Galene of ulgu

Par Gilian

Avant-propos

Timandra Whitecastle n’en est pas à sa première histoire de fantasy. Elle a même écrit une trilogie qui a rencontré un certain succès outre-Manche. En 2020, elle signe cette nouvelle pour la Black Library. Voyons ce que cela donne.

L’histoire du livre

Galene, issue du culte sanglant des Filles de Khaine, est une tueuse forgée pour la guerre et le meurtre au nom de son dieu. Lorsqu’une armée de morts-vivants, menée par un nécromancien impie, déferle sur les marais de Ghyran, elle combat jusqu’au dernier souffle… avant de chuter. Mais dans ce monde de ténèbres et de trahisons, un simple capitaine humain ose défier la mort pour la sauver.

L’histoire avec un grand H

Galene est une aelfe née dans le royaume d’Ulgu, un lieu d’ombres et de cauchemars. Orpheline, elle est recueillie par les Filles de Khaine, une secte sanguinaire vouée au dieu du meurtre et de la guerre. Formée dans le culte Draichi Ganeth, elle devient une redoutable sorcière-guerrière, une witch-aelf, animée par la foi et le sang versé en offrande à Khaine.

Avec sa sororité, Galene est envoyée dans le royaume de Ghyran, dans des marais brumeux proches de la cité humaine d’Eau Grise. Là, elle affronte tour à tour les forces du Chaos, les Skavens, les Maggotkin et, plus récemment, les légions de morts-vivants de Nagash.

Au cours d’une bataille contre ces derniers, la confrérie de Galene est balayée. Elle voit ses sœurs tomber l’une après l’autre… puis se relever comme ennemies, esclaves de la nécromancie.

Bientôt, dernière survivante de son groupe, elle affronte le nécromancien Carthum Malicius, ancien mage d’Améthyste corrompu par Nagash. Gravement blessée, elle est sauvée in-extremis par un capitaine humain des Freeguild, qui la conduit loin du champ de bataille.

Galene se réveille dans une hutte, soignée contre son gré. Bien que méprisante envers les humains, elle accepte une alliance provisoire avec cet homme : lui veut avertir Eau Grise de l’approche de Malicius et de son armée, elle veut tuer le nécromancien pour libérer les âmes de ses sœurs. Ensemble, ils traversent les marais, affrontant patrouilles de squelettes et Hantenuits, protégés par le fusil spécial du capitaine, alimenté par des munitions magiques forgées grâce à des sorciers de Ghyran.

Peu à peu, Galene en vient malgré elle à respecter le capitaine, impressionnée par sa détermination et son courage. Pourtant, lorsqu’ils rencontrent un groupe de réfugiés humains, elle découvre qu’il est grièvement blessé et qu’il lui avait caché sa blessure.

Finalement, Galene se rend seule dans le village occupé par Malicius. Dans un assaut sanglant, elle massacre par dizaines les morts-vivants, perce les lignes ennemies et atteint le nécromancien. Mais alors qu’elle est sur le point d’être submergée par des Hantenuits, le capitaine revient et la sauve à nouveau grâce à ses balles enchantées. Ensemble, ils se frayent un chemin à travers les morts-vivants, puis se séparent brièvement pour frapper Malicius.

Dans un ultime bond, Galene atteint le nécromancien sur son chariot funéraire. Elle l’abat sauvagement, ses deux dagues plantées dans son cœur. Le sang coule enfin, et tous les morts qu’il contrôlait s’effondrent.

Mais la victoire a un prix : le capitaine, frappé par un sort de Malicius avant sa mort, est transformé en Hantenuit. Galene assiste, impuissante, à sa métamorphose. Poussée par la rage, elle tente de l’abattre, mais échoue. Elle est désormais seule. La promesse qu’elle lui avait faite de le ramener vivant à sa cité est brisée.

Quand les renforts arrivent enfin – d’autres aelfes de son culte – et l’accueillent en héroïne, elle ne peut se résoudre à les suivre. Son honneur est entaché : elle n’a pas sauvé celui qui l’avait sauvée. Elle décide donc de partir seule, à la poursuite du capitaine devenu spectre, armée de son fusil et de la dernière balle, afin de lui offrir le repos éternel que son âme mérite.

Conclusion

Timandra Whitecastle construit souvent ses récits autour de ses personnages, qu’elle développe avec soin. C’est le cas ici avec Galene d’Ulgu, bien plus complexe qu’une simple tueuse psychopathe.

L’histoire est intéressante, mais c’est surtout le personnage qui donne envie d’en savoir davantage. La fin laisse entrevoir une suite… mais cinq ans plus tard, aucune nouvelle collaboration entre Whitecastle et la Black Library ne semble à l’horizon.