Magisterium
Par Gilian
L’histoire du livre
La guerre de la toile est terminée et les Custodiens sont décimés. Valdor le Magistère de l’empereur va devoir avoir une conversation avec Dorn, le prétorien impérial.
L’histoire avec un grand H
La guerre de la toile était finie et l’inconcevable était arrivé. La garde Custodienne de l’empereur avait été vaincue pour la première fois, et pas seulement vaincue, elle avait été presque exterminée. Des dix milles guerriers qu’elle comptait, il n’en restait plus que mille et encore pas en très grande forme.
Samonas avait survécu au massacre mais il avait encore du mal à y croire, au moment où il rejoignait Constantin Valdor, le maître des Custodiens pour un conseil restreint.
Le sujet de la réunion est de trouver assez de Dreadnought pour « sauver » le plus possible de custodes. Mais les ressources manquent comme tout le reste.
Samonas, quant à lui, vient annoncer à Valdor que Dorn l’attend pour leur entrevue, entrevue qui risque de mal se passer…
Valdor avait toujours eu des rapports difficiles avec les primarques, surtout depuis la trahison d’Horus mais, déjà avant cela, il avait eu du mal à supporter la confrontation avec Russ sur Prospero et n’avait pas réussi à lui faire entendre raison.
Comme on pouvait s’y attendre la discussion entre Dorn et Valdor est explosive, Dorn reproche a Valdor d’arrêté de penser par lui-même dès qu’un ordre émane de l’empereur et de ne jamais rien remettre en question, ce qui a conduit les custodes à l’extermination. Et Valdor lui dit que la seule chose qu’il regrette de ne pas avoir remis en question est la création des primarques car bien que cela soit paru une bonne idée, ça a été une erreur dès le repart.
Mais c’est trop tard, la gloire des Custodes est passée et c’est aux légions et aux primarques de décider du sort de la galaxie.
Conclusion
Encore une nouvelle sur l’état d’esprit des différentes factions qui attendent sur Terra. Chris Wraight parvient à merveille à montrer l’antagonisme qui existe entre Valdor et Dorn, et plus généralement entre le custodien et les Primarques et leurs légions.
Pour Valdor les Custodiens sont là pour durer éternellement, et les primarques ont été une erreur, une grave erreur mais qui sera évacuée avec le temps.
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
Sortis très éprouvés de la Guerre dans la Toile, la première défaite qu’ils aient connu depuis leur fondation, et qui a réduit drastiquement leur nombre, les Custodes doivent à présent panser1 leurs plaies et se préparer pour l’arrivée prochaine d’Horus et ses Légions renégates. Nous suivons donc le Vestarios (soit littéralement, le préposé au vestiaire de la boîte de nuit, en grec ancien) Samonas, fidèle bras droit de imperturbable Constantin Valdor alors qu’il supervise la réhabilitation des gardes suisses de l’Empereur, qui, en plus d’avoir été nonagimés (mais si, mais si, c’est du haut gothique) par les hordes démoniaques, ont cabossé et égaré leur matériel dans des proportions abominables, ce qui force les services généraux de la custoderie à enquiller les heures sup’ sans compter. Au moins, le temps d’attente à la cantine et à la photocopieuse s’en trouve fortement réduit, et il n’y a plus de problème de place au parking des trottinettes électriques. C’est déjà ça.
