Différences entre les versions de « The Chamber at the end of Memory »
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==Par Gilian== | |||
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Je ne suis pas un grand fan de James Swallow, personnellement je trouve que sur l’Hérésie d’Horus il n’a pas été l’un des meilleurs auteurs mais il s’est bien rattrapé avec la guerre secrète menée par Garro et les hommes de mains de Malcador. Mais là, je dois admettre qu’il a eu un sujet très difficile à traiter : les primarques perdus. On sait que Games Workshop et la Black Library sont peut enclin à laisser leurs auteurs aborder ce sujet brûlant et je trouve que Swallow s’en sort très bien. Après, ça vient peut être de la façon d’écrire de Swallow qui est toujours fouillis et part dans tous les sens pour au final ne donner aucune certitude. En tout cas, ça va bien avec le thème. | Je ne suis pas un grand fan de James Swallow, personnellement je trouve que sur l’Hérésie d’Horus il n’a pas été l’un des meilleurs auteurs mais il s’est bien rattrapé avec la guerre secrète menée par Garro et les hommes de mains de Malcador. Mais là, je dois admettre qu’il a eu un sujet très difficile à traiter : les primarques perdus. On sait que Games Workshop et la Black Library sont peut enclin à laisser leurs auteurs aborder ce sujet brûlant et je trouve que Swallow s’en sort très bien. Après, ça vient peut être de la façon d’écrire de Swallow qui est toujours fouillis et part dans tous les sens pour au final ne donner aucune certitude. En tout cas, ça va bien avec le thème. | ||
==Par Schattra== | |||
===Avant-Propos=== | |||
Et voila la Schattra touche , merci a lui. <br /> | |||
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/ <br /> | |||
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/ <br /> | |||
===Intrigue=== | |||
Comme tous les créatifs peuvent vous le dire, ce sont les derniers moments avant le rendu final qui sont les plus stressants. Et bien que Rogal Dorn ne mérite pas franchement ce qualificatif, il partage néanmoins ce souci du détail et cette tendance au micro-management qui distingue les génies et les pervers narcissiques du reste de la population. Ayant pris son hoverboard gravitationnel et son mécapigeon holographique<span style="color:red"><sup>1</sup></span> pour inspecter l’avancée des travaux, l’Homme de Pierre corrige et réajuste les milliers de petites variables qu’il est le seul à voir mais dont la victoire dépendra peut-être. Après tout, si Horus tombe des fortifications après avoir glissé sur un gravillon énergétique, la guerre sera tout de même gagnée. Alors qu’il s’approche de l’Investiary, l’amphithéâtre anciennement décoré de 20 statues monumentales de la fratrie impériale, et dont deux des plinthes sont maintenant vides, une explosion attire son attention. Il semblerait que l’une des tours de stockage de la zone ait contenu du nitrate d’ammonium, et pas les précieuses antiquités collectionnées par Malcador le Sigilite, qui avait demandé au Prétorien de Terra de ne pas raser le quartier pour en faire des gravillons (énergétiques), comme il en a la sale habitude. N’écoutant que son statut de protagoniste de nouvelle, Rogal se hâte sur les lieux pour mener sa petite enquête. | |||
Sur place, il constate qu’un début d’incendie a ravagé la façade, et que l’équipe en charge de l’audit/expropriation/démolition a connu une fin horrible et peu commune, les cadavres jonchant l’intérieur du bâtiment semblant avoir été causé par des ondes de choc, des explosions internes ou vaporisations pures et simples de l’individu, ce qui n’est certes pas banal. Pas banale non plus est la sensation persistante et croissante qu’éprouve le Primarque qu’il doit faire demi-tour au fur et à mesure qu’il progresse vers l’épicentre de la catastrophe. Ce mauvais pressentiment n’est pas suffisant pour arrêter la marche (du fils) de l’Empereur, mais les apparitions psioniques (des démons libres de droit, pour faire simple) qui l’attaquent dès qu’il pose le pied dans l’antichambre finale le convainquent de consulter un spécialiste, une fois les fâcheux renvoyés dans le Warp. Et justement, il a une soute pleine d’Archivistes sous scellés en orbite, qui n’attendent que son bon vouloir ou l’arrivée d’Horus pour se rendre utiles<span style="color:red"><sup>2</sup></span>. | |||
