Typhus : Herald of the plague lord
Par Gilian
Avant-propos
Cette nouvelle fait partie de la série Lords of the Space Marines, qui ne comprend que des histoires d’environ 1000 mots (4 pages maximum). David Annandale a beaucoup écrit pour la Black Library ; c’est un spécialiste des nouvelles en tout genre, mais qui, à mon avis, a plus de mal avec le format roman. Voyons comment il s’en sort avec ce court récit consacré à Typhus.
L’histoire du livre
Quand la foi la plus pure attire la peste la plus implacable…
Typhus, héraut de Nurgle, descend sur un monde exemplaire de dévotion impériale. Mais face à lui, aucune prière ne peut suffire : car il est venu offrir à Annunciation un présent éternel — la vérité putride du Dieu de la Peste.
L’histoire avec un grand H
Typhus, Champion de Nurgle et maître du Terminus Est, s’intéresse à la planète Annunciation, réputée pour sa foi parfaite envers l’Empereur. Cette dévotion extrême attire le regard de Typhus, non pas pour la célébrer, mais pour la profaner. À ses yeux, un tel monde mérite une fin exemplaire, un châtiment à la hauteur de sa ferveur aveugle.
Alors que son vaisseau ravage les défenses orbitales, Typhus descend seul sur la capitale planétaire, la ruche Troparion, visant directement son sommet : la Cathédrale du Regard, cœur de la foi et du pouvoir. C’est de ce sanctuaire que l’Ecclésiarchie inspire les milliards d’habitants, et Typhus veut le souiller.
Il ordonne à son pilote, Uredo, de le déposer seul au sommet de la cathédrale. Tandis que les défenses ouvrent le feu, Typhus saute sur la plateforme. Devant lui se dresse la garde de la cathédrale : des Frateris Militia aguerris, mieux entraînés que la plupart des défenseurs d’autres mondes. Mais la peur les saisit à la vue du colosse corrompu. Ils tirent, hurlent, certains fuient, mais un seul tir de lance-grenades réussit à ébranler un instant l’armure de Typhus. De la brèche jaillit un essaim d’insectes grouillants, que le héraut retient, les gardant pour plus tard.
Puis il s’élance dans la mêlée. Sa faux Manreaper balaye les défenseurs. Aucun n’échappe à la tuerie. La porte de la cathédrale est réduite en éclats, et Typhus s’avance.
À l’intérieur, il découvre une foule en prière. Des dizaines de milliers de fidèles chantent des hymnes à l’Empereur, emplissant l’espace d’une foi vibrante qui perce même à travers son armure corrompue. Cette ferveur blesse Typhus, mais attise aussi sa haine. Il sent que le cœur de cette dévotion se concentre dans une voix particulière : celle du Grand Exorciste Vandis, dont la prédication galvanise la foi de tout Annunciation. Typhus est venu pour l’éteindre.
Il gravit la galerie intérieure jusqu’au sommet, où il trouve Vandis. Vieillissant mais vigoureux grâce à sa foi (et à des traitements rajeunissants), Vandis continue son sermon sans faiblir, sa voix puissante blessant spirituellement Typhus. Mais le Champion de Nurgle atteint son but : il ne l’abat pas de sa faux, mais le saisit à la gorge. Refusant de le laisser mourir en silence, il l’emplit d’une nouvelle voix : celle de Nurgle.
Un torrent d’insectes s’engouffre dans la bouche du prêcheur, envahissant son corps de l’intérieur jusqu’à le distendre. Vandis, toujours debout mais déjà corrompu, est replacé par Typhus devant son pupitre. Alors, d’un coup de faux, Typhus lui tranche la gorge : et de cette plaie jaillit une éruption infinie de mouches, se répandant en nuée sur toute la ruche Troparion.
La peste s’abat ainsi sur des millions d’âmes.
Sur les ruines de la foi impériale, Typhus proclame :
« L’unité est préservée. »
Conclusion
Annandale a choisi de faire simple et d’aller droit au but. Il nous livre une bonne nouvelle, mettant en scène un Typhus à son avantage, que rien ne peut arrêter. La phrase de fin est particulièrement bien pensée : elle rappelle la Grande Croisade, lorsque les soldats de l’Empereur se battaient pour l’Unité contre toutes les religions.