Traitor Rock
Par Gilian
Avant-Propos
Troisième volume du cycle Cadia Never Give Up . Justin D. Hill continue à nous narrer l’histoire du 101ème Cadien pendant les événements qui suivent la chute de Cadia.
Entre le deuxième volume et le troisième volume, Hill a écrit deux nouvelles qui auraient pu apporter un peu de profondeur à ses personnages mais au final non… On va voir ce que ça va donner.
L’histoire du livre
Alors que la 13ème croisade noir fait rage depuis des années maintenant, le 101ème Cadien devait retourner sur El’Phanor (la nouvelle Cadia) après avoir passé plusieurs mois sur une planète glacière. Mais la rébellion sur Malouri n’est toujours pas matée après cinq années de siège et le 101ème avait été dérouté sur Malouri.
L’histoire avec un grand H
L’imperium de l’humanité est régi par une administration tentaculaire qui n’a jamais été réputée pour sa réactivité et avec les événements récents, c’est devenu encore plus flagrant.
Malouri était une des dernières étapes dans la chaîne de ravitaillement de la porte Cadienne et des systèmes environnants mais la porte Cadienne avait été perdue et Cadia détruite.
Bien sur personne ne parlait de ce désastre et aucune information n’avait encore officiellement fuité, les vaisseaux de ravitaillement arrivaient toujours plus nombreux dans le système de Malouri mais plus rien n’en partait, des vaisseaux tombaient en panne en orbite, des équipages désertaient ou mouraient de fin.
Les rumeurs et l’anxiété d’un coté…. L’inertie de l’imperium de l’autre… Tout était en place pour un soulèvement et c’est ce qui se produisit. Comme dans le reste de l’amas du pendu, les prêches des prêtres de l’église du temple de l’empereur saint restés fidèles à la mémoire de Goge Vandire ont réussità soulever la population vite rejointe par le commandant de la planète.
Une force de l’armée impériale est arrivée sur la planète dirigée par un général Mordian mais après avoir repris la plus grande partie de la planète, les Mordian se sont vite trouvés bloqués dans l’impossibilité de prendre la dernière place forte ennemie. Après cinq ans de siège infructueux, et alors que d’après les décomptes les plus optimistes le siège devrait encore durer sept ans, le seigneur militant Warmund a décidé d’y envoyer le général Benedikt avec son 101ème Cadien.
Alors que le 101ème Cadien débarque sur Malouri et monte au front, le général Benedikt prend possession de son QG. Il a déjà un plan pour prendre le « roc aux traîtres » et annonce tout de go que la planète sera libérée dans moins de 50 jours.
Le plan de Benedikt est assez simple, il veut forcer les assiégés à faire sortir leurs meilleures troupes pour en tuer le plus possible avant de donner l’assaut à la forteresse.
Pour cela, il va attaquer les deux postes avancés du Mont Crannog (la forteresse ennemie connue aussi sous le nom de Roc aux traitres).
Sur le poste nord, il va envoyer les légions pénitentiaires qui attaqueront de front pour fixer l’ennemi. Une fois fait, les Cadiens effectueront un débarquement amphibie sur l’avant poste sud.
La première phase se passe plutôt bien, malgré les millions de morts parmi les troupes pénitentiaires, l’assaut arrive aux portes de la forteresse et l’ennemi est bloqué sur place. L’assaut est stoppé mais l’ennemi ne peut pas se retirer derrière les murs de la forteresse sous peine de laisser les impériaux venir assez près pour les détruire.
La deuxième phase se passe plus difficilement mais les Cadiens, fidèles à leur réputation, réussissent à prendre l’île du sud. Le général rebelle fait donner ses troupes d’élite pour reprendre l’île. Les combats font rage et les Cadiens se battent pour chaque pouce de terrain forçant les rebelles à déployer de plus en plus de troupes.
Quand la bataille arrive à son point culminant, les Cadiens se replient en faisant exploser l’île avec toutes les troupes ennemies.
Les forces ennemies sont exsangues mais les boucliers de la forteresse tiennent toujours et l’artillerie est intacte. Et le 50ème jour est bientôt la.
Benedikt annonce qu’il mènera les Cadiens à l’assaut de la forteresse ennemie accompagné des Mordian et des gardes de Rakallion (l’Elite des Richstar).
C’est une tentative désespérée pour ne pas perdre la face, parce qu’avec l’artillerie ennemie intacte, protégée par les boucliers, c’est une attaque suicide.
