The Greater Good

De Les Archives Infinies
Révision datée du 24 avril 2024 à 21:55 par Gilian (discussion | contributions) (Page créée avec « {{Sommaire à droite}} ==Par Black Librarium== ===Avant-Propos=== Et voila la Black Librarium touche , merci a lui. <br /> Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black… »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigation Aller à la recherche

Par Black Librarium

Avant-Propos

Et voila la Black Librarium touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Résumé

Un livre qui de par le sujet (Cain + Tau) avait tout pour me plaire mais malgré un démarrage particulièrement prometteur l'auteur finit malheureusement par passer un peu à côté de son sujet et en revient à des choses bien plus classiques et déjà vues maintes fois dans la série.

Le début m'avait pourtant pas mal hypé. La Garde Impériale est confrontée aux Tau pour le contrôle d'une planète en bordure du Golfe de Damoclès, jusqu'au moment où l'apparition d'une maxima menace commune incarnée par une flotte ruche tyrannide oblige les Tau alors en position de force et en passe de vaincre localement l'Imperium à demander en urgence une trêve, voire si possible une alliance, pour éviter leur assimilation à tous...

Pour négocier, ils vont passer par un intermédiaire humain à qui ils ont déjà eu affaire par le passé (cf. Pour l'Empereur) et qui jouit même d'une bonne réputation chez eux aussi : le célèbre commissaire Ciaphas Cain, qui concernant sa notoriété aura donc réussi à frauder même ces xéno d'ordinaire perspicaces ^^

Y'a pas à dire, cette situation particulièrement atypique était très plaisante à lire, d'autant plus qu'elle nous est contée avec la fameuse vision subjective moqueuse du commissaire, dont les remarques au sujet des xenos, de leur mode de vie mais aussi de leur mobilier (entre autres :p) sont juste savoureuses.

On retrouve d'ailleurs l'ambassadeur Tau vu dans le premier tome de la série, même si on est ici une bonne soixantaine d'années plus tard. Nonobstant les constantes railleries mentales du commissaire à l'encontre des xenos, les rencontres des ambassades sont civilisées, presque cordiales, à l'exception des moments où les impériaux croisent ces traîtres d'humains adhérant au Bien Suprême, des individus appartenant certes à leur espèce mais qui en tant qu'hérétiques sont donc doublement honnis. Ils sont même bien moins considérés que les Tau par les impériaux.

Arrive le moment où l'intérêt du bouquin décroît très fortement à mes yeux. Il y a un échange d'ambassadeurs, une suite de diplomates et de conseillers de chaque faction va partir comme observateurs chez l'autre pour voir comment ils gèrent la menace tyranide à leur façon.

Et là j'ai bien cru qu'on allait avoir le Cain en mission sur un Sept Tau, je l'imaginais déjà faire le roublard avec les Ethérés et trépignais d'impatience à l'idée de le voir mener à sa façon des guerriers de feu face à l'Essaim.

Eh bah non, l'auteur prend finalement la tangente au lieu de la prise de risque, c'est un autre qui est envoyé avec les Tau et Cain se retrouve à devoir organiser la résistance d'un monde impérial face au Grand Dévoreur, as usual, alors que les Tau sont eux presque totalement évacués de l'histoire... C't'arnaque.

Bien sûr les deux tiers restants ne sont pas à jeter non plus, ils ne sont pas exempts d'originalités et rappellent même à certains moments le très bon Opération Shadowbreaker (y'a pas mal de similitudes), mais bon grosso modo on retrouve la formule convenue ou en tout cas déjà appliquée dans nombre des tomes précédents : la planète désertique, le crash, l'organisation des défenses, les combats entre impériaux et tyranides...

En négatif aussi il y a le traitement quand même pas terrible des space marines, qui restent assez passifs et donnent presque l'impression d'avoir été vassalisés par Cain, tout en paraissant aussi lents d'esprit que les humains. Ils sont même intellectuellement moins vifs que le commissaire. Mais bon c'est pas nouveau, depuis les débuts de la série ce n'est clairement pas le fort de l'auteur.

Heureusement, l'auteur ne se limite pas au conflit conventionnel et vient introduire une variable très intéressante représentée par ce laboratoire biologique secret du Mechanicus... :

On a une magos Biologis qui étudie en secret des spécimens tyranides depuis 60 ans. Elle a mené à bien diverses expériences pour mieux les comprendre, y compris un élevage de genestealers en vase clos qui ont eu toute liberté pour contaminer des cobayes humains et ainsi produire plusieurs générations d'hybrides.

Sauf qu'en fait on apprend que la magos avait été contaminée par un genestealer depuis le tout début, que ces derniers pouvaient sortir la nuit quand ils voulaient, à l'insu de tout le monde, et qu'ainsi ils ont pu contaminer plein de monde du labo voire même à l'extérieur et ce depuis des décennies ! Du coup gros coup de flip de Cain et des instances impériales lorsqu'ils se rendent compte du truc aha, dans le genre horrifique c'était plutôt pas mal (qui est corrompu ?), même si la chose est pas si bien menée que ça ensuite.


Du côté du fluff tyranide, on a quelques infos sympas, comme le fait que les flottes ruche sont en concurrence et s'entredévorent lorsqu'elles se croisent. Leurs plus grosses créatures synapses peuvent même brouiller les ondes de commandement psioniques de la ruche concurrente et déconnecter ses tyranides de base de l'esprit de l'essaim, les rendant alors bien moins efficaces au combat car uniquement soumis à leur instinct individuel.

Entre ça, la preuve d'incursions tyranides dans l'Imperium depuis plusieurs milliers d'années (d'après un précédent tome) et les constantes références à M42 depuis 20 ans, je finis par me dire que l'auteur est celui qui fait le plus avancer le fluff en fait, certes en le faisant de son côté et en donnant l'impression de ne pas en référer à la direction, mais bon ça a l'air de passer xD


Noté Moyen. Pas le meilleur de la série, même si l'humour et l'état d'esprit goguenard de Cain fonctionnent toujours autant. J'ai encore en tête les fauteuils perchés en forme de champignon de la salle de réunion Tau, ô combien précaires et inconfortables pour les humains Laughing Ou encore le sourire railleur et condescendant de Cain lorsque la naïve Gue'vesa lui signale l'immensité de l'empire Tau, que le commissaire sait être au moins 10 000 fois moins étendu que l'Imperium. Priceless.

Mais au vu du sujet j'en attendais beaucoup, et c'est bien dommage que les Tau passent à l'as aussi vite et que l'histoire vire trop tôt à mon goût en une redite soft de certaines aventures précédentes, avec un énième focus bien appuyé sur les tyranides... D'où cette mention un peu sanction.

Il y avait là une belle occasion d'emmener la série dans des recoins insoupçonnés : Cain missionné chez les xenos les plus "tolérables", enfin temporairement, avec toutes les implications que cela aurait pu avoir, que ça soit son point de vue cynique sur la civilisation Tau, les péripéties le mêlant à des unités alliées encore jamais vues, la question difficile de la gestion de sa réputation auprès des siens alors qu'il fraye avec les xenos, etc.

Tant pis.