The deserter
Par Gilian
Avant-propos
Première partie d’une série d’audio-dramas ayant pour thème les Venators (chasseurs de primes) de Necromunda. The Deserter s’intéresse à l’un des plus fous d’entre eux. Voyons ce que Justin D. Hill parvient à nous raconter dans ce format très court (moins de 30 minutes).
L’histoire du livre
Dans les profondeurs de la ruche de Necromunda, la seule loi qui compte vraiment est celle du plus fort : à moins de défendre ce qui vous appartient, quelqu’un d’autre viendra le prendre. C’est ce qui est arrivé à Corenne. Quand la troupe des Thunder Knuckle est arrivée, elle a pris le contrôle du Sweet Drop Still, forçant sa famille à fuir. Aujourd’hui, Corenne veut le récupérer, et une rencontre inattendue avec un vieil homme en haillons, surnommé « le Déserteur » – qui prétend avoir combattu dans les armées du vénérable seigneur de guerre Macharius (que personne ne connaît) – pourrait bien être son salut… ou au moins sa vengeance.
L’histoire avec un grand H
À Dust Falls, un bidonville perdu dans les profondeurs de la ruche primus de Necromunda, Corenne tente de survivre avec sa mère malade.
Elle essaie de vendre les quelques objets qu’il lui reste, notamment la veste de son père, mort lorsqu’ils ont été chassés de leur puits à eau, le Sweet Drop Still, par le gang des Thunder Knuckle Posse. Le prêteur sur gages ne lui en propose que quelques crédits, et elle repart les mains vides.
En sortant, elle croise un vieil homme surnommé le Déserteur. C’est un vieux fou dont l’esprit est ravagé par les horreurs qu’il a vues durant son service dans la Garde Impériale. Il reconnaît la veste comme celle d’un officier de la Garde et la prend de force à la jeune fille, ne lui laissant en échange qu’un jeton métallique sans valeur apparente.
Quand Corenne raconte ce qui s’est passé à sa mère, cette dernière est désespérée. Il ne leur reste plus rien, et elles n’ont plus un sou. De rage, elle jette le jeton métallique que lui a rapporté sa fille.
Corenne part dans les dunes pour le retrouver, convaincue qu’elle peut encore l’échanger contre la veste auprès du vieil homme. Après avoir enfin remis la main dessus, elle se rend au refuge du Déserteur.
Quand elle arrive, épuisée, il ne semble pas la reconnaître. Elle tente malgré tout de le convaincre de l’aider.
Le vieil homme vacille entre souvenirs de guerre terrifiants, confusion mentale et éclairs de lucidité. Il parle de sa jeunesse, de son enrôlement brutal, des horreurs de la guerre contre les xénos, des traumatismes subis, et de son statut de survivant brisé. Finalement, Corenne comprend qu’il ne peut plus rien pour elle, trop détruit par son passé. Elle dépose le jeton devant lui et s’en va.
De retour chez elle, elle retrouve sa mère à moitié évanouie. Elle lui avoue qu’elle a échoué. Mais soudain, un voisin vient frapper à la porte : la Thunder Knuckle Posse a été entièrement éliminée.
Stupéfaite, Corenne comprend qu’elles peuvent peut-être récupérer leur puits. Elle et sa mère, bien que très affaiblie, s’y rendent. En arrivant, elles découvrent le cadavre du chef du gang – celui qui avait tué le père de Corenne.
Et là, surprise : le jeton du Déserteur est coincé dans sa bouche.
Conclusion
« Seuls les fous sont assez forts pour prospérer. Seuls ceux qui prospèrent peuvent vraiment juger de ce qui est sain d’esprit. » La phrase que répète sans cesse le Déserteur colle si bien à la réalité du monde de Necromunda qu’on croirait qu’elle a été écrite pour lui.
Justin D. Hill s’en sort plutôt bien avec ce format audio très court. Même si l’histoire reste assez banale, on en apprend un peu plus sur le Déserteur, qui n’est peut-être pas aussi fou que ses contemporains le pensent.