Those Without Mercy
Par Gilian
Avant-Propos
Callum Davis signe ici sa troisième nouvelle dans le cadre de la semaine de la Garde Impériale. Pour les connaisseurs de l’univers de Warhammer 40K, son nom est familier. Rédacteur de background pour cet univers, il a contribué à de nombreux livres de campagne et à diverses nouvelles, notamment dans White Dwarf.
L’histoire du livre
Les Savlar Chem-Dogs, une légion pénale, se retrouvent plongés dans un conflit sanglant contre les Orks. Lorsque le commissaire Hasp, aussi impitoyable que rigide, assiste à l’assassinat d’un de ses pairs par une escouade, il jure de les traduire en justice. Mais la réalité est peut-être plus complexe qu'il ne l’imagine...
L’histoire avec un grand H
Rastus est un membre des Chem-Dogs de Savlar. Lui et son escouade survivent en pillant les cadavres, qu’ils soient alliés ou ennemis, fidèle à la réputation de leur régiment. Parmi ses compagnons d’armes, Kazyn, marqué à vie par les tortures infligées par un commissaire, Szank, collectionneur obsessif de dents, et Xiv, une soldate tout aussi endurcie que les autres. Leur mission les conduit à travers des ruines, où ils massacrent Orks et blessés humains tout en cherchant à s’enrichir sur les dépouilles des morts.
Hasp, chargé de maintenir l’ordre parmi les Chem-Dogs, est rapidement horrifié par leur comportement. Son dégoût culmine lorsqu'il découvre que l'escouade de Rastus a assassiné le commissaire von Zek. Résolu à les condamner pour cet acte impardonnable, Hasp les voue à la peine capitale.
Cependant, à la dernière minute, le commissaire Traig, supérieur de Hasp, intervient. Traig connaît bien Rastus et, au lieu de les envoyer à la potence, il propose une autre alternative : une mission suicide. Voyant en Rastus un soldat encore utile malgré ses nombreux crimes, Traig décide de les employer une dernière fois. Hasp, bien que furieux de cette décision, se voit contraint de l’accepter, tout en continuant de mépriser ces hommes qu’il considère comme indignes de toute rédemption.
Contre son gré, Hasp est désigné pour mener cette escouade dans une mission périlleuse. Conscient que Rastus et ses hommes pourraient tenter de le tuer en représailles, il se prépare à cette éventualité, tout en assumant son rôle avec une vigilance froide.
Conclusion
Je dois dire que cette nouvelle m’a agréablement surpris. Je ne m’attendais pas à une intrigue aussi riche pour une histoire aussi courte. En moins de vingt pages, Callum parvient à nous plonger dans le monde des Chem-Dogs, tout en tissant une intrigue complexe, laissant plusieurs questions en suspens à la fin du récit.
Rastus et le commissaire Traig partagent visiblement un passé commun, mais les détails de leur relation restent mystérieux.
De même, Rastus devine que quelque chose cloche avec le commissaire Hasp, mais il ne sait pas encore exactement quoi.
La conclusion de la nouvelle laisse clairement présager une suite à cette histoire captivante.
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
On le sait, la vie dans les Légions Pénales de la Garde Impériale est souvent dure et ingrate, et le lot des membres du 9ème Chem-Dogs de Savlar n’est pas différent de celui des milliards de last chancers qui se battent et meurent au nom de l’Empereur à travers la galaxie. Engagé sur un théâtre d’opération quelconque et confronté à une horde de peaux vertes belliqueuses, le régiment se comporte aussi mal que l’on peut s’y attendre, tant sur le plan militaire que civique. L’escouade (Kazyn, Judd, Palik, Xiv et Szank) que nous suivons au combat, menée par un certain Rastus, passe ainsi plus de temps à faire les poches (et tout le reste1) des cadavres jonchant le no man’s land qu’à attaquer les positions ennemies, bien qu’un malheureux Ork manchot croisant la route de nos francs-tireurs put témoigner de leur puissance de feu, à défaut de leur discipline.
