This rough beast

De Les Archives Infinies
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Par Gilian

Avant-propos

Pour clôturer cette semaine Age of Sigmar de juin 2025, c’est encore Graham Thomas Wilcox qui prend la plume. Deux nouvelles dans la même semaine pour un nouvel auteur, c’est extrêmement rare, et cela laisse penser qu’il va devenir un auteur à part entière de la Black Library…
Ou alors que la Black Library écoule les textes qu’il avait déjà écrits, avant de passer à autre chose.

L’histoire du livre

Dans les montagnes glacées d’Ulrung, les Chevaliers du Loup Rampant – vampires aux allures de preux chevaliers – traquent une relique oubliée : le Calice Noir, coupe légendaire capable d’éteindre leur soif maudite et de briser la chaîne de Nagash.
Mais lorsque le sang coule et que la bataille éclate contre les Fyreslayers, une question cruciale s’impose :
Qu’est-ce qui fait d’un monstre un héros ?
L’honneur peut-il survivre à la soif ?
Et jusqu’où faut-il aller pour rester fidèle à sa parole… même face à la damnation ?

L’Histoire avec un grand H

Dans les montagnes d’Ulrung, les Chevaliers du Loup Rampant, vampires liés par un ancien code d’honneur, observent une forteresse naine nommée Mingol Drazhgrund. Leur chef, la Kastellane Sforzia, est convaincue que leur quête touche à son terme : ils s’apprêtent à attaquer les Fyreslayers pour s’emparer du Calice Noir, une coupe mythique qui pourrait briser leur malédiction et les libérer de leur soif éternelle.
Mais le chevalier Marcuccio, lié par serment à une louve blanche nommée Morgaw, s’oppose à l’attaque. Il sent que les nains sont trop nombreux, que les siens sont affaiblis, et que foncer tête baissée serait de la folie. Sforzia, elle, brûle de soif et de fanatisme, et refuse d’écouter. Elle ordonne la charge.
La bataille commence. Marcuccio et Morgaw combattent vaillamment. Les Fyreslayers, menés par un roi à la barbe blanche, résistent avec acharnement. L’armée vampire, emportée par la soif, perd toute discipline. Un à un, les chevaliers tombent. Sforzia est brûlée. Marcuccio tue le roi nain… ou du moins, il le croit.
Gravement blessés, Marcuccio et Morgaw fuient dans les montagnes. Affamés, ils trouvent refuge dans une caverne. Mais Sforzia – toujours en vie, à demi consumée – les retrouve. Elle tente de tuer Morgaw pour boire son sang et survivre. Marcuccio s’interpose. Dans un duel brutal, il finit par tuer sa sœur d’armes pour protéger la louve à qui il a juré fidélité.
Alors qu’il est à bout de forces, le chef des nains réapparaît, bien vivant. Il confronte Marcuccio, mais reconnaît en lui une forme de noblesse : il a refusé de céder entièrement à sa soif, il a vengé ses compagnons, et s’est montré fidèle à ses serments. Les deux guerriers parlent d’honneur, de loyauté, de ce que cela signifie encore, même pour ceux que tout oppose.
Le nain à la barbe blanche comprend que Marcuccio est le dernier de sa lignée, un chevalier en ruine mais encore digne. Il lui accorde alors un duel final.
Dans ce duel, Marcuccio donne tout ce qu’il lui reste : technique, ruse, souvenirs du code d’honneur. Mais il est trop affaibli. Le roi nain, maître d’armes impitoyable, finit par le vaincre.

Conclusion

J’avoue que je ne m’attendais pas à ça. C’est vrai qu’au début, dès qu’on voit apparaître le Nain Blanc en face des vampires, on se doute que ça va mal finir pour eux. Mais l’histoire est plus subtile que prévu. Les vampires suivent les préceptes lus dans un vieux livre, écrit par un chevalier ayant toujours tenté de garder son honneur et de résister à la soif.
Sauf que, lors du duel final entre le nain et Marcuccio, on comprend que Sir Gromdal, le chevalier cité dans leurs textes, était en réalité Grombrindal, le Nain Blanc. Et que tout ce qu’il dit sur l’honneur et la lutte contre la soif… parle en fait de la soif d’or, de bière, de vengeance, propre à chaque nain.
Je trouve que faire le rapprochement entre les vampires et les nains est osé, mais loin d’être absurde. Il y a quelque chose de profond et cohérent dans cette symétrie inattendue.
C’est la troisième nouvelle que je lis de Graham Thomas Wilcox, et je le trouve meilleur à chaque fois. Peut-être bientôt un roman ?