Ayant obtenu une audience auprès de (son demi-frère ?) Rogal Dorn, avec lequel il entretient des relations aussi fraîches que le bloc Harpic qui orne ses toilettes personnelles, Valdor se rend dans les appartements du Seigneur Commandeur de l’Imperium, toujours escorté de son fidèle Samonas. Comme on peut s’y attendre, l’entrevue se passe assez mal, les deux surhommes se balançant des amabilités au visage sans prendre de gants, énergétiques ou pas. Tandis que le maître des Imperial Fists reproche à son interlocuteur sa roideur confinant parfois à l’autisme, dès lors qu’une directive lui ait été donnée par l’Empereur, ce qui a conduit les Custodiens à contenir seuls les brèches dans les niveaux inférieurs du Palais, alors qu’un retrait stratégique aurait permis d’épargner de nombreuses vies, Valdoche nous joue son air favori du « Oh-mais-vous-les-Primarques-vous-n-êtes-que-des-sales-gosses-pourris-gâtés-et-on-était-bien-mieux-avec-Pépé-avant-votre-naissance2 ». Le sentiment de supériorité de Darth Valdor est toutefois tout ce qui lui reste, Dorn soulignant avec à propos que les pertes subies par les 10.000 ont de facto condamnés ces derniers à jouer les seconds rôles dans le futur siège de Terra, et que le sort de l’Hérésie repose maintenant entre les gantelets des Legiones Astartes, qu’ils soient traîtres ou loyalistes. Bref, la garde aurique n’est plus bonne qu’à assurer le service d’ordre autour de la chaise d’affaires impériale, et doit laisser aux Space Marines la gestion des vrais dossiers.
La virulence des échanges entre la main droite et le poing gauche de l’Empereur n’est pas sans rappeler à Samonas, qui s’ennuie ferme pendant ce crêpage de chignon3, une conversation du même ordre qui avait pris place quelques années plus tôt sur Prospero, lorsque que les Custodiens étaient venus donner un coup de main aux Space Wolves dans le châtiment, que d’aucuns jugent mérités, de Magnus et ses Thousand Sons à la suite du poke un peu trop accentué que ce dernier avait envoyé à son paternel pour lui signaler le comportement déviant d’Horus. Bien que Leman Russ se soit révélé un tout autre animal (autant comparer un malamut à un poisson pierre), le zèle sanguinaire avec lequel le Fenrissien mena l’assaut sur Tizca, et sa volonté sans équivoque de ne pas faire de prisonnier, au mépris des instructions remises par l’Empereur au Capitaine-Général, ne furent pas sans générer des frictions entre les deux envoyés impériaux. Dans ce cas, comme plus tard avec Dorn, Valdor, en tant que Magisterium, disposait d’une autorité théoriquement absolue sur son vis à vis Primarque, mais cela n’a pas empêché ce dernier de n’en faire qu’à sa tête, avec des résultats spectaculaires, à défaut d’être satisfaisants. Et Constantin d’y aller de son petit « Primarque… » méprisant en voyant Russ hurler à la lune sur la grand-place de Tizca après la volatilisation du Cyclope. Décidément, ils n’ont pas les mêmes valeurs.
La nouvelle se termine sur une scène de remparts (comme beaucoup des histoires de Heralds of the Siege d’ailleurs), Valdor enjoignant son sous-fifre porte-cravate de ne pas désespérer que l’Empereur reprenne enfin contact avec ses Custodiens, malgré tous les travaux d’isolation des fondations du palais à terminer avant l’arrivée d’Horus, et qui l’occupent à plein temps depuis maintenant des mois. D’une manière ou d’une autre, la fin approche à grands pas…
1: Et penser, ils ont tous passé l’agreg’ de philosophie après tout.
2: Funfact : Sur les 1932 mots titres et qualificatifs gravés à l’intérieur de la cuirasse de Valdor, 93% sont des critiques adressées aux fistons du Patron.
3: Dorn s’étant laissé pousser les tifs pendant ses sept années de permanence au domicile paternel, il y a largement de quoi faire un manbun.