Le destin ayant désigné le frère Yored Massak pour prêter main, ou plutôt tête, forte à son Primarque, nous suivons les deux guerriers revenir jusque dans la salle piégée, où les horreurs éthérées re-spawnent avec diligence, pour se faire à nouveau bannir en deux temps trois mouvements par nos héros. Si ces derniers étaient prêts à combattre des ennemis de cette trempe, qui ont fait leur fête aux malheureux larbins ayant eu la mauvaise idée de vouloir faire leur boulot, ils se figent sur place en remarquant les symboles qui marquent les deux gigantesques portes qui terminent le corridor : II et XI… | |||
Il s’agit bien entendu d’une référence aux deux Primarques disparus, frappés d’anathème par l’Empereur en personne, mais dont l’éphémère existence reste de notoriété publique au sein des Légions de l’Astartes. Pendant que Dorn se creuse les méninges pour percer ce mystère insondable, Massak parvient finalement à mettre le doigt, ou plutôt la tête, sur le sentiment de déjà perçu qui l’habitait depuis son entrée dans la tour. L’installation psychique de cette dernière a été effectuée par Malcador en personne, l’Archiviste repentant en est certain. Et l’intéressé confirme aussitôt sa déclaration, en arrivant sans crier gare dans la pièce. Ayant envoyé Massak poser des parpaings à l’extérieur pour avoir un peu d’intimité, le Régent de Terra a enfin la possibilité de s’expliquer auprès d’un Rogal Dorn qui sent de manière confuse qu’il s’est fait mindfucker par l’éminence grise dans un passé plus ou moins lointain. Il ne s’explique en effet pas son absence totale de souvenirs de Deuzio et Onzio, alors qu’il dispose d’une mémoire eidétique tout ce qu’il y a de plus primarquielle. Et Malcador d’avouer que c’est bien lui qui est responsable de ce trou de mémoire généralisé, touchant à la fois les Astartes des Légions décapitées (avant qu’ils puissent être réformés et repackagés), mais également les Primarques ayant connu personnellement les fils indignes de Pépé. Mais attention, il avait une bonne raison de le faire, se dépêche-t-il d’ajouter avant de finir tronçonné par l’Homme de Pierre : c’est Dorn et ses frères eux-mêmes qui lui avaient demandé un brainwash pour permettre à l’Imperium de se relever d’une tragédie si terrible qu’elle avait manqué de le mettre à genoux. L’Empereur, comme à son habitude, avait tout vu/su mais n’avait rien dit/fait. Classic MoM move here. | |||
À moitié convaincu par l’explication du Sigilite, qu’il ne peut plus blairer depuis le début de la fortification de Terra, Dorn fronce les sourcils tellement fort que son interlocuteur décide de lui accorder un droit de flashback limité et provisoire sur son passé oublié, afin qu’il puisse se rendre compte par lui-même de la bonne foi du Régent. EVIDEMMENT, le lecteur ne sera pas convié à cette introspection douloureuse, dont les effets se dissipent rapidement mais qui convainc Dorn de la véracité des dires de Malcador, et surtout de la nécessité que ce passé, semble-t-il absolument honteux, de la Grande Croisade ne refasse jamais surface. Lorsqu’il ressort de la tour, il ordonne donc aux équipes venues en renforts de la détruire (plus de gravillons !). De toute façon, Massak avait achevé une copie conforme du bâtiment avant que le sort ne soit rompu par un claquement de doigts de Rogal Dorn, ce n’est donc pas une grande perte d’un point de vue stratégique. | |||
<span style="color:red"><sup>1</sup></span>: Surtout pour se délecter de le voir ch*er sur les hélotes en contrebas, je pense. Il faut bien trouver un moyen d’évacuer le stress quand on ne boit/fume/joue/prie/couche/rigole pas. | |||
<span style="color:red"><sup>2</sup></span>: Enfin, plus utiles qu’ils ne le sont à l’heure actuelle, le tricotage d’écharpes pour les soldats impériaux de faction sur les murailles du Palais n’exploitant pas tout le potentiel des Anges de la Mort susnommés. | |||
===Avis=== | |||