Mais heureusement pour lui, Minka Lesk et son escouade ont eu une idée. Donner l’assaut aux étages supérieurs de la forteresse ennemie en s’infiltrant par les câbles de soutien de l’ancien pont qui a été détruit. Le pont n’est plus là mais les pylônes sont encore intacts et personne ne penserait à une chose aussi dangereuse.
L’attaque surprise marche et l’artillerie ennemie est détruite, ce qui permet à l’assaut de Benedikt de prendre la forteresse sans soucis.
Personnages :
Seigneur militant Warmund : en plus d’être le supérieur hiérarchique d’Isaia Benedikt , il est aussi le commandant en chef des Cadiens survivants.
Benedikt est persuadé qu’il lui en veut personnellement et que c’est pour ça que son régiment est toujours affecté à des zones de combats secondaires.
Mais la raison est tout autre.
Cadia étant détruite, les Cadiens sont en voie de disparition et Warmund essaie par tous les moyens de les sauver et pour cela il ménage les troupes Cadiennes qui restent.
Isaia Benedikt : En définitive, il est le pur produit de l’armée impériale, le général qui use de ce que l’armée impériale a le plus… des troupes à faire tuer. Mais il a quelque chose en plus, comme tous les généraux qui finissentt par sortir du lot s'ils ont assez de chance, il a aussi l’intelligence d’utiliser les troupes spéciales qu’il a sous la main et de parfois utiliser autre chose que la force brute.
On le voit ici combiner la politique, la force brute, le marchandage mais aussi la ruse pour arriver à ses fins.
Arminka Lesk : elle continue son ascension dans la hiérarchie de son régiment en ayant bien profité des conseils de sa supérieure pour devenir un meilleur sergent, et en prenant ensuite sa place quand cette dernière se fait tuer.
La guerre dans l’Amas du Gibet :
L’Amas du Gibet ou l’Amas du Pendu (ça dépend le livre ce n’est pas toujours traduit pareil), avec pour monde centrale Potence est une des régions bordant l’œil de la Terreur. C’est dans cet Amas que ce trouve les derniers entrepôts impériaux qui ravitaillaient la zone de guerre Cadia.
Depuis la chute de Cadia la région est en proie à divers troubles. Dans un premier temps des prêcheurs ont commencé à soulever la population au nom du Temple de l’Empereur Saint, mais ce que beaucoup de gens ont oublié c’est qu’avant d’être maître de l’ecclésiarchie, Vandire était le maître du ministorium, le soulèvement populaire n’était que le début du soulèvement général et beaucoup de gouverneur planétaire élevé dans la croyance du temple, on rejoint la rébellion.
La première mission que c’est donc vue confier les survivants du conflit Cadien a été de reprendre le contrôle de l’Amas du Gibet pour pouvoir y établir une base de contre attaque.
Et c’est le général Isaia Benedikt qui s’y colle avec son régiment Cadian et surtout l’appui des Richstar (la famille dominante de l’Amas).
La garde impériale :
Note : C’est assez drôle parce que Justin D. Hill nous donne une vision très « joueur » de Warhammer 40K de la garde impériale.
La garde impériale est un rouleau compresseur qui est envoyé se fracasser sur l’ennemi pour le vaincre, sans prendre en compte les pertes subies. Mais on voit dans cette bataille que ce n’est pas tout à fait exact.
Si 99% de la garde impériale n’est que de la chair à canon, il y a quand même quelques régiments légendaires de renom qui sont utilisés pour des opérations spéciales et qui ne sont pas forcement envoyés à l'abattoir comme les autres.
Même si je ne suis pas sûr que ces régiments (Mordiens, Cadiens, Valhala et d’autres) soient loin au dessus de tous les autres, je pense que c’est surtout le symbole qu’ils représentent.
Les Cadiens ou les Mordiens sont connus d’un bout à l’autre de la galaxie et leur réputation les précède, on ne peut donc pas les faire tuer pour rien. (Un peu comme les Légions de Space Marines que Guilliman veut absolument sauver parce que leur nom représente l’espoir de l’imperium).
Sauver le legs de Cadia :
Cadia a été détruite et dans le meilleur des cas, les régiments Cadians auront disparu d’ici 25 ans.
Le haut commandement Cadian a un plan pour le long terme pour éviter ça, il est en train de répertorier toutes les colonies Cadiennes qui ont été créées et se prépare à rapatrier tout le monde dans le secteur de la nouvelle Cadia pour reconstituer le peuple Cadian, mais ça va prendre plusieurs dizaines d’années et, en attendant, il faut faire durer les régiments qu’il reste.
La première idée avait été de recruter les vétérans d’autres régiments mais ça aurait dilué l’héritage Cadian parce qu’ils n’auraient pas été formatés depuis le début.
