Différences entre les versions de « Sons of Wrath »

De Les Archives Infinies
Aller à la navigation Aller à la recherche
(Page créée avec « {{Sommaire à droite}} ==Avant-Propos== Et voila la Schattra touche , merci a lui. <br /> Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/ <br /> Ou ici :… »)
 
 
Ligne 42 : Ligne 42 :


'''Eagle Warriors (Personnage nommé)''' : Le Capitaine Nikon Pelahius (2nde Companie), présumé tué par les Flesh Tearers avec le reste de ses hommes pour dissimuler les événements de Zurcon.
'''Eagle Warriors (Personnage nommé)''' : Le Capitaine Nikon Pelahius (2nde Companie), présumé tué par les Flesh Tearers avec le reste de ses hommes pour dissimuler les événements de Zurcon.
==Par Priad de l’équipe du Reclusiam==
===Avant-Propos===
Vous pouvez retrouver cette excellent site ici  https://reclusiam.net/equipe-reclusiam?utm_medium=web&utm_source=stats_header&utm_campaign=team<br />
===Résumé===
     — Chapelain, je ne m’étais pas attendu a vous voir trahir votre parole si facilement. J’aurais pu accepter la mort, mais l’emprisonnement, cette longue attente avant que votre Maitre ne vienne me massacrer, je refuse que ceci soit mon destin.
     — Attend. Zophal leva sa main alors qu’il voyait Omari tendre sa main pour dégainer son arme. Cesse tes mensonges, après tout ce que tu as enduré.
    Omari s’arrêta.
     — Amit assouvit sa soif de sang avec la vie des traitres, dit Zophal. C’est une pratique sauvage, mais nécessaire. Pourtant si il agit de la sorte avec toi, un loyaliste illustré par ses mots comme par ses actions, il sera perdu. C’est une ligne qu’il ne doit jamais franchir. Une tentation à laquelle il doit résister. Zophal le regarda avec une fatigue soudaine dans les yeux.
     — J’ai grand espoir qu’Amit vous libère un jour.
     — Espoir ?
     — L’espoir est tout ce qu’il nous reste.  J’espère pour le salut tout comme tu espères pour ta rédemption. Que ceci soit le début de nos espérances. Aides moi Omari. Aides moi à sauver Amit et son chapitre. L’Empereur et ses fils ont encore besoin de toi.
    Omari  hocha la tête et relacha la main de sa lame.
     — Très bien.
   