James Swallow touche à l’un des mystères fluffiques les plus importants du background de l’Hérésie d’Horus dans ce ‘The Chamber…’ et parvient à nous vendre une once de révélations sur la destinée des Primarques disparus comme s’il s’agissait d’une avancée majeure du lore. C’est en tout cas le sentiment qui dominait chez votre serviteur à la fin de la lecture de cette nouvelle, qui contient trop de micro-informations et de sous-entendus sur lesquels gloser à l’infini pour ne pas mériter sa place dans la liste de lecture de tout fanboy/girl revendiqué.e. Mais on n’est certes pas au niveau d’un ‘Legion’ ou d’un ‘Saturnine’ (poke en aveugle gilian) en termes de coup de théâtre, ce qui est somme toute logique pour une histoire au tirage assez confidentiel telle que ‘The Chamber…’. Notons au passage la présence que quelques bouts de fluff « autres » au fil des pages, qu’il s’agisse du Palais Impérial ou de l’armement de Rogal Dorn, ainsi que le retour d’un second couteau souvent employé par Swallow en la personne de Yored Massak (‘La Fuite de l’Eisenstein’, ‘Garro’), et restons-en là. | |||
===Fluff=== | |||
'''Primarques Disparus''' : Quelques détails qui peuvent avoir leur importance, ou pas. La chambre du Primarque #2 sur Terra était scellée par un portique de bronze. Celle du Primarque #11 par un portique d’acier. Leur fin a été si honteuse et terrible que les Primarques qui les ont connus ont demandé à Malcador d’effacer de leur mémoire tout souvenir de leur passage. Ces mêmes Primarques ont décidé que les Légionnaires survivants seraient intégrés à d’autres Légions, Dorn et Guilliman ayant fait partie des défenseurs de cette requalification (rq : on peut supposer que d’autres ont voulu se débarrasser des Astartes orphelins). Tous les Primarques n’ont pas rencontré ces frères disparus. | |||
'''Rogal Dorn''' : Il manie le bolter de maître la Voix de Terra, un cadeau de l’Adeptus Custodes lorsqu’il a été nommé Prétorien de Terra (rq : le bolter est doré, comme son armure). Il est le Primarque que Malcador admire le plus (rq : le sentiment n’est pas partagé, Dorn respectant la fonction de Régent de l’Imperium, mais pas l’homme qui l’occupe). | |||
'''Imperial Fists''' : Après l’Edit de Nikea, Rogal Dorn ordonna à ses Archivistes de s’isoler dans une partie du Phalanx appelée le Seclusium, et d’attendre son bon vouloir. | |||
'''Palais Impérial''' : Pendant la fortification du Palais, Rogal Dorn fit déployer des flottes d’aéronefs lumineux à chaque tombée de nuit, afin de permettre aux travaux de se poursuivre sans interruption. | |||
'''Investiary''' : Un amphithéâtre de deux kilomètres de diamètre, réalisé pour accueillir les merveilles de la galaxie sur Terra, et qui a servi d’arène d’affrontement pour les Primarques, dont les statues monumentales entouraient l’édifice. Pendant la préparation du siège de Terra, Dorn transforma l’Investiary en réserve de munitions. |
Version actuelle datée du 25 août 2022 à 21:45
Par Gilian
L’histoire du livre
Alors que les travaux de fortification de Terra sont en cours, les hommes de Dorn font une découverte surprenante.
L’histoire avec un grand H
Alors que la flotte du maître de guerre approche de plus en plus de Terra, les Imperial Fists, sous les ordres de Rogan Dorn leur primarque, continuent de fortifier Terra. Alors que Rogan Dorn fait une tournée d’inspection et en profite pour effectuer les derniers ajustements à l’ensemble défensif du palais, une explosion a lieu au niveau des tours de stockage proche de l’investiary (un ancien amphithéâtre créer a la gloire des enfants de l’empereur). Craignant un sabotage de la part des partisans d’Horus, Dorn se précipite sur place.
Arrivé sur place, il ne peut que constater l’étendu des dégâts, il y a des cadavres partout et ils semblent avoir été soufflés depuis l’intérieur du bâtiment. Dorn décide d’entrer dans le bâtiment sans attendre les renforts, et au fur et à mesure de son avancée il rencontre de plus en plus de cadavres et de dispositifs de défense qui essaient d’empêcher sa progression. Mais ce n’est pas ça qui va arrêter un primarque… En fait, ce qui va le forcer à faire demi tour, c’est ne forme de pressentiment, quelque chose ancré au plus profond de lui l’empêche d’avancer. Devant l’impossibilité de mettre le doigt sur ce qui ne va pas, il décide de faire intervenir un des bibliothécaires (les psykers de sa légion) qui sont stationnés sur Phalanx, la forteresse spatiale en orbite autour de Terra.
