Imperfect Engines
Par Gilian
Avant-Propos
Et voilà la cinquième et dernière nouvelle de cette semaine du Mechanicus de mai 2025, avec sans surprise Imperfect Engines d'Avalon Irons, que la Black Library avait involontairement leakée pendant la semaine Space Marine du Chaos il y a deux mois.
L’histoire du livre
Le ranger skitarii Iota-11 est atteint d'un étrange "membre fantôme" suite à des augmentations cybernétiques. Il fait partie d'une force spéciale envoyée pour récupérer une ancienne armure de chevalier sur une planète en ruine, avant que les Iron Warriors ne s'en emparent. Au cours de la bataille, la maladie d'Iota se révèle être autant une bénédiction qu'une malédiction.
L’histoire avec un grand H
Comme beaucoup de ses semblables, les réfugiés qui sont arrivés sur Agripinaa et que le Mechanicus a "généreusement" transformés en skitarii, Iota-11 a perdu tout souvenir de son ancien nom et de sa vie antérieure. Pourtant, certains fragments de son humanité subsistent, créant en lui un malaise profond. Il ressent encore des douleurs fantômes dans son bras droit augmentique, malgré les assurances des prêtres du Mechanicus que de telles sensations sont censées être impossibles.
Iota-11 et ses camarades skitarii se préparent pour une mission cruciale. Leurs ordres sont de récupérer un ancien chevalier Cerastus, le Clarion Call, récemment détecté sur Cataegis-7, une planète en train de se désintégrer et condamnée à l'effondrement total dans moins de quatre jours.
Le débarquement sur Cataegis-7 est brutal. La planète tremble, craque et vomit des vapeurs toxiques alors que les forces d'Agripinaa se précipitent vers leur objectif. Cependant, leur avancée est rapidement interceptée par une force d'Iron Warriors. Une bataille chaotique s'ensuit, au cours de laquelle les skitarii sont méthodiquement massacrés par les légions de fer.
En désespoir de cause, Iota-11 se précipite vers le Clarion Call, toujours partiellement enfoui dans un gouffre, et tente l'impossible : activer l'ancien chevalier sans avoir accompli les rites appropriés. Alors qu'il s'assoit sur le Trône Mechanicum, il est immédiatement confronté aux esprits résiduels des précédents pilotes du Clarion Call, qui questionnent son droit à occuper ce siège sacré. Ils le défient sur sa valeur en tant qu'individu, l'accusant d'avoir sacrifié son humanité pour devenir une simple machine sans âme.
Iota-11, s'accrochant désespérément aux fragments de souvenirs de son passé humain, parvient à convaincre l'esprit du Clarion Call de se réveiller. Le chevalier se libère du gouffre avec un rugissement mécanique, ses systèmes antiques se réactivant lentement alors qu'il se dresse pour affronter les Iron Warriors.
Le Clarion Call, piloté par Iota-11, se lance dans une contre-attaque désespérée. Il écrase et pulvérise les machines-démons des Iron Warriors, massacre les renégats et répand la terreur sur le champ de bataille dévasté.
Mais le prix est élevé. Tous les membres de l'expédition sont morts, et lorsque la barge de récupération arrive, il ne reste plus que le Clarion Call à évacuer. Iota-11 est mort, son esprit ayant fusionné avec celui du chevalier, sa chair et son âme ayant trouvé une forme d'harmonie dans le sacrifice ultime. Il a redonné à l'Omnissiah une machine vénérable, et avec elle, il a retrouvé son humanité perdue.
Conclusion
J'avais bien aimé la première nouvelle d'Avalon Irons sur les Iron Warriors (The Only Way is Through), mais j'ai un peu moins accroché à celle-ci. Je trouve que l'auteur a voulu faire trop de choses à la fois, comme tenter d'expliquer la "panne de carburant" des Iron Warriors, ce qui n'était pas vraiment nécessaire.
L'histoire d'Iota-11, un humain réfugié sur le monde-forge d'Agripinaa, forcé de devenir skitarii pour survivre (si tant est que l'on puisse considérer l'existence d'un skitarii comme une véritable vie), avec tous les problèmes psychologiques et physiques que cela entraîne – les flashs de souvenirs de sa vie antérieure, la douleur des membres fantômes – était une excellente idée.
L'idée de montrer la froide et implacable détermination du monde-forge Agripinaa, qui ne considère ses alliés que comme des produits consommables, bons à gonfler les rangs de ses armées, était également bien trouvée.
Malheureusement, j'ai trouvé l'exécution un peu brouillonne, et, encore une fois, tous les personnages meurent avant la fin, ce qui laisse peu de place pour une éventuelle suite.