Sons of Wrath fut annoncé début 2013 et je me souviens avoir commencé à compter les jours dès lors que j’appris que l’excellent Flesh of Cretacia aurait une suite. A l’époque c’était bien le premier roman/novella d’Andy Smillie à avoir vu le jour et cet auteur plutôt discret de la Black Library s’en sortait très bien lorsqu’il fallait nous conter les déboires des Flesh Tearers. J’insiste bien sur ce terme, «déboire», car ces Space Marines seraient capables de s’abandonner à la rage noire s’il fallait faire la queue plus d’une minute pour rentrer dans un «drop pod», et si cet aspect de leur personnalité est intimement lié aux traits de leur Chapître, c’est aussi une tare qui à la longue semble un brin ridicule lorsqu’elle devient sur-utilisé. Tout semble prendre des proportions sans pareilles lorsque les Flesh Tearers sont impliqués et jusqu’à présent c’est bien cette incertitude qui me poussait à lire leurs histoires.
Beaucoup de sang à couler sur leurs épées tronçonneuses et de nombreux autres récits du même auteur ont été édités depuis, comme si ce Chapître ne devait jamais être écrit par quelqu’un d’autre (encore qu’ADB se soit permis une petite nouvelle avec At Gaius Point). Force est de constater que l’auteur a rendu honneur aux Flesh Tearers à de maintes reprises, trop peut-être. Avec ses récits et ses audio drama pelle-mêle, Andy Smillie a écrit beaucoup en peu de temps, offrant du contenu pour les fans comme moi, mais aussi le risque de lasser manque de nouveauté.
Tellement que lorsque ce second roman/novella est sorti, je ne me suis même pas jetais dessus, comme si l’envie m’avait quitté de revoir Amit, déjà entraperçu dans d’autres histoires.
C’est donc avec une certaine objectivité que je démarrais Sons of Wrath, avant de m’apercevoir que l’auteur avait fait les choses différemment dans cette novella. Peut on pour autant parler d’innovation ?
Et bien cela démarre dès le début de ce petit roman où le Chapître est sur le qui-vive afin de recevoir de nouveaux ordres de bataille et se rendre dans un autre système. La première chose qui surprend et ce dès les premières lignes, c’est le manque de contexte. L’auteur nous jette au milieu du Chapître et il nous faut apprendre qui est qui de nos propres moyens, ainsi que dans quelles circonstances nous nous trouvons. Nul besoin de lire entre les lignes néanmoins pour s’apercevoir que le récit prend place peu de temps après la fin de l’Hérésie d’Horus. Autrement dit, nous témoignerons ici d’un climat très attendu comme le Chapître des Flesh Tearers doient encore tout prouver, mais aussi tout apprendre concernant leur malédiction. Les lignes de dialogues sont rares et l’on sent que l’auteur joue davantage sur l’ambiance lourde et pesante, réduisant les échanges de nos héros au minimum.
Ce commencement m’a donné une forte impression comme nous nous apercevons être les spectateurs de quelque chose que peu de gens ont pu voir jusqu’à présent, la (re)construction d’un Chapître après l’Hérésie. Amit, Maitre de Chapître des Flesh Tearers semblera d’ailleurs assez antipathique au début, avant que cette idée ne vienne se confirmer au fur et à mesure du livre. C’est un héros perdu qui a la lourde tâche de guider son Chapître dans une direction inconnue. On touche ici la base, la racine de ce que sont les Flesh Tearers et si vous aimez ce Chapître vous risquez fortement d’apprécier le fluff que l’auteur nous partage. Ce roman est la source de ce qu’est le Chapître des Flesh Tearers et une telle ambition est fort honorable.
Néanmoins il y aura bien peu à se mettre sous la dent en terme d’histoire, les aventures d’Amit restant simplement un background nécessaire à l’évolution, mais aussi à la compréhension de ce personnage. Malgré une présence physique indéniable, notre héros restera assez en retrait et manquera parfois de profondeur. Sa rage et sa violence lui conférant cet aspect menaçant, il n’en sera pas moins assez creux puisque défini comme une bête tout au long du livre. Oubliez l’héroïsme d’un Ultramarine, ici le personnage ne sera pas particulièrement attachant et n’aura nul respect pour les hommes de l’Imperium. Une des scènes de Sons of Wrath démontrera d’ailleurs toute la folie des Flesh Tearers s’attaquant aux Ultramarines dans une débauche de colère, comme si ces derniers n’étaient que des dommages collatéraux.
On finira par s’intéresser beaucoup plus à la survie du Chapître qu’à leur réel combat contre les ennemis de l’Imperium, plutôt en retrait. Andy Smillie a travers son oeuvre nous fait comprendre que l’histoire des Flesh Tearers s’écrit sous nos yeux au fil des pages, mais la frustration de ne pas avoir de vraie continuité dans la trame rendra le rythme parfois brouillon. Nous sommes davantage en face d’une longue nouvelle qu’un petit roman.
L’action sera définitivement au rendez-vous (comme il fallait s’en douter) mais il restera difficile de se plonger dans les enjeux des batailles, les Flesh Tearers étant déjà le ‹big deal’ du livre.
Dressant le portrait du Chapître mais aussi des personnages qui ont vécu l’origine des Flesh Tearers, le roman sera une plongée discrète dans leurs moeurs, alors que ces derniers se cherchent encore après la mort d’Horus et que tout l’Imperium les regarde.
===Les plus===
Un contexte post-hérésie audacieux.
   
Un Amit criant de vérité.
   
Du fluff pour nos Flesh Tearers.
   
Andy Smillie et son style percutant.
   
Une bataille spatiale très vivante et détaillée.
   
Des Ultramarines balayés.
   
Une page des remerciements assez marrante.
===Les moins===
Un commencement très brutale sans introduction.
   
Les ennemis de l'Imperium sont juste la pour la forme et ont un rôle bien secondaire.
   
Un roman assez mal rythmé qui ne m'a pas tenu en haleine quand il le fallait.
   
A part notre héros Amit, les autres personnages sont assez moyens.
   
