The Rose of Bhaskar

De Les Archives Infinies
Révision datée du 29 décembre 2024 à 23:14 par Gilian (discussion | contributions) (Page créée avec « {{Sommaire à droite}} ==Par Schattra== ===Avant-Propos=== Et voila la Schattra touche , merci a lui. <br /> Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com… »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Par Schattra

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue

Fraîchement engagé dans un régiment de miliciens issus de la cité de Vindicarum afin de se reconnecter avec son héritage Bhaskari (ville de Chamon envahie par les forces du Chaos, dont sa famille est issue), le jeune Ermilios Masqueri goûte peu sa première campagne. Rattaché au Maréchal Benandantos Hyshaios Lucente (que je n’appellerai pas BHL, mais la tentation était forte) en qualité d’estafette et aide de camp, notre héros a passé plus de temps à « déterrer des légumes » et à rapporter des livres à son supérieur qu’à astiquer son armure ou le seconder sur le champ de bataille, comme il aspirait à le faire. Déçu par la réalité de la vie de camp, et par son incapacité à créer des liens avec les autres descendants de Bhaskar qui servent dans son régiment (la Rose de Fer), Ermilios ne se doute cependant pas qu’il aura bientôt l’occasion de se confronter aux réalités de la guerre, à la faveur d’une manœuvre hardie de la part de Lucente.


Ce dernier a en effet été averti par un éclaireur du péril qui guette la cité de Seolfor, située à quelques jours de marche de la position des miliciens. Convoqués par la Grande Maréchale Herrenhorne afin de constituer une croisade assez puissante pour vaincre définitivement la menace représentée par l’Impératrice Sextuple, dévouée à Slaanesh, les Roses de Fer auraient dû converger vers Geithen, où se trouve le camp de base sigmarite. Cela aurait cependant laissé Seolfor sans protection contre l’incursion du champion de l’Impératrice, Kynewul l’Exilé, ainsi nommé car il a été chassé par les habitants de la ville après que ces derniers se soient rebellés contre sa tyrannie et son règne inique. Comme tout bon méchant de série B, Kynewulf a juré de se venger de ses anciens sujets, et aura l’occasion de (re)passer Seolfor par la torche sans trop de difficulté, à moins que la garnison de la cité ne reçoive rapidement des renforts.


Animé par un tempérament chevaleresque, en dépit de son attrait suspect pour la botanique et les aquarelles de volatiles, Lucente n’hésite pas longtemps avant d’engager une marche forcée à travers les Friches Jadahaki afin de contrecarrer l’incursion chaotique. Il peut pour cela compter sur les réserves d’Aqua Ghyranis (qui sert de solde aux soldats de ce Royaume, d’où vient d’ailleurs l’expression « payer en liquide ») de son train de bagage, fortifiant très utile à qui s’apprête à faire de l’ultra trail en armure dans les vallons de Ghyran, sur un alignement des planètes Royaumes favorable1, ainsi que sur le ralliement d’un autre régiment de miliciens, les sinistres Fossoyeurs, issus de Shyish.


Après deux jours de marche forcée éreintante par monts et par vaux, au cours de laquelle Ermilios peut enfin avoir une discussion d’homme à homme avec Lucente et vider son sac à propos du manque de décorum de son service (ce dont Lucente se fiche éperdument, mais qu’il comprend être important pour son junior), les renforts arrivent en vue de Seolfor, à peu près au même moment que Kynewulf et ses hordes parfumées. Il ne faut pas longtemps avant que le combat s’engage, et malgré le chaos qui règne sur le champ de bataille, et la férocité dopée aux substances illicites des Slaaneshi, Lucente est persuadé que la victoire est à portée de main. Il n’hésite d’ailleurs pas à se jeter au cœur de la mêlée, escorté par un Ermilios reconverti en porteur de bouclier, pour motiver les troupes et les inspirer par son exemple, pendant que ses lieutenants (la mage de bataille Canidia, la Fusil Major Hallenhof et la Chevalière Eminente Belthos) exécutent sa stratégie ailleurs sur la ligne d’affrontement.


Ce qui doit arriver arrive, et les deux commandants finissent par se rencontrer au milieu de la tuerie. Le plan de Lucente se révèle alors : occuper le prétentieux et très psychologiquement fragile (mais très physiologiquement robuste) Kynewulf afin qu’il ne puisse pas se rendre en compte que ses bandes de guerre se font dérouter les unes après les autres par la discipline sigmarite. Pour cela, rien ne vaut un bon combat singulier des familles, et bien qu’Ermilios juge bon d’intervenir (assez piteusement il faut dire, mais ça lui apprendra à apporter une lame cérémonielle pour défier un seigneur du Chaos au corps à corps) lorsque son patron semble en difficulté, ce manque de fair play n’est pas relevé par un Kynewulf plus tourmenté par les quolibets de Lucente à propos de son expulsion peu glorieuse de Seolfor que par les messages d’alerte de ses conseillers et courtisans. Cet aveuglement stratégique sera fatal au général chaotique, dont le dernier point de vie se fait arracher par une charge de flanc millimétrée de la part de Belthos, qui fracasse le crâne de l’Exilé d’un revers de marteau.