Les choses prennent cependant un tour bien plus grave lorsque le petit groupe localise la Commissaire Gezemel von Zek dans les ruines d’un bâtiment, grièvement blessée au cours des combats et à l’article de la mort. La rafale que tira la Chem-Bitch Palik dans le torse de l’officière était elle un acte charitable ou une vengeance mesquine ? Seuls l’Empereur et l’auteur le savent. Malheureusement pour la tireuse, son geste est surpris par un autre Commissaire (Hasp), égaré à l’arrière de l’assaut impérial après avoir endommagé son respirateur au cours des combats, et forcé en désespoir de cause de récupérer celui d’un Chem-Dog mort. Rendu hyper agressif par le cocktail chimique que les Légionnaires Pénaux se prennent dans les bronches pour améliorer leur performance au combat, Hasp (qui venait d’étrangler à mains nues un Chem-Dog mourant qui l’avait regardé de travers) abat Palik sans sommation, et profite de l’arrivée d’une autre escouade accompagnée par un Ogryn (Grukkur), attirés par les détonations, pour placer Rastus et ses sbires aux arrêts.
Un peu plus tard, et alors qu’il se réjouit d’avance de l’exécution de ces misérables mutins, Hasp a la désagréable surprise d’assister à l’intervention en leur faveur du Seigneur Commissaire Hellugh Traig, qui sauve Rastus et Cie de la potence au motif qu’il a une mission particulière à leur confier. Fou de rage devant ce coup de théâtre, Hasp oublie qui est le boss et conteste la décision de son supérieur devant la cour martiale, provoquant un mini scandale dont il ne tarde pas à payer le prix. Convoqué par Traig à son bunker de commandement, l’impétueux Commissaire se voit attribuer le rôle peu enviable de chaperon de l’escouade de Rastus lorsque cette dernière sera déployée au cœur des lignes ennemies pour accomplir sa mystérieuse prochaine mission. Seule consolation pour Hasp, il peut prendre avec lui un Ogryn pour se tenir compagnie, et c’est bien sûr Grukkur qui aura le job. La suite au prochain épisode…
1 : Jusqu’aux photos de leurs fiancées que les Gardes morts au combat gardaient sur eux pour se remonter le moral, collectées par Rastus pour sa… collection personnelle, et aux asticots qui grouillent dans les cadavres (très utiles pour désinfecter les plaies et comme snacks sur le champ de bataille).
Avis
Une bande de soldats de second ordre, considérés par leurs supérieurs comme étant totalement sacrifiables, est envoyée accomplir des missions très sensibles dans le plus grand secret, sous le chaperonnage d’un officier aussi incorruptible qu’impitoyable. Pourquoi cela me dit-il quelque chose1 ? Si on ne peut pas décerner à ‘Those Without Mercy’ et à son auteur la palme de l’originalité, le contenu de cette courte nouvelle qui est très clairement l’introduction à une œuvre plus conséquente (roman, novella ou cycle de nouvelles), est par contre tout à fait appréciable.
Des Gardes Impériaux vraiment antipathiques en tant que protagonistes ? Une bonne idée pour différencier ces bidasses de leurs cohortes de prédécesseurs dans les publications de la BL. Une narration fragmentée, avec des changements de perspective et un déroulé achronologique ? Rien de tel pour piquer l’intérêt du lecteur et l’impliquer dans la compréhension de l’intrigue. Vous l’aurez compris, Callum Davis m’a convaincu avec cette soumission, et j’espère que la suite qu’il donnera des aventures tragi-épiques de Rastus, Hasp et leurs comparses (sans oublier le fidèle Grukkur, bien sûr), sera à la hauteur de cette mise en bouche.
1 : Et le concept a même été transposé à Warhammer Fantasy Battle avec le cycle des Black Hearts de Nathan Long.