Une novella sans structure qui s'étend sur certaines scènes et n'en dit pas assez à d'autres.
===Conclusion===
Sons of Wrath laissera un gout d'inachevé, comme si l'auteur n'avait développé que le Chapitre des Flesh Tearers au détriment du reste. Une note assez dure il est vrai, au regard de la qualité d'écriture d'Andy et de l'ambiance criante de vérité qui nous est offerte.

Version actuelle datée du 14 avril 2023 à 19:51

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

La novella commence avec le récemment nommé, et à son corps défendant, Maître de Chapitre des Flesh Tearers, Amit, contemplant d’un œil vitreux et torve une armure Terminator flottant dans un champ de stase. Cette armure, ce sera la sienne s’il accepte d’endosser le rôle qui lui a été confié après la scission de la Légion des Blood Angels, et de présider à la destinée de ses frères dans un Imperium encore ébranlé par l’Hérésie d’Horus. Amit est un légionnaire dans l’âme, et aurait bien aimé la Sangui Family ne soit pas dispersée aux quatre sangs, mais quand on a du mal à faire une phrase avec des mots de plus de trois syllabes, difficile de convaincre Roboute Guilliman que ses idées sont stupides. Alors Amit boude dans sa cellule gelée (on ne chauffe pas les locaux chez les Flesh Tearers), et aurait pu rester à fixer son nouveau jouet pendant quelques centaines d’années si le dévoué Capitaine Barakiel n’était pas venu lui secouer les puces et lui rappeler qu’il avait des missions à remplir, comme choisir à qui attribuer le dernier caisson de Dreadnought disponible dans l’armurerie du Chapitre. Entre le (petit) Sergent Grigori et le Chapelain Varel, Amit choisit le premier par pur népotisme. C’est son droit le plus strict, notez bien.

Un peu plus loin, toujours sur la barge de bataille Victus et vaisseau amiral du Chapitre, nous faisons la connaissance d’un autre personnage important de l’histoire : l’Archiviste Nuriel, qui a très mal à la tête. Cela est en partie dû au fait que le Victus et le reste de la flotte chapitrale sont dans le Warp et se dirigent vers le système de Zurcon, afin de… euh… crier dans le vide sans être dérangé (ils ont une prescription pour ça je suis sûr), et en partie dû à la grosse déception de ne pas avoir été choisi comme Chef Archiviste par Amit. Nuriel est en effet persuadé d’être ZEU BAIST, et après avoir échoué à calmer son mal de crâne en donnant des coups de tête dans les murs de sa cellule, il décide d’aller se passer les nerfs en descendant dans l’arène du vaisseau, et plongeant dans le coma le plus grand nombre de ses condisciples possibles. Nuriel est un chouilla caractériel, voyez vous. Il faudra l’intervention personnelle d’Amit, qui assoit sa dominance en montrant que celui qui met les meilleurs coups de casque, c’est lui, pour clore l’incident (et remplir l’infirmerie). La séquence se termine sur une visite du Maître de Chapitre dans le niveau ultra top secret du Victus (il y fait tellement noir que même un Space Marine n’y voit rien – et il y a des trous partout dans le sol), où Amit garde sa réserve personnelle d’Astartes renégats, qu’il massacre à main nue quand il a besoin de faire descendre la pression. Un Emperor’s Children et un World Eater plus tard, et ça repart¹.

Après un voyage presque sans encombre d’un point de vue warpesque (seulement un petit saut des champs de Geller pendant quelques secondes dans un pont inférieur occupé par des serfs… rien de graaaaave), la flotte Flesh Tearers arrive dans le système de Zurcon. Elle y est attendue, sans que Smillie explique comment cela est possible, par la flotte locale, qui ne semble pas être animée d’intentions charitables envers les nouveaux venus. Le désamorçage de conflit n’étant pas le point fort de nos héros, ces derniers foncent dans le tas sans trop se poser de questions, contents de pouvoir enfin tuer quelque chose, même de loin, après toutes ces semaines de restreinte. La bataille ne se déroule cependant pas comme prévu, les vaisseaux ennemis se révélant impossibles à toucher par les canons impériaux. Incapables de réfléchir à une autre stratégie que de tirer au pif, les Flesh Tearers auraient sans doute été le premier Chapitre de la seconde fondation à être éradiqué sans la vision salutaire qui vient frapper Nuriel à l’improviste. Catapulté par cette dernière à la surface de Zurcon Primus, il se rend compte qu’une assemblée de Psykers est responsable des déboires de ses collègues, en camouflant la position des vaisseaux zurconiens et conjurant des illusions trompant les appareils impériaux. Attaqué par des manifestations psychiques branchées elles aussi sur réalité alternative, il est secouru par un mystérieux guerrier rouge, qui l’aide à vaincre les maléfices de ses ennemis. Grâce à cette révélation bien pratique, les Flesh Tearers parviennent à renverser le cours de la bataille en bombardant la tour servant d’antenne wifi aux défenseurs à la surface de Zurcon Primus, ce qui rend détectable la flotte des défenseurs, prestement exterminée par le Victus et les autres vaisseaux survivants de l’irrascible armada.

