy Haley a choisi d’y consacrer un récit aux Blood Drinkers.
L’histoire du livre
À la mort de leur Maître de Chapitre, les Blood Drinkers doivent choisir un nouveau chef. Mais pour diriger, il faut vaincre un ennemi bien plus terrible qu’un frère d’armes : la Soif Rouge qui ronge leur âme. Dans l’arène brûlante de San Guisiga, Radin Castor doit prouver qu’il peut rester maître de lui-même.
L’histoire avec un grand H
Après la mort du Maître de Chapitre Caedis, tous les Blood Drinkers se rassemblent dans l’immense arène d’Horandor pour élire un successeur. La coutume veut que cette épreuve ne se gagne pas par la seule prouesse martiale, mais par la capacité à résister à la Soif Rouge. Seul celui qui saura rester maître de lui-même pourra devenir leur guide : il doit atteindre la Sérénité du Sang, le Blood Calm.
Dans le sable éclairé par les soleils jumeaux, les deux derniers champions en lice s’affrontent :
Radin Castor, capitaine de la Première Compagnie, ami proche du défunt Caedis, persuadé que la succession lui revient de droit.
Sorael, capitaine de la Cinquième, fougueux, violent, porté par l’élan de la Soif.
Sous l’œil du Reclusiarch Mazrael, arbitre de la cérémonie, et du Sanguinary Master Teale, qui observe avec un plaisir trouble les blessures infligées et à soigner, le duel commence.
Le combat est brutal : Sorael bondit et frappe avec une sauvagerie amplifiée par la Soif, mais Castor oppose à cette furie une maîtrise faite de retenue et de calme. À chaque coup porté, la tentation de céder au sang devient plus forte. Lorsque l’épée de Castor entaille le bras de Sorael, l’odeur du sang est un supplice. Son corps réclame de boire, ses canines s’allongent, sa gorge brûle. Mais Castor résiste.
Finalement, il brise la garde de Sorael et l’écrase au sol. Le capitaine de la Cinquième finit par perdre connaissance. Castor est vainqueur.
Mais alors que la foule acclame son nom, la tentation le submerge. Devant le sang de son rival, sa volonté se fissure. Il cède, tombe à genoux et mord le cou de Sorael, buvant son sang. Dans sa honte, il croit avoir échoué.
C’est alors que Mazrael intervient. Il pose une main sur son épaule et lui tend le calice sacré. Le sang qu’il y boit n’est pas celui arraché dans la frénésie, mais un sang offert, un don rituel. La Soif recule aussitôt, remplacée par une paix profonde.
Le Reclusiarch proclame la victoire :
« Le sang donné, le sang pris. Le sang est vie, la vie est devoir. »
Castor répète ces mots avec ferveur. Il est le nouveau Maître de Chapitre des Blood Drinkers.
Conclusion
Guy Haley, pilier de l’ère Indomitus et auteur d’une quadrilogie sur les Blood Angels, montre une nouvelle fois qu’il maîtrise parfaitement le lore des fils de Sanguinius. Avec cette courte nouvelle, il illustre la difficulté de commander quand la folie guette à chaque instant…