Avis
Pure nouvelle de fluffiste, en ce qu’elle s’avère être beaucoup plus riche en petites révélations et lourdes insinuations de background qu’en action pure et dure, Magisterium est une soumission de qualité de la part de Chris Wraight. Son principal intérêt, et non des moindres pour les amateurs de grandes figures de l’Hérésie (c’est à dire la plupart des lecteurs de la série, soyons honnêtes), est d’apporter quelques os à ronger sur le discret mais crucial Constantin Valdor, et de le faire interagir avec d’autres VIP impériaux. Les bisbilles qui s’ensuivent permettent à Wraight de soumettre quelques concepts intéressants, et de soulever des questions l’étant tout autant, comme celles de l’origine de Valdor et du rôle que lui a attribué l’Empereur, qui semble dépasser celui de simple garde du corps et porte parole officiel de Son Altesse Suprêmissime (bien que la fonction de Magisterium, et les prérogatives qui vont avec, soient déjà une belle source de discussion). La rivalité latente entre l’aîné des surhommes de Pépé et la fratrie primarquielle, qui est venue après, ne sera pas sans susciter quelques folles hypothèses de la part du lecteur, et j’espère bien que l’auteur continuera sur cette prometteuse lancée dans le roman dédié à l’énigmatique Capitaine-Général. En sus, l’état des lieux dressé par Wraight du piteux état dans lequel la Guerre dans la Toile a laissé les Custodiens permet de faire le lien entre cet épisode bien couvert dans les dernières publications de l’Hérésie d’Horus et le Siège de Terra, ce qui est toujours bon à prendre. Bref, une lecture tout ce qu’il y a de plus conseillée pour celles et ceux qui prennent l’Hérésie à coeur.
Fluff
Guerre dans la Toile : 90% des 10.000 Custodes de l’Empereur sont morts pendant la guerre dans la toile, et sur le millier qui a survécu, la moitié a été sévèrement blessée, dont sept guerriers qui ont dû être incarcérés dans des sarcophages de Dreadnought. Il s’agit du conflit le plus meurtrier auquel la Garde Custodienne a participé depuis sa création, les affrontements précédents, même les plus violents et exigeants (comme la campagne d’Ullanor) n’ayant vu la mort qu’une poignée de ces guerriers d’élite.
Adeptus Custodes (Organisation) : Les (tout) meilleurs de l’Empereur sont dirigés par un Capitaine Général. Le premier titulaire de cette charge fut Constantin Valdor. Le bras droit de ce dernier porte le titre de Vestarios. L’organisation des Custodiens reflète l’autonomie qui est la leur par rapport aux autres institutions impériales. Ils disposent de leur propre armurerie (maître pendant l’Hérésie d’Horus : Kain Noio-Hailas) et de leur propre forge (maîtresse pendant l’Hérésie d’Horus : Alei Nai-Borsch).
Adeptus Custodes (Rites) : En temps normal, l’élévation d’un Custodien au rang de Dreadnought s’étale sur plusieurs mois, nécessaires aux minutieux réglages et personnalisation du sarcophage aux caractéristiques propres de son hôte.
Constantin Valdor : Premier Capitaine-Général de l’Adeptus Custodes, il servait l’Empereur (rq : qui est décrit comme son créateur dans la nouvelle… Valdor, le Primarque #0 ?) depuis des siècles au moment de l’Hérésie d’Horus. Il dispose également de la charge de Magisterium, et porte la parole de son maître avec lui, et peut donc demander l’obéissance inconditionnelle de tous les sujets de l’Imperium s’il l’estime nécessaire (rq : ça ne marche pas toujours avec les Primarques). De la taille d’un Primarque (il est un peu plus grand que Leman Russ), il conserve en toutes circonstances un calme et une froideur olympiens, mais il n’est pas dépourvu d’humour. En plus d’être un guerrier exceptionnel maniant la lance dionysienne, offerte par l’Empereur en personne, c’est également un érudit et un philosophe. Sa loyauté envers son maître est absolue, et le pousse à obéir aveuglément à ses ordres, même dans les situations où une prise de recul aurait pu s’avérer judicieuse (Dorn lui reproche de ne pas savoir réfléchir par lui-même). Il respecte les Primarques, car ce sont les chefs d’oeuvre et les créations de l’Empereur, mais les a toujours considérés avec méfiance, et ne les considère pas comme plus proches de l’Empereur que lui ne l’est (ce que pense Leman Russ, et sans doute beaucoup de ses frères).
Leman Russ : Il manie une épée énergétique nommée Balenight, ou Mjalnar en fenrissien.