Ne voulant rien laisser au hasard, Amit déclare la saison du massacre ouverte et déploie son Chapitre de psychopathes à la surface de Zurcon Primus pour châtier du mécréant. Il charge également Nuriel d’inspecter les ruines de la tour bombardée afin de s’assurer que le travail a été bien fait (ce que la destruction de la flotte de Zurcon semblait déjà démontrer…). Ce sera la corvée de trop pour l’ambitieux Archiviste, qui pète une durite à son arrivée sur les lieux, se retourne contre l’escouade qui l’accompagnait (et le pauvre Capitaine Barakiel, dans tous les mauvais plans² ), sous l’influence maléfique et passablement démoniaque du fameux guerrier rouge, qui se révèle être un démon de Khorne affilié à Kabanda. Possédé par le faquin, Nuriel commet ensuite un incident diplomatique en détruisant un Thunderhawk appartenant au Chapitre des Eagle Warriors, ainsi que ses occupants. Car oui, les Flesh Tearers ont été rejoints en cours de bataille par la Compagnie du Capitaine Nikon, qui croyait répondre à un appel à l’aide envoyé par les Zurconiens (depuis plusieurs mois, askip). Cette simultanéité des événements est tellement parfaite qu’elle en devient non euclidienne, moi je dis. Nous reviendrons sur les good guys Marines un peu plus loin : pour le moment, il faut juste noter qu’ils décident de se déployer également dans la capitale de Zurcon Primus, afin d’avoir une petite discussion avec Amit (mauvaise idée).

Sur le Victus, les choses évoluent également rapidement et brutalement. L’avarie des champs de Geller précédemment évoquée était en fait plus grave que prévue, puisqu’elle se termine par la possession de la Capitaine du vaisseau (une pâle copie de Lotara Sarrin jusqu’ici) par un démon de Khorne doté de pouvoirs psychiques. Ce qui n’est pas banal, vous me l’accorderez. Résultats des courses : le Victus atomise le vaisseau de ces pauvres Eagle Warriors à l’improviste, et les quelques Flesh Tearers étant restés à bord doivent se sortir les doigts du culte (il y a une majorité de Chapelains dans le lot) pour reprendre le contrôle de la barge à la barje. Comme si la situation n’était pas assez complexe, Smillie invite à table un nouveau personnage : le Thousand Sons Omari, gardé au frais par Amit dans son frigo à victimes expiatoires, et qui proteste depuis des années de sa fidélité à l’Empereur. Ayant besoin d’un Psyker pour bouter les démons et rebooter l’ordinateur de bord, Zophal promet au prisonnier de le remettre en liberté s’il accepte de filer un coup de main, ce qu’il fait, évidemment. Tout aussi évidemment, les gentils finissent par arriver à leurs fins malgré de lourdes pertes… et Zophal parvient à convaincre Omari qu’il est dans son meilleur intérêt de retourner dans sa cellule, démontrant ainsi à Amit qu’il est vraiment un loyaliste n’ayant rien à se reprocher. Un choix que je qualifierais de ballsy, quand on connaît les tendances psychotiques du personnage, mais en tous cas, Omari finit la novella en un seul morceau.