La bataille remportée, on a le droit à une conclusion à haute teneur en émotion lorsqu’Ermilios sort de son sac une authentique rose de fer de Bhaskar et la présente à Lucente. La poignée de main épineuse entre les deux hommes, dont le sang se mélange l’un à l’autre dans l’opération, produit un miracle botaniquo-symbolique et permet l’éclosion de la fleur métallique, symbole de bon augure s’il en est un. Le flower power a encore de beaux jours devant lui à Age of Sigmar, c’est moi qui vous le dit.


1: Shyish passe dans l’orbite de Ghyran, ou quelque chose comme ça, ce qui provoque un dépérissement (relatif) de l’exubérante végétation du Royaume (c’est pour ça que Lucente avait besoin qu’Ermilios lui trouve des échantillons) et permet aux miliciens de se frayer un chemin (relativement) facilement à travers l’arrière-pays Jadahaki.

Avis

‘The Rose of Bhaskar’ évoquera sans doute des souvenirs aux lecteurs familiers de la novella ‘The Path to Glory’ d’Evan Dicken, évocation épique et très réussie de la chute d’un empire de l’Ordre confronté à une invasion chaotique de grande envergure. Comme Dicken avant lui, Allen parvient à immerger le lecteur dans une culture chamonite fouillée, crédible et terriblement exotique, et ce en l’espace de quelques pages : un petit tour de force littéraire que peu de contributeurs de la Black Library ont réussi à accomplir depuis le lancement de la franchise Age of Sigmar. S’il ne devait y avoir qu’une raison de lire ‘The Rose of Bhaskar’, cette plongée dans la richesse civilisationnelle des Royaumes Mortels serait ma recommandation, mais cette nouvelle possède d’autres points forts en sus.


Citons ainsi la très bonne caractérisation des personnages (principaux – les secondaires passant un peu à la trappe du fait de noms à rallonge et assez similaire, et du manque de présence au premier plan) de cette histoire, qui parviennent tous à au moins sortir du moule archétypal (le jeune noble idéaliste, le vétéran camouflant un lourd passif, le cultiste de Slaanesh totalement imbu de lui-même…) auquel un auteur moins doué les aurait confinés. Mention particulière à la mage d’ambre Canidia, qui remporte la palme de sorcière la plus marquante de la littérature AoS à ce jour, et ce en seulement deux interventions dans le cours du récit. De même, le soin ménagé par Christopher Allen pour laisser un suspens « personnel » planer sur la conclusion de son récit (on sait que les Sigmarites vont remporter la victoire, mais on ne sait pas si les protagonistes survivront à leur combat contre Kynewulf) engage le lecteur de manière efficace.


Vous l’aurez compris, ‘The Rose of Bhaskar’ est un véritable coup de cœur en ce qui me concerne, et bien que nul indice ne semble indiquer à coup sûr que ce petit coin de Ghyran bénéficiera d’autres sorties de la part de la BL, je me prends à espérer que la carrière d’Ermilios Masqueri soit couverte plus en détail dans le futur. J’ai même un titre pour une future série : ‘Guns and Roses’...

Fluff

Friches Jadahaki (Jadahaki Weald) : Région de Ghyran disputée par des Réclamés alliés aux armées de Sigmar (bien qu’ils vénèrent d’autres dieux, comme le Moissonneur – Man of All Harvests –, Sig Chaussé d’Acier – Sig Steel-Shod –, la Déesse Dorée – Gilded Goddess – ou la Mère en Haillons – Mother-In-Rags) et des cultistes de Slaanesh (vénéré sous son incarnation de la Chèvre Pâle) répondant à l’Impératrice Sextuple. La cité de Seolfor fut brièvement assiégée par les forces du champion de l’Impératrice et ancien dirigeant de la ville, Kynewulf l’Exilé, pendant la croisade menée par la Grande Maréchale Herrenhorne pour rallier la région à Sigmar. Secourue par deux régiments de miliciens, dont la Rose de Bhaskar, la garnison parvint à défaire les hordes slaaneshi, et Kynewulf fut tué pendant l’affrontement. Une autre ville majeure de la région est Geithen.


Bhaskar : Ville de Chamon réduite en ruines pendant l’Âge du Chaos, et surnommée cité des roses de fer. Une partie de ses habitants parvint à gagner Azyr avant la chute de la ville, conservant avec eux le souvenir de la culture de cette dernière. Une autre partie resta sur place et parvint à survivre pendant les siècles de domination chaotique, avant de rallier les forces de Sigmar lors de l’ouverture des Portails de Royaume. Le symbole de Bhaskar est une rose métallique à cinq pétales. Le régiment de la Rose de Fer, commandé par le Maréchal Benandantos Hyshaios Lucente, comporte un grand nombre de descendants de Bhaskar dans ses rangs, bien que la majeure partie d’entre eux soient issus de la cité de Vindicarum, où les Réclamés de Bhaskar se sont établis. La livrée de la Rose de Fer est le rouge de rouille et le vert de gris.