L’idée finale est donc de recruter tous les Cadiens de la flotte, tout ce qui est en âge d’être entraîné et a un peu de sang de Cadia dans les veines pour en faire des boucliers blancs et les former au combat. Mais attention, ça doit être fait dans les règles de l’art et 90% d’entre eux vont mourir avant la fin de l’entraînement.
Conclusion :
En début de résumé je vous ai parlé des deux nouvelles, je dois ajouter qu’il a aussi écrit un roman d’horreur qui se déroule sur Potence ; la planète sur laquelle ont lieux les événements de l’honneur Cadien.
Pour revenir au roman présent, l’histoire du 101ème Cadien est toujours aussi intéressante. Mais j’ai l’impression que Justin D. Hill a de plus en plus de mal avec ce cycle. Au niveau de l’histoire c’est toujours aussi bon, par contre au niveau de la forme les chapitres ont du mal à être lié.
Par exemple, dans la première partie du livre, on suit trois groupes de personnes (le 101ème sur la ligne de front, les boucliers blancs et Isaia Benedikt et son QG). On commence avec le 101ème qui va donner l’assaut pour revenir au moment où le 101ème débarque… l’histoire avance et au moment où le 101ème va donner l’assaut, on part sur Isaia Benedikt qui arrive sur la planète (donc au moment où le 101ème débarque) l’histoire avance jusqu’à ce que Benedikt décide de donner l’assaut et on repart au début pour les bouclier blancs… pour en arriver au moment où l’assaut est donné mais pas par le 101ème, c’est un autre assaut en fait…
C’est dommage parce que autant le passage entre les diffèrents personnages avait été bien fait sur les deux premiers romans qui ont été écrits en 2017 et 2018 autant depuis, entre les nouvelles et ce roman qui date de 2021, ça se passe beaucoup moins bien. Peut être que Justin D. Hill veut passer à quelque chose d’autre.
Ça serait dommage parce qu’on aimerait savoir si les Cadiens vont disparaître ou pas.
Par Red Qafe
Avant-Propos
Et voila la Red Qafe touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/236946-red-qafe/
Intro
Petit rappel : le tome 1 s'appelait Cadia Tiendra et présentait la 13ème Croisade Noire du point de vue de Cadia, en particulier à travers les yeux de Minka Lesk et du Général Bendikt.
Le tome 2 s'appelait L'honneur Cadien et mettait le 101ème Cadien (dont font partie Lesk et Bendikt) aux prises avec une révolte d'hérétiques non chaotiques : des suivants de Goge Vandire.
Il y a une nouvelle qui racontait une attaque contre une ruche par les souterrains, où des Marines du Chaos ont massacré les loyalistes, et Minka finissait par avoir un miracle : une statue d'un saint qui séchait ses vêtements (bon à chacun son miracle, c'est quand même loin d'une aide réellement utile)
Et le tome 3... Les met à nouveau aux prises avec une révolte d'hérétiques se disant suivre les préceptes de Goge Vandire.
Intrigue
Bon, en gros, sur une planète qui servait de lieu de ralliement/stockage de troupes et de matériel et de vivres avant un envoi vers Cadia... L'Administratum n'a pas pigé que Cadia était plus là et continue à leur envoyer des ressources, en toujours plus grand nombre, au point que toute la planète commence à craquer (des régiments entiers meurent de faim, abandonnés à leur sort alors qu'ils attendent un redéploiement par exemple). Et là, un prêtre jeûne quelques jours, et le manque de nourriture et d'eau le fait délirer, il a une vision de l'Empereur qui lui dit de rejeter le Ministorum et d'embrasser les préceptes de Vandire. Il plante un panneau où il décrit sa vision, et un général lui déclare être l'homme qu'il faut pour mener ce mouvement qui compte remettre l'Imperium en ordre.
On est 5 ans après la Chute de Cadia et le 101ème Cadien, dirigé par le Général Bendikt, est envoyé sur la planète résoudre le problème. Bendikt devient de facto le plus haut gradé des loyalistes et déclare qu'il fera tomber les hérétiques, retranchés dans une île-forteresse surnommée le Roc aux Traîtres, en 50 jours alors que les autres loyalistes sont enlisés dans ce conflit depuis des mois.
Bendikt compte sur une chose importante : son régiment de Cadiens, qui sont censés être bien meilleurs que la majorité des autres régiments de la Garde (sont présentés, à part les Mordians à peu près aussi efficaces que les Cadiens mais trop peu imaginatifs, plusieurs régiments issus de mondes sauvages ou reculés, et donc présentés comme très inefficaces par rapport aux Cadiens)
Bon, niveau stratégie, Bendikt me semble au final être l'archétype du type qui va juste noyer son ennemi dans le sang des troupes de second rang dont il dispose avant d'envoyer ses Cadiens finir le boulot.