Sur le plancher des grox, on suit Amit se frayer un chemin jusqu’au parlement de la capitale afin de s’expliquer calmement avec les autorités locales, en commettant un tout petit peu de génocide au passage. Mais comme les élites de Zurcon Primus étaient au final des cultistes de Tzeentch, comme l’apparition de mutants aviformes dans l’hémicycle permet de l’attester, les Flesh Tearers ne massacrent pas, ils purgent. C’est très différent. De son côté, le Capitaine Nikon se voit contraint d’autoriser ses hommes à se défendre contre les assauts des Flesh Tearers les plus enragés³ , ce qui ne facilite pas la discussion avec Amit lorsque les deux officiers finissent par se rencontrer. Avant que l’aigle énergétique ne se soit fait déplumer par son homologue, l’arrivée de Nuriel Robin permet au Maître de Chapitre de se concentrer sur le véritable ennemi, et d’en apprendre un peu plus sur les plans de Khorne au sujet des Flesh Tearers. Au terme d’un combat très meh, au cours duquel Amit invoque Grigori le Dreadnought dans le plus pur style d’un dresseur pokémon, Kabandinho est renvoyé dans le Warp après que son adversaire ait cassé sa jolie épée. Une faiblesse peu commune pour un démon, mais celui-ci devait sans doute beaucoup tenir à ses affaires.

L’histoire se termine sur la réalisation par Amit qu’il faudrait vraiment qu’il règle le problème des sautes d’humeur de ses hommes (et les siennes) s’il veut éviter aux Flesh Tearers de speedrun le chemin octuple. Aux insinuations du démon est en effet venue s’ajouter l’extermination « préventive » des Eagles Warriors survivants, décidée par le pragmatique Zophal pendant qu’Amit se remettait de ses blessures, afin que les fistons de Guilliman n’aillent pas balancer les Flesh Tearers à Terra. Pas de témoin, pas de problème.

¹  : Mais c’est tout de même au Chapelain Zophal de littéralement passer la serpillière après coup. Les avantages du leadership.

²  : Et les séquences étranges. Smillie fait ainsi rêver à Barakiel qu’il parvient à prévenir Amit du coup de sang de Nuriel avant de sombrer dans un coma sus-an des familles… sans que cette information finalement pas transmise soit d’une quelconque importance pour la suite.

³ : Et pourtant, il n’est pas du genre à prendre une décision aussi lourde de conséquences à la légère. Même la vue de son propre porte étendard, éventré par deux Flesh Tearers écumant de rage, pouvait à ses yeux s’expliquer par un simple malentendu. M’est avis que lui devait connaître un peu plus la peur que la moyenne des Space Marines.

Avis:

Soumission un peu foutraque de la part d’Andy Smillie, mais présentant quelques idées valides sur le positionnement et les failles des Flesh Tearers juste après leur création, ‘Sons of Wrath’ positionne surtout ce nouveau Chapitre comme les héritiers de la face sombre et torturée de Sanguinius, comme leur bisbille avec la smala de Kabanda le laisse apparaître de façon transparente. Tel père, tels vices, comme dit le proverbe. Il me semble que le résultat final aurait pu être plus satisfaisant si l’auteur s’était contenté de concentrer son récit autour de quelques personnages vraiment importants (Amit, Nuriel, Nikon) au lieu de convoquer le ban, l’arrière-ban, la chaise et le tabouret des Flesh Tearers¹ dans son histoire, et avait de même épuré son intrigue en se concentrant sur les péripéties les plus significatives (donc exit la bataille spatiale et les Psykers de Zurcon, qui sont juste une distraction) à la conclusion de la novella : les Flesh Tearers et Amit en particulier sont à deux doigts de passer à Khorne, et ont commis des actions méritant leur extermination par l’Imperium à peine quelques semaines après leur fondation. On peut penser ce qu’on veut des capacités de scénariste et de romancier de Smillie, mais ces idées étaient assez intéressantes dans l’absolu, et auraient mérité d’être davantage exploitées par la suite (ce qui ne semble pas avoir été le cas, comme ‘Flesh of Cretacia’ et son approche purement « safaresque » le montre). Que les amateurs cyniques du bonhomme se rassurent, cette novella est d’une teneur en WTF tout à fait satisfaisante, mais contrairement à d’autres travaux de Smillie, le fond n’est pas aussi biscornu et irrécupérable que la forme, et c’est un… progrès, j’imagine ?

¹  : Un parti pris que je soupçonne Smillie d’avoir emprunté à Dan Abnett et à son ‘Know No Fear’ (pas le meilleur bouquin de ce dernier d’ailleurs).

Fluff:

Flesh Tearers (Personnages nommés) : Le Capitaine Eligus (4ème Compagnie), Haut Chapelain Andras, Archiviste en chef Baros.

