Nightfall on Stygies
Par Gilian
Avant-Propos
Deuxième nouvelle de cette semaine du Mechanicus de mai 2025, écrite par Stark Holborn. Autrice encore peu connue dans les univers de la Black Library, elle a néanmoins publié plusieurs séries bien accueillies par le public en Angleterre et récompensées par divers prix. Elle est notamment l'autrice de la série Nunslinger, qui raconte les aventures d'une nonne armée d'un fusil à pompe dans le Far West. Peut-être une nouvelle plume prometteuse pour les récits sur les Sœurs de Bataille ?
L’histoire du livre
Le Magos Explorator Isonovere Holt revient sur Stygies VIII avec un mystérieux artefact xenos à sa remorque, et l'Inquisition à ses trousses. Holt persuade un ancien acolyte, Thess 4/90, expert en technologie, de collaborer à nouveau avec elle. Parviendront-ils à percer ensemble les sombres secrets de l'artefact ?
L’histoire avec un grand H
Le Magos Explorator Isonovere Holt revient sur Stygies VIII après une expédition de dix ans dans le secteur Calixis. Son vaisseau, le Tenebris Lucet, est signalé en orbite, et la nouvelle se répand rapidement à travers les réseaux de données de la planète, suscitant curiosité et inquiétude.
Thess 4/90 apprend cette nouvelle en parcourant les couloirs résonnants du Sanctum de Technoarchéologie. Autrefois apprenti sous Holt, il y a quarante ans, Thess est rapidement convoqué par son supérieur, le Magos Xenologis Ratibor al-Aban, pour assister à une réunion d'urgence dans l'Auricularium, le centre de commandement du Haut Conseil de Stygies VIII. Malgré ses craintes et son hésitation, Thess accepte.
En arrivant dans la galerie surélevée surplombant la salle du conseil, Thess observe la scène avec nervosité. Il découvre que le Haut Conseil est réuni en session extraordinaire, avec parmi ses membres des figures influentes telles que l'Archmagos Biologis Orm Van de Rauss et le Fabricator General Sigma 3-Soth. C'est alors qu'Isonovere Holt fait son entrée dans la salle, accompagnée de son servo-crâne nommé Gripus the Deathless, une relique qu'elle chérit pour des raisons mystérieuses.
Le conseil l'accuse d'insubordination, de violation des protocoles et de comportements héréteks. Mais Holt, loin d'être intimidée, défie les dignitaires en s'exprimant à voix haute – une offense rare et audacieuse dans un environnement dominé par les échanges de données binariques. Elle révèle avoir découvert un artefact ancien sur Fedrid, un monde sauvage et dangereux, et affirme que cet artefact renferme un esprit-machine d'une puissance incomparable, capable de changer le cours de la guerre entre le monde-forge et une Waaagh! qui ravage le secteur depuis des années.
Le Fabricator General ordonne la confiscation de l'artefact et son isolement pour des rites de purification, une décision qu'Holt accepte de manière totalement inattendue, avant de quitter la salle, libre et apparemment sereine.
Peu après, Thess reçoit l'ordre secret de suivre Holt et de rapporter chacun de ses mouvements, une mission qu'il accepte malgré une appréhension croissante. Dans les jours suivants, Thess parvient à infiltrer la tour de Holt, située dans une zone industrielle désolée. Après avoir désactivé plusieurs dispositifs de sécurité sophistiqués, il pénètre à l'intérieur et découvre une collection impressionnante d'artefacts xenos et de technologies interdites, protégée par des codes et des bénédictions secrètes.
Dans ce sanctuaire, Holt, entourée de reliques et de technologies exotiques, reçoit Thess. Elle lui révèle que l'artefact qu'elle a ramené est bien plus qu'un simple fragment de machine ancienne – il s'agit d'un être vivant, une intelligence mécanique emprisonnée par une race xenos oubliée, qu'elle nomme le Manubiarix.
Malgré ses doutes, Thess se laisse convaincre par Holt et accepte de l'assister dans ses recherches. Il devient son partenaire, travaillant sans relâche pour déchiffrer les secrets de l'artefact et percer le mystère du chant binaire parfait qu'il émet.
Cependant, cette nouvelle alliance est rapidement mise à l'épreuve lorsque l'Inquisition, menée par l'Inquisiteur Balphus Grun, arrive sur Stygies VIII, déterminée à arrêter Holt. Une confrontation brutale éclate dans la tour, où Holt se bat avec une férocité presque inhumaine contre les Scions de Tempestus. Thess, pris dans le chaos, parvient à s'enfuir, mais Holt est capturée et exécutée, son corps brisé et ses augmentations détruites.
Affaibli et désorienté, Thess retourne à la tour, où il découvre que Holt a réussi à transférer sa conscience dans son servo-crâne, Gripus, grâce à une technologie xenos interdite. Réalisant que son ancienne mentor a franchi les limites de l'hérésie pour atteindre une forme d'immortalité, Thess se retrouve face à un choix terrible – fuir ou continuer à servir cette figure déchue qu'il avait autrefois admirée.
Dans un acte désespéré, Holt, maintenant piégée dans son corps métallique, pousse Thess à libérer le Manubiarix, déclenchant une catastrophe dévastatrice qui anéantit les forces inquisitoriales et plonge Thess dans la folie et le désespoir, son esprit consumé par l'horreur de l'entité qu'il a libérée... un C'tan.
Conclusion
Après les Votann dans la première nouvelle de la semaine Mechanicus, nous avons cette fois-ci droit aux Nécrons comme antagonistes pour cette seconde histoire. Le récit est solide, et la révélation finale concernant le C'tan est une agréable surprise. On aurait pu s'attendre à une simple IA corrompue ou à un démon du Chaos, mais non, l'auteur a choisi une voie plus audacieuse.
Cela dit, on sent que Stark Holborn est encore novice dans l'univers de Warhammer 40K et n'en maîtrise pas encore tous les codes. Par exemple, un membre du Mechanicus soupçonné d'être hérétek ne pourrait pas simplement revenir sur son monde-forge sans attirer l'attention, et l'Inquisition, bien que puissante, n'a qu'une autorité limitée sur le Mechanicus. Elle peut traquer un techno-prêtre, mais doit faire preuve de diplomatie avant de pénétrer sur un monde-forge.
La fin arrive un peu rapidement, avec des changements d'allégeance précipités, l'attaque de l'Inquisition, et le retour de Thess sans que son ancien maître ne s'interroge sur son absence. Cependant, ces faiblesses sont compréhensibles, le format court de la nouvelle ne permettant pas de développer pleinement ces aspects.
Cela étant dit, ce sont de petites erreurs facilement corrigeables à l'avenir. Le style et la structure sont prometteurs, et Holborn pourrait devenir une voix intéressante pour la Black Library.