Différences entre les versions de « Gods of Mars »
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==Par Maestitia de l’équipe du Reclusiam== | |||
===Avant-Propos=== | |||
Vous pouvez retrouver cette excellent site ici https://reclusiam.net/equipe-reclusiam?utm_medium=web&utm_source=stats_header&utm_campaign=team<br /> | |||
===Résumé=== | |||
— Je vous promets que je répondrai à toutes vos questions en temps et en heure Archmagos, répondit Telok dont les cristaux pulsaient comme des épis de lumière. Je le ferai, croyez moi, tout deviendra limpide lorsque je vous montrerai le Souffle des Dieux. | |||
— Et ce sera pour bientôt ? | |||
Telok ne répondit pas et guida leur course aux travers de la structure qui les enfermait. Une partie du vaisseau de cristal accosta sur une énorme zone métallique semblable à celle où le thunderhawk des Black Templars avait atterri. | |||
Au centre de cette surface, un dôme colossal à l’apparence argenté était installé. Il était au moins de quatre kilomètres de diamètre dont un quart en hauteur. Est-ce que les dimensions de cette construction pouvaient être extrapolées à que ce qui pouvait se cacher à l’intérieur ? | |||
La grandeur du dôme coupait le souffle. Le vaisseau de cristal glissait sans effort à travers les airs tout en se rapprochant. Kotov remarqua qu’il y avait bien plus qu’une fine ligne de bouclier énergétique, mais des myriades en réalité. Des couches et des couches de boucliers recouvraient le dôme, même les valons sacrés du mont Olympus n’en disposait pas d’autant. Peu importe ce qui reposait au-dessous, cela devait forcément être d’une immense valeur. | |||
— Est-ce que le Souffle des Dieux se trouve à l’intérieur ? demanda Kotov. | |||
— En effet, dit-il, grimaçant et découvrant ses dents à l’apparence de porcelaine émoussée. Désirez-vous le voir? | |||
— Plus que vous ne pouvez l’imaginer. | |||
Impossible de nier l’impatience de lire ce tome. En tant que dernier tome de la trilogie, cet opus a pour mission de finir en beauté les aventures exceptionnelles de l’archmagos Kotov, ainsi que de tous les personnages encore présents, mais en plus, de faire disparaître le mystère autour du Souffle des Dieux. Autant dire que ce troisième tome est attendu comme l’omnimessie. | |||
Afin de me racheter auprès de vous après cette boutade, je vais tenter de résumer l’inrésumable afin de rafraîchir vos méninges. | |||
Premiers pas sur Exnihlio : Kotov rencontre enfin l’individu responsable de toute cette épopée. Dans le même temps, les Eldars guidés par la prophète Biellana sont désormais au sein du Sperenza incognito. Dans le même temps la disparition de la cartographe Lynnia Tychon, suite à son échange avec la machine Galatea, bouleverse son père Vitalli, et bien plus encore. L’équipage du Renard, quant à lui, est réduit suite aux récents affrontements, de même que les Black Templars ainsi que les forces cadiennes. Concernant Abrehem, sa destinée est toujours un mystère… | |||
En tant qu’auteur accompli, Graham va prendre les cents premières pages du roman pour passer en revue les différents protagonistes de l’aventure, ainsi que leurs progressions respectives. Vous aurez donc droit à un récapitulatif, très bien mis en place en début de lecture comme on aurait pu s’en douter — c’était nécessaire. | |||
Rappelons que la saga de Mars était initialement prévue comme trilogie, puis est passée à seulement deux tomes pour finalement être revue en trois opus. À la relecture de la saga dans sa totalité, je pense que cela se ressent. En effet, une petite synthèse est toujours la bienvenue, mais lorsqu’elle atteint la centaine de page (sur trois cents en version originale), on est en droit de se demander si l’auteur n’a pas eu les yeux plus gros que le ventre. | |||
Le récit, bien que solidement construit, oscille souvent à cause du nombre conséquent d’histoires alternatives à la trame principale. On se perd parfois, mais l’auteur sait comment capter notre attention avant que l’on ne décroche. Je pense bien sûr au spectacle que nous offre McNeill, lorsque le Souffle des Dieux est enfin révélé — on apprendra même les origines mystérieuses de cet artefact antédiluvien ; origines qui n’étonneront pas les mordus de technologie anciennes… | |||
