Reclaimed honour
Par Gilian
Avant-propos
Troisième nouvelle de la semaine et première nouvelle pour la Black Library de la part de Jacob Peppers, qui n’est pas un débutant pour autant. Il a écrit une trentaine de romans de fantasy, publiés principalement aux États-Unis.
L’histoire du livre
Gideon Vell est un membre déshonoré d’une guilde libre, seul survivant d’un régiment dont le commandant a succombé aux tentations du Chaos. Rétrogradé au sein d’une unité de chasseurs du Wildercorps (une sorte de rangers), il tombe sur un groupe d’Idoneth Deepkin. Parviendra-t-il à regagner la confiance de ses pairs, à reconquérir son honneur… et à s’en sortir vivant ?
L’Histoire avec un grand H
Dans les terres sauvages et dangereuses de Ghyran, Gideon Vell, surnommé « Last » parce qu’il est le seul survivant de son ancienne compagnie militaire, découvre un cadavre dans une clairière. Les blessures du mort sont étranges : trois trous parfaitement ronds, en triangle. Gideon, accompagné de son fidèle chien Runt, comprend que ce n’est pas l’œuvre d’une bête ni d’un culte chaotique ordinaire.
Il retourne au Fort Satler, surnommé Fort Bones, une forteresse rudimentaire bâtie avec les os d’un gargant. Là, il fait son rapport à Quintin Satler, fils du capitaine légitime et remplaçant temporaire de ce dernier, un jeune homme arrogant, vaniteux et incompétent. Gideon lui expose sa découverte, mais Quintin rejette ses analyses, préférant y voir une opportunité de gloire : il accuse des cultistes de Khorne et décide de mener une expédition punitive.
Malgré les avertissements de Gideon, Quintin entraîne une escouade de soldats mal entraînés – d’anciens criminels pour la plupart – dans la forêt. Ils découvrent rapidement un village massacré, les corps affreusement mutilés. Mais les blessures, bien que brutales, sont méthodiques. Une fois encore, cela ne ressemble pas à l’œuvre des cultistes de Khorne.
Gideon propose de chercher davantage d’indices. Il suit des traces menant au village de Torwind, plus grand, situé plus au sud. En chemin, ils contournent un bosquet de plantes carnivores surnommées crimsoncreepers, qui attaquent à la moindre goutte de sang.
À l’approche de Torwind, une brume étrange et oppressante les enveloppe. La réalité se déforme : des illusions de créatures marines apparaissent, la pression devient insoutenable, la fatigue les accable. Lorsqu’ils atteignent le village, ils sont attaqués par d’étranges aelves : pâles, aveugles, portant des colliers de fer, armés de glaives et de tridents. Ce sont eux les auteurs du massacre.
Le combat tourne au carnage. Presque tous les soldats sont tués. Gideon se bat vaillamment, sauvé à un moment critique par Runt, puis par Quintin qui parvient à tuer un aelf d’un coup de lame. Mais l’instant d’après, un autre aelf, vêtu d’une armure bleue, surgit et étrangle Quintin à l’aide d’une corde magique avant de le décapiter. Cet aelf mystérieux semble commander les autres et possède des pouvoirs nécromantiques.
Gideon s’enfuit, armé d’une grande épée qu’il récupère sur le champ de bataille. Dans l’église du village, il sauve une femme et un jeune garçon nommé Sigmund – comme son frère d’armes mort jadis. Il les défend contre deux autres aelves, avec l’aide de Runt, et tous trois fuient dans la forêt.
Poursuivis par les aelves, Gideon utilise son expérience : il les attire vers le piège du crimsoncreeper. Il soigne sa blessure avec une fiole d’Aqua Ghyranis (eau de guérison magique), puis y jette un chiffon imbibé de sang. Les vignes s’animent et massacrent les aelves.
Ne reste alors que le chef aelf en armure. Gideon le regarde… puis oublie tout. La brume semble effacer ses souvenirs. Il ne sait plus ce qu’ils fuyaient, ni pourquoi. Mais il se souvient du nom du garçon : Sigmund.
La femme remercie Gideon, qui se présente simplement comme « Last ». Elle lui demande ce qu’ils vont faire maintenant.
« Maintenant… on continue. »
Conclusion
Pour sa première nouvelle à la Black Library, Jacob Peppers a choisi de raconter l’histoire d’un vieux guerrier sur le retour, en quête de rédemption. Vu le nombre d’auteurs qui choisissent ce thème pour leur première contribution, je me demande si ce n’est pas un exercice imposé par la Black Library…
Quoi qu’il en soit, Peppers s’en sort plutôt bien, même si l’histoire reste assez générique et aurait pu se dérouler dans n’importe quel univers, avec n’importe quelle race.
On sent que l’auteur maîtrise les codes de la littérature fantastique, même s’il ne semble pas encore totalement familier avec les spécificités des univers de Games Workshop. Cela dit, même si la nouvelle reste assez classique et sans grande surprise, elle constitue une bonne première soumission à la Black Library.