Flesh Tearers (Vaisseaux nommés) : Les croiseurs d’attaque Shield of Baal et Bleeding Fist, les frégates de classe Gladius Merciless, Butcher et Redeemer.

Flesh Tearers (Relique) : Le bolter Phobos, utilisé par le Chapelain Varaciel des Blood Angels pendant le Siège de Terra.

Eagle Warriors (Personnage nommé) : Le Capitaine Nikon Pelahius (2nde Companie), présumé tué par les Flesh Tearers avec le reste de ses hommes pour dissimuler les événements de Zurcon.

Par Priad de l’équipe du Reclusiam

Avant-Propos

Vous pouvez retrouver cette excellent site ici https://reclusiam.net/equipe-reclusiam?utm_medium=web&utm_source=stats_header&utm_campaign=team

Résumé

    — Chapelain, je ne m’étais pas attendu a vous voir trahir votre parole si facilement. J’aurais pu accepter la mort, mais l’emprisonnement, cette longue attente avant que votre Maitre ne vienne me massacrer, je refuse que ceci soit mon destin. 
    — Attend. Zophal leva sa main alors qu’il voyait Omari tendre sa main pour dégainer son arme. Cesse tes mensonges, après tout ce que tu as enduré.
   Omari s’arrêta.
    — Amit assouvit sa soif de sang avec la vie des traitres, dit Zophal. C’est une pratique sauvage, mais nécessaire. Pourtant si il agit de la sorte avec toi, un loyaliste illustré par ses mots comme par ses actions, il sera perdu. C’est une ligne qu’il ne doit jamais franchir. Une tentation à laquelle il doit résister. Zophal le regarda avec une fatigue soudaine dans les yeux.
    — J’ai grand espoir qu’Amit vous libère un jour.
    — Espoir ?
    — L’espoir est tout ce qu’il nous reste.  J’espère pour le salut tout comme tu espères pour ta rédemption. Que ceci soit le début de nos espérances. Aides moi Omari. Aides moi à sauver Amit et son chapitre. L’Empereur et ses fils ont encore besoin de toi.
   Omari  hocha la tête et relacha la main de sa lame.
    — Très bien.
    

Sons of Wrath fut annoncé début 2013 et je me souviens avoir commencé à compter les jours dès lors que j’appris que l’excellent Flesh of Cretacia aurait une suite. A l’époque c’était bien le premier roman/novella d’Andy Smillie à avoir vu le jour et cet auteur plutôt discret de la Black Library s’en sortait très bien lorsqu’il fallait nous conter les déboires des Flesh Tearers. J’insiste bien sur ce terme, «déboire», car ces Space Marines seraient capables de s’abandonner à la rage noire s’il fallait faire la queue plus d’une minute pour rentrer dans un «drop pod», et si cet aspect de leur personnalité est intimement lié aux traits de leur Chapître, c’est aussi une tare qui à la longue semble un brin ridicule lorsqu’elle devient sur-utilisé. Tout semble prendre des proportions sans pareilles lorsque les Flesh Tearers sont impliqués et jusqu’à présent c’est bien cette incertitude qui me poussait à lire leurs histoires.

Beaucoup de sang à couler sur leurs épées tronçonneuses et de nombreux autres récits du même auteur ont été édités depuis, comme si ce Chapître ne devait jamais être écrit par quelqu’un d’autre (encore qu’ADB se soit permis une petite nouvelle avec At Gaius Point). Force est de constater que l’auteur a rendu honneur aux Flesh Tearers à de maintes reprises, trop peut-être. Avec ses récits et ses audio drama pelle-mêle, Andy Smillie a écrit beaucoup en peu de temps, offrant du contenu pour les fans comme moi, mais aussi le risque de lasser manque de nouveauté. Tellement que lorsque ce second roman/novella est sorti, je ne me suis même pas jetais dessus, comme si l’envie m’avait quitté de revoir Amit, déjà entraperçu dans d’autres histoires.

C’est donc avec une certaine objectivité que je démarrais Sons of Wrath, avant de m’apercevoir que l’auteur avait fait les choses différemment dans cette novella. Peut on pour autant parler d’innovation ?