Vient donc se rajouter à la liste des personnages, un mystérieux protagoniste, dont la représentation est toujours faite avec talent. Mélange de prophète paria et de déviant mystique, c’est un personnage qui impose son importance immédiatement et guide à lui seul, la trame de l’histoire. À cause de cette apparence malsaine, le lectorat se posera vite des questions à son sujet, et c’est à ce moment précis que le rythme s’accélère. | |||
Les événements s’enchaîneront les uns avec les autres avec rapidité, si bien que parfois, on ne ressentira pas toute l’intensité qui leur sont dus. Graham use donc de descriptions poignantes, afin de nous aider à visualiser les lieux et de les associer aux personnages. En effet, après la moitié du roman engloutie, chaque groupe aura une localisation bien particulière — cela permet de découvrir de nouvelles zones du Speranza, ainsi que sur Exnihlio. | |||
C’est là que le plus gros travail de Sieur McNeill est visible : réussir à lier tous ces fils narratifs en un climax cohérent et dynamique. Force est de constater qu’il n’est pas aisé de réunir ce qui a été trop éparpillé. Certes, certaines conclusions sont réellement épiques, mais aussi prévisibles. On se doute bien que les Black Templars restants vont finir dans un baroud d’honneur badass, alors que tout explose ou s’effondrera autour d’eux… une fin digne du 41ème millénaire ; mais ce dont on ne se doute pas, c’est leur alliance improbable qui arrivera comme un baneblade lancé à plein régime dans le fluff de mon enfance, réduisant à néant le grimdark de mes croisés casqués favoris. | |||
Là où McNeill parvient aussi à nous envoûter, demeure dans sa capacité à rendre les machines humaines. On peut prendre Lexell Kotov pour témoin. Chez lui va s’opérer un changement de comportement, que ce soit au niveau de ses dires, de ses actions ou même de son ressenti, le prêtre de Mars se voit perdre son manteau de guide arrogant et présomptueux, pour être remplacé par un couard capricieux à la limite de l’idiotie. Le bon côté d’avoir des machines personifiées, est qu’il est plus aisé au lecteur de se projeter. L’inconvénient, c’est qu’il atomise le principe même de machine, tel qu’on peut le lire dans l’univers de 40k. | |||
Encore une fois, on peut témoigner que l’auteur fait le choix de transgresser délibérément certains aspects du background, afin d’obtenir un récit plus malléable. | |||
Cette saga, et plus particulièrement ce tome, sont très difficile à juger puisque nous avons affaire à un auteur dont le talent n’est plus à remettre en cause, mais dont les profanations fluffiques sont légions (Les Morts Oubliés où l’inoubliable boulette d’adamantium) ! | |||
Alors certes, ce roman est très bien écrit et parvient à se sortir des clichés, mais prend le parti de travestir un héritage sous-exploité à des fins de simplicités narratives. | |||
Le voyage est, malgré tout, fantastique et le combat final est digne de votre impatience. Graham parvient à nous faire vivre quelque chose de nouveau et on le ressent à coup sûr. En bien ou en mal, vous parlerez de ce dernier tome. | |||
===Les plus=== | |||
La pléthore de personnages restants vont avoir leurs "quarts d'heure de gloire". | |||
Les mystères s'étiolent et la vérité du Souffle des Dieux éclate ! | |||
Richesse indéniable. Fluff, mise en scène, immersion descriptive : on est dedans. | |||
Les Eldars encore plus présents. | |||
Les alliances de circonstance. | |||
===Les moins=== | |||
L'éparpillement scénaristique : difficile de suivre toutes les histoires avec la même intensité. | |||
Profanation blasphématoire du fluff Black Templar. | |||
Fin évidente. | |||
===Conclusion=== | |||
Vous voici à la fin d'une véritable épopée galactique au 41ème millénaire. Avec Les Dieux de Mars, Graham McNeill scelle une trilogie innovante dont la richesse n'a fait qu’accroître au fil des tomes. La fin de ce voyage est riche en événements, mais raffinée par son contenu. Un roman qui vous poussera à relire la saga, mais qui souffre dans sa composition de trop nombreuses dispersions. |
Version actuelle datée du 13 avril 2023 à 23:53
Par Nico.
Avant-Propos
Et voila la Nico touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/
Scénario et mise en scène
Scénario et mise en scène : 5/5
Le scénario reprend juste après la fin du tome 2.
L'expédition a retrouvé l'archmagos Telok, et celui ci possède le Breath of the Gods. Cette machine étant capable de tuer des étoiles, de construire des planètes et même de créer des systèmes.