Et pas que. A un moment, il envoie les Cadiens, secondés par deux autres sous régiments, prendre une forteresse secondaire, située sur un îlot (comprenez qu'un débarquement signifie généralement d'énormes pertes), attend que l'ennemi envoie, au bout de plusieurs jours de combat, ses troupes d'élites... Pour faire évacuer les loyalistes en faisant en sorte que l'ennemi ne s'en rende pas compte et ensuite FAIRE SAUTER TOUT L'ÎLOT, creusant un trou donnant carrément sur de la lave (et noyant au passage plusieurs régiments loyalistes à cause du raz de marée et détruisant deux véhicules de siège type léviathans fournis par le Mechanicus)
Minka pendant ce temps... Ben elle était promue sergent dans le deuxième tome. Lorsqu'elle fait partie de l'attaque de l'îlot, la lieutenant Dido qui est au dessus d'elle dans la hiérarchie se fait grièvement blesser et Minka assure le rôle de lieutenant par intérim. Par contre, lorsqu'elle est censée se replier en même temps qu'un groupe de Drookiens, un des régiments de sauvages qu'elle s'était mis à dos en interdisant à leurs véhicules de profiter des mouvements des Cadiens sur le continent pour eux-mêmes se frayer leur chemin parmi la circulation, elle se rend compte que ces Drookiens se sont déjà barrés sans elle et ses troupes.
D'ailleurs, Minka et ses hommes vont se retrouver coincés sur l'îlot lors de l'explosion de ce dernier, et tout le monde va les croire morts pendant quelques jours. Ils vont réussir à envoyer un signal (des clics, comme du morse, que seuls les Cadiens peuvent reconnaître) pour signaler leur survie. L'équipe envoyée les récupérer, deux vaisseaux escorteurs et un transporteurs, parviendront à ramener la poignée de survivants, mais les deux escorteurs seront détruits pour protéger l'escorteur, et les pilotes de ce dernier brûleront vifs à l'atterrissage... Perdre trois vaisseaux pour sauver moins d'une dizaine de Cadiens je suis pas sûr que ce soit rentable, mais bon... le moral tout ça.
Tout au long du livre, on apprend également que des survivants de Cadia ont lancé un programme de formation de Boucliers Blancs en enrôlant les volontaires des caravanes qui suivent les troupes Cadiennes un peu partout (souvent dans ces caravanes se trouvent des enfants de soldats par exemple). Même si les Cadiens sont d'abord horrifiés d'entendre qu'on essaie de créer de nouvelles troupes Cadiennes sans Cadia (même si ces troupes sont issues de Cadiens), petit à petit les survivants de ces Boucliers Blancs vont prouver leur valeur et être intégrés dans le 101ème. Deux d'entre eux seront placés parmi les troupes de Minka, et prouveront encore et encore leur valeur.
(Encore une fois, ils disent que le programme de Boucliers Blancs démarre avec plus de 10.000 postulants mais que lors de leur baptême du feu, il en reste à peine 1000, et ils seront encore envoyés se faire massacrer en première ligne avant que les quelques survivants puissent rejoindre un régiment... Je sais qu'il faut que ce soient des soldats d'élite mais je crois pas que ce soit rentable)
Tandis que Dido, ayant constaté qu'elle a perdu l'usage de ses jambes et ne pourra pas se battre à nouveau, décide de s'empiffrer de cachetons, la section qu'elle commandait et qui a été confiée à Minka utilise des restes de câbles de funiculaire pour atteindre le sommet du Roc aux Traîtres et le péter depuis le sommet (où se trouve l'artillerie ennemie) tandis que Bendikt prend le reste du 101ème pour attaquer depuis la base, et le général croisera le fer avec le chef ennemi et l'abattra sans souci grâce à son épée énergétique.
(pour rappel, dans l'histoire précédente, Bendikt s'est assuré le soutien d'une haute représentante d'une grande famille de nobles du secteur, et celle-ci a décidé de suivre le 101ème avec le corps-relique de son ancêtre, un saint célèbre dans tout le secteur. Il a donc l'épée énergétique de qualité supérieure de cette famille noble, et un gros soutien politique supplémentaire)
Avis
C'est vraiment loiiiiin en dessous des Fantômes de Gaunt en termes de qualité d'écriture, et j'aurais préféré avoir une série Severina Raine plutôt que cette série de Cadiens vraiment bof bof.