Et bien cela démarre dès le début de ce petit roman où le Chapître est sur le qui-vive afin de recevoir de nouveaux ordres de bataille et se rendre dans un autre système. La première chose qui surprend et ce dès les premières lignes, c’est le manque de contexte. L’auteur nous jette au milieu du Chapître et il nous faut apprendre qui est qui de nos propres moyens, ainsi que dans quelles circonstances nous nous trouvons. Nul besoin de lire entre les lignes néanmoins pour s’apercevoir que le récit prend place peu de temps après la fin de l’Hérésie d’Horus. Autrement dit, nous témoignerons ici d’un climat très attendu comme le Chapître des Flesh Tearers doient encore tout prouver, mais aussi tout apprendre concernant leur malédiction. Les lignes de dialogues sont rares et l’on sent que l’auteur joue davantage sur l’ambiance lourde et pesante, réduisant les échanges de nos héros au minimum.

Ce commencement m’a donné une forte impression comme nous nous apercevons être les spectateurs de quelque chose que peu de gens ont pu voir jusqu’à présent, la (re)construction d’un Chapître après l’Hérésie. Amit, Maitre de Chapître des Flesh Tearers semblera d’ailleurs assez antipathique au début, avant que cette idée ne vienne se confirmer au fur et à mesure du livre. C’est un héros perdu qui a la lourde tâche de guider son Chapître dans une direction inconnue. On touche ici la base, la racine de ce que sont les Flesh Tearers et si vous aimez ce Chapître vous risquez fortement d’apprécier le fluff que l’auteur nous partage. Ce roman est la source de ce qu’est le Chapître des Flesh Tearers et une telle ambition est fort honorable.

Néanmoins il y aura bien peu à se mettre sous la dent en terme d’histoire, les aventures d’Amit restant simplement un background nécessaire à l’évolution, mais aussi à la compréhension de ce personnage. Malgré une présence physique indéniable, notre héros restera assez en retrait et manquera parfois de profondeur. Sa rage et sa violence lui conférant cet aspect menaçant, il n’en sera pas moins assez creux puisque défini comme une bête tout au long du livre. Oubliez l’héroïsme d’un Ultramarine, ici le personnage ne sera pas particulièrement attachant et n’aura nul respect pour les hommes de l’Imperium. Une des scènes de Sons of Wrath démontrera d’ailleurs toute la folie des Flesh Tearers s’attaquant aux Ultramarines dans une débauche de colère, comme si ces derniers n’étaient que des dommages collatéraux.

On finira par s’intéresser beaucoup plus à la survie du Chapître qu’à leur réel combat contre les ennemis de l’Imperium, plutôt en retrait. Andy Smillie a travers son oeuvre nous fait comprendre que l’histoire des Flesh Tearers s’écrit sous nos yeux au fil des pages, mais la frustration de ne pas avoir de vraie continuité dans la trame rendra le rythme parfois brouillon. Nous sommes davantage en face d’une longue nouvelle qu’un petit roman. L’action sera définitivement au rendez-vous (comme il fallait s’en douter) mais il restera difficile de se plonger dans les enjeux des batailles, les Flesh Tearers étant déjà le ‹big deal’ du livre.

Dressant le portrait du Chapître mais aussi des personnages qui ont vécu l’origine des Flesh Tearers, le roman sera une plongée discrète dans leurs moeurs, alors que ces derniers se cherchent encore après la mort d’Horus et que tout l’Imperium les regarde.

Les plus

Un contexte post-hérésie audacieux.

Un Amit criant de vérité.

Du fluff pour nos Flesh Tearers.

Andy Smillie et son style percutant.

Une bataille spatiale très vivante et détaillée.

Des Ultramarines balayés.

Une page des remerciements assez marrante.

Les moins

Un commencement très brutale sans introduction.

Les ennemis de l'Imperium sont juste la pour la forme et ont un rôle bien secondaire.

Un roman assez mal rythmé qui ne m'a pas tenu en haleine quand il le fallait.

A part notre héros Amit, les autres personnages sont assez moyens.

Une novella sans structure qui s'étend sur certaines scènes et n'en dit pas assez à d'autres.

Conclusion

Sons of Wrath laissera un gout d'inachevé, comme si l'auteur n'avait développé que le Chapitre des Flesh Tearers au détriment du reste. Une note assez dure il est vrai, au regard de la qualité d'écriture d'Andy et de l'ambiance criante de vérité qui nous est offerte.