Nous retrouvons donc les mêmes personnages, cette fois ci confrontés à de nouvelles difficultés. Le tome est en fait quasiment constitué d'action et de fuites. Le rythme lent et poseur d'ambiance des deux premiers tome laisse place à un rythme soutenu. C'est le dénouement de la trilogie, c'est terminé la découverte, là les héros doivent survivre et arriver à leurs fins en un temps limité. C'est vraiment très prenant.
De plus, on passe entre les personnages et lieux avec une grande fluidité. Le cadre temporel est le même, tout se passe en même temps, mais nous avons accès à différents lieux et points de vues. Cela renforce le réalisme et le côté épique des événements.
Les personnages sont encore une fois très intéressants, on en apprend toujours plus même après 2 tomes déjà bien riches. Chacun a vraiment une personnalité propre, un historique, un rôle à jouer. Personne n'est laissé de côté ou sous exploité. On a toujours envie d'en savoir plus sur leur destin, parfois tragique. Mention spéciale à Roboute Surcouf, j'aimerai vraiment le retrouver dans d'autres aventures. Et par contre, les Eldars sont moins "utiles" et originaux que les autres.
C'est vraiment prenant et très bien conçu !
Le scénario se déroule à toute allure, sans temps morts, et captive du début à la fin. Le tout en ayant des passages variés voir orginaux.
Un personnage se retrouve prisonnier dans Galatea, la machine intelligente que l'on connait depuis le tome 1. En fait Galatea aborbe dans son cortex des membres du Mechanicus "mourrants" pour les garder éternellement, survivre et utiliser leurs compétences.
C'est original et très intéressant. Galatea est vraiment une ordure, n'hésitant pas à les torturer éternellement s'ils n'acceptent pas de travailler pour elle.
Et pour une fois, la fin n'est pas bâclée. Nous sommes habitués aux romans dont le dénouement est expédié en une dizaine de page avec un combat final ridicule (qui parle de Bane of Malekith ?). Or ici nous avons vraiment plusieurs chapitres consacrés à cette montée en pression, aux combats finaux, aux moments héroïques, aux sacrifices et à "l'après fin".
Le combat final multiple est exquis. C'est un affrontement très long, intense et en plusieurs parties voir dimensions. Il n'est pas raconté à la légère, non c'est un vrai moment épique et qui nous tien en haleine.
On peut toutefois ne pas apprécier certains "facilités scénaristiques" pour faire avancer l'histoire ou sortir les personnages d'une situation bloquée. Je pense notamment à...
Quand les héros sont abandonnés sur la planète et prêts à se faire tuer par une horde d'ennemis, hop la prophétesse Eldar chope l'amulette de Surcouf, le fait regarder la photo de sa famille et utilise les émotions pour créer un portail warp. J'ai trouvé ça un peu exagéré quand même...
Ah et dans l'épilogue il y a quelques pistes pouvant présager des suites... vu que c'est un trilogie je me demande bien en quels formats (histoires courtes ? audios ?). Et elles donnent très envie d'en savoir plus !
Style et écriture
Style et écriture : 5/5
Excellent est le mot qui me vient à l'esprit. C'est du très bon Graham McNeill que nous avons là. Sa trilogie va très certainement entrer dans les meilleurs de toute la Black Library.
Ce n'est que mon avis bien sûr, mais j'ai vraiment trouvé cette série et ce dernier tome très bons. C'est bien écrit, recherché, parfois étonnant, construit avec talent et bourré d'informations sur l'univers. Vraiment très bon.
Intérêt fluffique
Intérêt fluff : 4/5
Toujours beaucoup de choses sur le Mechanicus, nous sommes vraiment plongés dans leur conception et perception de la vie. C'est très bien construit, toujours aussi déroutant par moments, et ravira les adeptes de ces êtres en rouge.
Vu que la trilogie est très riche en fluff sur le Mechanicus, et qu'on en a déjà beaucoup parlé pour les tomes précédents je ne vais pas me répéter ici et laisser cette section brève. Sachez juste que cela fourmille toujours de détails et de nouveautés. Une vraie immersion chez les têtes de boulons.
Oh et on apprend ce qu'il y dans le Noctis Labyrinthus de Mars...
Il y a gros morceau de C'tan Nécron. Ce qui explique pourquoi les Eldars aident l'expédition, Telok veut utiliser le Breath of the Gods pour conquérir l'Imperium. Or cet appareil est une invention Nécrons servant pour vider étoiles et nourrir les C'Tan. Donc si Telok arriver à attraper le morceau sous Mars...
