Berthold's Beard

De Les Archives Infinies
Révision datée du 27 avril 2025 à 16:51 par Gilian (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Par Gilian

Avant-propos

Nouvelle écrite à l’occasion du Black Library Weekender 2012. Il ne faut donc pas s’attendre à grand-chose pour ce genre de texte : en général, il s’agit d’une aventure plutôt simple, sans grande surprise… mais voyons ce que Josh Reynolds nous a préparé.

L’histoire du livre

Lorsque Gotrek et Felix acceptent d’aider un noble désargenté à recouvrer son droit d’héritage, ils se retrouvent plongés dans une lutte pour leur survie contre une créature issue de leurs pires cauchemars.
Trahison et horreur les attendent — et s’ils survivent à la nuit, cette rencontre restera certainement dans Mes voyages avec Gotrek comme l’une des plus étranges de la vie de Felix Jaeger.

L’histoire avec un grand H

Gotrek et Felix ont été engagés par Aldrich Berthold pour l’accompagner dans un ancien manoir familial (Star Hall), abandonné depuis une incursion d’hommes-bêtes dans la région.
Aldrich, héritier de la puissante famille Berthold, doit y récupérer un poil de la barbe de son ancêtre Bollin Berthold pour prouver sa filiation auprès de la firme notariale Flywheel, Shyster & Flywheel — une tradition familiale étrange, mais indispensable pour toucher son héritage.
Le lieu est encore infesté d’hommes-bêtes, et le trio doit se frayer un chemin jusqu’à son objectif.
Gotrek entre en furie, abattant les monstres avec sa hache runique, et Felix lutte pour sa vie. Ensemble, ils parviennent à les vaincre.
Alors que la nuit tombe, les trois compagnons décident d’attendre le lendemain pour entrer dans les ruines.
Mais rapidement, Felix et Gotrek perçoivent des bruits étranges : des claquements, des frôlements, comme si des cheveux glissaient dans l’ombre. Aldrich devient nerveux. Puis, un événement terrifiant survient : un cadavre humain, attaché à une sorte de tentacule capillaire, est traîné dans l’obscurité, révélant la présence d’une horreur surnaturelle.
Gotrek se bat contre des corps animés comme des marionnettes, contrôlés par de longs cheveux noirs et gluants.

Aldrich finit par révéler la sombre vérité :
Le manoir de Star Hall tire son nom du fait qu’il a été bâti dans une vallée formée par la chute d’une météorite. Bollin Berthold, le fondateur de la dynastie, n’est jamais réellement mort. Corrompu par la malepierre présente sous le manoir, il a lentement muté. Ses descendants, effrayés, l’ont finalement enterré vivant avant de fuir les lieux.
Aldrich, seul héritier vivant, a sciemment attiré Gotrek et Felix ici pour les sacrifier à la créature pendant qu’il récupérait une mèche de barbe et s’échappait.
Mais son plan échoue, et la créature revient à la charge.
Gotrek parvient à tuer Bollin en le jetant dans le feu, mais il en ressort contrarié : ce combat n’avait rien d’héroïque.
Il retrouve le sourire quand Felix arrache une poignée de poils de barbe et lui dit qu’au moins, ils pourront rembourser leur voyage en récupérant l’héritage.

Personnages

Aldrich Berthold
Dernier héritier d’une branche mineure de la riche famille Berthold. Aldrich cache un lourd secret. Son ambition et sa soif de pouvoir l’ont poussé à assassiner sans scrupule les autres membres de la famille, jusqu’à devenir l’unique héritier.
Connaissant depuis longtemps la malédiction qui pèse sur son ancêtre, il a déjà tenté d’envoyer plusieurs serviteurs ou membres de sa famille à la mort pour récupérer une mèche de barbe.
En dernier recours, il embauche Gotrek et Felix pour qu’ils soient tués à leur tour, pendant qu’il tenterait de subtiliser lui-même une mèche… sans se douter que Gotrek est bien plus puissant que le monstre qu’est devenu Bollin.
Il sera tué lors de la confrontation finale.

Bollin Berthold
Ancêtre fondateur de la lignée Berthold, Bollin est censé être mort depuis des siècles… mais il a survécu, corrompu par la présence de malepierre enfouie sous le manoir.
Il est devenu un mutant, entièrement recouvert de poils animés, déformés par le Chaos. Il sera finalement tué par Gotrek, qui lui mettra le feu.

Conclusion

Eh bien, je m’étais un peu trompé. Oui, c’est une histoire plutôt classique de Gotrek et Felix, mais Josh Reynolds a réussi à y insuffler une touche horrifique dans la dernière partie qui est très bien amenée. Au final, il y a bien plus dans ces quinze pages que ce qu’on pouvait attendre d’une simple nouvelle écrite pour un Black Library Weekender.

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

De passage à Wolfenburg, Gotrek et Felix acceptent l’offre d’Aldrich Berthold, dernier héritier connu de l’illustre famille du même nom, de l’escorter jusqu’à une bâtisse en ruines située au milieu des Montagnes du Milieu. La raison de ce périple en territoire Homme Bête est simple : pour prouver aux notaires qui préservent les intérêts des Berthold qu’il est le digne descendant du patriarche Bollin Berthold, et ainsi obtenir accès aux capitaux familiaux, Aldrich doit ramener une boucle de la barbe de son aïeul, enterré sous les fondations de sa demeure. Comme cette dernière a été abandonnée lorsque les hardes du Seigneur des Bêtes Gorthor1 ont ravagé le Nord de l’Empire, ce pèlerinage capillaire est loin d’être une partie de plaisir, et, bien que la tradition veuille que les Berthold accomplissent l’aller-retour en solitaire, l’épidémie de morts suspectes ayant frappé les autres héritiers de la dynastie au cours des derniers mois a convaincu Aldrich qu’un peu d’aide ne lui ferait pas de mal. On n’est jamais trop prudent.