Par contre j'aimerai aussi noter qu'à un moment nous avons un passage sur un entrainement de la Garde Impériale dans vaisseau. On constate vraiment à quel point c'est difficile de faire ça dans un lieu fermé et dont la gravité n'est pas tout à fait la même que sur une planète. Il me semble que cela n'avait été abordé quand la série des Gaunt. J'ai bien aimé, les petits détails comme ça rendent vraiment vivant une oeuvre.
Appréciation personnelle
Appréciation personnelle : 4/5
Je crois que j'ai suffisamment fait comprendre que j'ai grandement apprécie ce tome ! Il en est de même pour toute la trilogie.
Je ne peux que le recommander aux fans de Mechanicus, de 40K ou de SF en général. Je l'ai dévoré en quelques heures, j'étais tellement dedans.
Total : 18/20
Par Maestitia de l’équipe du Reclusiam
Avant-Propos
Vous pouvez retrouver cette excellent site ici https://reclusiam.net/equipe-reclusiam?utm_medium=web&utm_source=stats_header&utm_campaign=team
Résumé
— Je vous promets que je répondrai à toutes vos questions en temps et en heure Archmagos, répondit Telok dont les cristaux pulsaient comme des épis de lumière. Je le ferai, croyez moi, tout deviendra limpide lorsque je vous montrerai le Souffle des Dieux. — Et ce sera pour bientôt ? Telok ne répondit pas et guida leur course aux travers de la structure qui les enfermait. Une partie du vaisseau de cristal accosta sur une énorme zone métallique semblable à celle où le thunderhawk des Black Templars avait atterri. Au centre de cette surface, un dôme colossal à l’apparence argenté était installé. Il était au moins de quatre kilomètres de diamètre dont un quart en hauteur. Est-ce que les dimensions de cette construction pouvaient être extrapolées à que ce qui pouvait se cacher à l’intérieur ?
La grandeur du dôme coupait le souffle. Le vaisseau de cristal glissait sans effort à travers les airs tout en se rapprochant. Kotov remarqua qu’il y avait bien plus qu’une fine ligne de bouclier énergétique, mais des myriades en réalité. Des couches et des couches de boucliers recouvraient le dôme, même les valons sacrés du mont Olympus n’en disposait pas d’autant. Peu importe ce qui reposait au-dessous, cela devait forcément être d’une immense valeur. — Est-ce que le Souffle des Dieux se trouve à l’intérieur ? demanda Kotov. — En effet, dit-il, grimaçant et découvrant ses dents à l’apparence de porcelaine émoussée. Désirez-vous le voir? — Plus que vous ne pouvez l’imaginer.
Impossible de nier l’impatience de lire ce tome. En tant que dernier tome de la trilogie, cet opus a pour mission de finir en beauté les aventures exceptionnelles de l’archmagos Kotov, ainsi que de tous les personnages encore présents, mais en plus, de faire disparaître le mystère autour du Souffle des Dieux. Autant dire que ce troisième tome est attendu comme l’omnimessie.
Afin de me racheter auprès de vous après cette boutade, je vais tenter de résumer l’inrésumable afin de rafraîchir vos méninges.
Premiers pas sur Exnihlio : Kotov rencontre enfin l’individu responsable de toute cette épopée. Dans le même temps, les Eldars guidés par la prophète Biellana sont désormais au sein du Sperenza incognito. Dans le même temps la disparition de la cartographe Lynnia Tychon, suite à son échange avec la machine Galatea, bouleverse son père Vitalli, et bien plus encore. L’équipage du Renard, quant à lui, est réduit suite aux récents affrontements, de même que les Black Templars ainsi que les forces cadiennes. Concernant Abrehem, sa destinée est toujours un mystère…
En tant qu’auteur accompli, Graham va prendre les cents premières pages du roman pour passer en revue les différents protagonistes de l’aventure, ainsi que leurs progressions respectives. Vous aurez donc droit à un récapitulatif, très bien mis en place en début de lecture comme on aurait pu s’en douter — c’était nécessaire. Rappelons que la saga de Mars était initialement prévue comme trilogie, puis est passée à seulement deux tomes pour finalement être revue en trois opus. À la relecture de la saga dans sa totalité, je pense que cela se ressent. En effet, une petite synthèse est toujours la bienvenue, mais lorsqu’elle atteint la centaine de page (sur trois cents en version originale), on est en droit de se demander si l’auteur n’a pas eu les yeux plus gros que le ventre.
Le récit, bien que solidement construit, oscille souvent à cause du nombre conséquent d’histoires alternatives à la trame principale. On se perd parfois, mais l’auteur sait comment capter notre attention avant que l’on ne décroche. Je pense bien sûr au spectacle que nous offre McNeill, lorsque le Souffle des Dieux est enfin révélé — on apprendra même les origines mystérieuses de cet artefact antédiluvien ; origines qui n’étonneront pas les mordus de technologie anciennes…
Vient donc se rajouter à la liste des personnages, un mystérieux protagoniste, dont la représentation est toujours faite avec talent. Mélange de prophète paria et de déviant mystique, c’est un personnage qui impose son importance immédiatement et guide à lui seul, la trame de l’histoire. À cause de cette apparence malsaine, le lectorat se posera vite des questions à son sujet, et c’est à ce moment précis que le rythme s’accélère.
Les événements s’enchaîneront les uns avec les autres avec rapidité, si bien que parfois, on ne ressentira pas toute l’intensité qui leur sont dus. Graham use donc de descriptions poignantes, afin de nous aider à visualiser les lieux et de les associer aux personnages. En effet, après la moitié du roman engloutie, chaque groupe aura une localisation bien particulière — cela permet de découvrir de nouvelles zones du Speranza, ainsi que sur Exnihlio.
C’est là que le plus gros travail de Sieur McNeill est visible : réussir à lier tous ces fils narratifs en un climax cohérent et dynamique. Force est de constater qu’il n’est pas aisé de réunir ce qui a été trop éparpillé. Certes, certaines conclusions sont réellement épiques, mais aussi prévisibles. On se doute bien que les Black Templars restants vont finir dans un baroud d’honneur badass, alors que tout explose ou s’effondrera autour d’eux… une fin digne du 41ème millénaire ; mais ce dont on ne se doute pas, c’est leur alliance improbable qui arrivera comme un baneblade lancé à plein régime dans le fluff de mon enfance, réduisant à néant le grimdark de mes croisés casqués favoris.
Là où McNeill parvient aussi à nous envoûter, demeure dans sa capacité à rendre les machines humaines. On peut prendre Lexell Kotov pour témoin. Chez lui va s’opérer un changement de comportement, que ce soit au niveau de ses dires, de ses actions ou même de son ressenti, le prêtre de Mars se voit perdre son manteau de guide arrogant et présomptueux, pour être remplacé par un couard capricieux à la limite de l’idiotie. Le bon côté d’avoir des machines personifiées, est qu’il est plus aisé au lecteur de se projeter. L’inconvénient, c’est qu’il atomise le principe même de machine, tel qu’on peut le lire dans l’univers de 40k.
Encore une fois, on peut témoigner que l’auteur fait le choix de transgresser délibérément certains aspects du background, afin d’obtenir un récit plus malléable. Cette saga, et plus particulièrement ce tome, sont très difficile à juger puisque nous avons affaire à un auteur dont le talent n’est plus à remettre en cause, mais dont les profanations fluffiques sont légions (Les Morts Oubliés où l’inoubliable boulette d’adamantium) ! Alors certes, ce roman est très bien écrit et parvient à se sortir des clichés, mais prend le parti de travestir un héritage sous-exploité à des fins de simplicités narratives. Le voyage est, malgré tout, fantastique et le combat final est digne de votre impatience. Graham parvient à nous faire vivre quelque chose de nouveau et on le ressent à coup sûr. En bien ou en mal, vous parlerez de ce dernier tome.
Les plus
La pléthore de personnages restants vont avoir leurs "quarts d'heure de gloire".
Les mystères s'étiolent et la vérité du Souffle des Dieux éclate !
Richesse indéniable. Fluff, mise en scène, immersion descriptive : on est dedans.
Les Eldars encore plus présents.
Les alliances de circonstance.
Les moins
L'éparpillement scénaristique : difficile de suivre toutes les histoires avec la même intensité.
Profanation blasphématoire du fluff Black Templar.
Fin évidente.
Conclusion
Vous voici à la fin d'une véritable épopée galactique au 41ème millénaire. Avec Les Dieux de Mars, Graham McNeill scelle une trilogie innovante dont la richesse n'a fait qu’accroître au fil des tomes. La fin de ce voyage est riche en événements, mais raffinée par son contenu. Un roman qui vous poussera à relire la saga, mais qui souffre dans sa composition de trop nombreuses dispersions.