Arrivé devant les décombres du Hall Etoilé (le nom du manoir), durement marqué par le passage des années, le trio se fait attaquer par une petite bande d’Hommes Bêtes squattant les ruines, et dont Gotrek et Felix se débarrassent sans beaucoup de difficultés. La nuit s’apprêtant à tomber, les aventuriers décident qu’il est plus prudent de bivouaquer dans les ruines, et de repartir le lendemain, une fois la preuve poilue prélevée sur le corps de papi Bollin. Ça tombe bien, les Hommes Bêtes avaient fait un feu au rez de chaussée, et il n’est pas encore éteint. Wait… depuis quand les Hommes Bêtes savent-ils faire du feu2 ?

…Il y a donc anguille, ou plutôt épi, sous roche, mais les manifestations troublantes ne commencent qu’un peu plus tard, lorsque Felix voit quelque chose remuer dans les ténèbres (Gotrek à ce moment là était en train de fixer le feu d’un air absent, sans doute en proie à des PTSD sévères et non traités). À l’inspection, il s’avère qu’il s’agit de sortes de tentacules noirs, qui s’emparent des cadavres des Hommes Bêtes pour les faire attaquer nos héros, comme des pantins manipulés par des fils. C’est le moment où Aldrich décide qu’il aimerait bien un peu d’intimité, et menace ses protecteurs avec un pistolet, leur intimant de partir sans tarder. Gotrek étant trop occupé à castagner les revenants, c’est à Felix que revient la lourde mais nécessaire tâche de tirer les choses au clair avec son commanditaire, qui dissimulait de noirs et très improbables secrets. Accrochez-vous.

Il s’avère que le Hall Etoilé a été construit dans le cratère d’une météorite de malepierre, et cette influence maligne a transformé Bollin Berthold en monstre difforme, que ses enfants ont emmuré vivant dans la crypte familiale avant d’aller s’installer à Wolfenburg. Maintenu en vie par cette source d’énergie aussi puissante que dangereuse qu’est la malepierre brute, Bollin a continué à croître en beauté pilosité dans son antre, se hissant au rang de divinité mineure pour les Hommes Bêtes des environs, qui lui sacrifièrent des victimes de temps à autre. Pater familias dans l’âme, Bollin ne s’attaqua jamais aux descendants qui vinrent lui tirer les moustaches à chaque nouvelle génération, faisant de son existence un secret honteux que les Berthold devaient assumer pour toucher leur héritage. Toutefois, Aldrich avait d’autres plans pour ce dernier, et après avoir orchestré la mort de tous ses cousins mieux placés que lui dans l’ordre de succession, a bien l’intention de s’établir à Marienburg sous un nom d’emprunt, mettant un terme à cette belle tradition.

Son erreur, autre que de menacer de mort deux personnages protégés par une armure de scenarium plus solide que la parole d’un Nain s’entend, fut de révéler son plan à haute voix pendant qu’il tenait Felix en joue, provoquant la fureur de Bollin, dont c’étaient – tenez-vous bien – les poils qui animaient les cadavres. On n’appelle pas ça des dreadlocks pour rien. Fou de rage, le patriarche (guère plus qu’une tête géante chevelue et barbue, à ce stade avancé) crève le plancher et dévore son rejeton ingrat, sous les yeux horrifiés de Felix et du lecteur. Ce crime ne restera pas impuni, Gotrek dégainant son coupe chou pour offrir une taille gratuite à ce monstre très particulier, avant de mettre feu à son abondante tignasse, provoquant la mort définitive du coriace Bollin. Une conclusion au poil, on peut le reconnaître.

1 : Dont la fin a été racontée par le même Josh Reynolds dans l’un de ses premiers textes pour la Black Library, ‘The Gods Demand’. La boucle est bouclée.

2 : C’est une vraie question posée par Reynolds, et c’est un peu fâcheux car aussi bien les anciens Livres d’Armée que les nouvelles figurines montrent que les Hommes Bêtes, pour bestiaux qu’ils soient, maîtrisent cette technologie.

Avis

Je pense que Josh Reynolds devait s’ennuyer au moment d’écrire cette histoire de Gotrek & Felix (et comme il avait déjà écrit deux romans et deux nouvelles pour le duo à ce moment, cela peut se comprendre), et a décidé de troller un peu ses éditeurs de la Black Library. Le boss final de cette petite aventure est en effet tellement WTF que je peine à croire que le très professionnel et calé en fluff Reynolds n’avait pas un message subliminal à faire passer à ses patrons et aux lecteurs de ce ‘Berthold’s Beard’1 . Si vous êtes un fan hardcore du petit rouquin teigneux, cette nouvelle est donc incontournable car qui pourrait passer à côté de ce Hairslayer totalement échevelé, et de la Némésis la plus étrange que Gotrek ait eu à corriger de toute sa longue et distinguée carrière ? Dans tous les autres cas, vous pouvez faire l’impasse sur cette histoire absurde, qui tombe, oserais-je le dire, comme un cheveu sur la soupe.

1 : La BL a tellement aimé le concept que ‘Berthold’s Beard a été mis au sommaire de la Black Library Weekender Anthology I, ce qui peut être considéré comme une consécration.