C’est Yored Massak, le chef des bibliothécaires, qui viendra aider son primarque. A eux deux, ils progressent jusqu’à arriver au bout du couloir ou il y a deux portes marquées des chiffre II et XI. Rogan Dorn essaie de se souvenir mais quelque chose l’en empêche et Massak finit par découvrir une trace psychique qui désigne la personne qui a mis tout ça en place, il s’agit de Malcador le Sigilite. Le Sigilite, qui en profite pour faire son apparition et une discussion tendue s’engage entre le primarque et Malcador. Le premier reprochant au deuxième d’avoir trafiqué sa mémoire et le deuxième se défendant en disant qu’il a fait ça avec sa permission et pour son bien. Après cette franche explication, Dorn se range aux arguments de Malcador et décide de faire enfouir l’entrée du bâtiment à jamais.
Les primarques perdus
Je vais profiter de cette nouvelle pour faire un petit résumé de ce que l’on sait sur nos deux disparus.
Avant le début de l’Hérésie d’Horus, l’empereur avait créé 20 primarques (21 si on prend en compte la gémellité du 20eme). Sur ces 20 primarques, 2 vont mystérieusement disparaître des annales de l’histoire mais aussi de la mémoire collective. Tout cela ne s’est pas passé en une fois. En premier lieu, les primarques ont fait la promesse à l’Empereur de ne plus en parler, que ce soit avec lui, entre eux ou avec n’importe qui. Ensuite (dans la nouvelle « le dernier conseil ») Malcador aurait pris la décision de faire disparaître toute trace des primarques des annales impériales mais aussi physiquement. Leurs statues dans l’investiary ont été enlevées et leurs appartements sur Terra déplacés dans les profondeurs du palais (la où Dorn les retrouve). Cette nouvelle ne plaît pas aux primarques restant, surtout à Horus, Alpharius et Jaghataï. Par la suite, Malcador a altéré la conscience des primarques qui connaissaient les deux disparus pour les empêcher de s’en souvenir. Il a manipulé leur esprit. Cela a, d’après Malcador, été décidé en accord avec Dorn et Guilliman.
Voila pour l’historique, maintenant les petites choses que l’on apprend : -Dorn et Guilliman ont milité pour que les légionnaires des deux légions appartenant aux primarques disparus ne soient pas annihilées mais intégrées dans les légions restantes. -Les deux primarques ont disparu à des moments différents et pas à cause du même événement. -Très peu de primarques connaissaient réellement les deux. - S'ils étaient encore vivants au moment de l’hérésie d’Horus, alors la guerre aurait été perdue -Apparemment le débat sur les primarques disparue pourra reprendre après l’hérésie d’Horus mais pas pour le moment ça diviserait l’unité impériale.
Mon Analyse
Alors, au dessus, ce sont des faits tirés des livres maintenant ce qui suit, c’est juste mon avis. Ce que Dorn découvre sur Terra ce sont les appartements des primarques, et leur ouverture pourrait remettre en cause l’imperium. De plus Dorn connaissait les deux primarques, ils ont donc participé à un moment à la grande croisade. On a l’impression que tout a été manigancé par Malcador sans que l’Empereur ne s’en mêle. D’ailleurs l’effacement des souvenirs a l’air d’intervenir à cause de la colère d’Horus, Malcador justifie ca en disant que le souvenir des primarques serait cause de dissension. Au final, on apprend rien de nouveau mais je me pose la question de savoir ce qui pourrait être pire que l’hérésie d’Horus à ce moment la.
Conclusion
Je ne suis pas un grand fan de James Swallow, personnellement je trouve que sur l’Hérésie d’Horus il n’a pas été l’un des meilleurs auteurs mais il s’est bien rattrapé avec la guerre secrète menée par Garro et les hommes de mains de Malcador. Mais là, je dois admettre qu’il a eu un sujet très difficile à traiter : les primarques perdus. On sait que Games Workshop et la Black Library sont peut enclin à laisser leurs auteurs aborder ce sujet brûlant et je trouve que Swallow s’en sort très bien. Après, ça vient peut être de la façon d’écrire de Swallow qui est toujours fouillis et part dans tous les sens pour au final ne donner aucune certitude. En tout cas, ça va bien avec le thème.
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
Comme tous les créatifs peuvent vous le dire, ce sont les derniers moments avant le rendu final qui sont les plus stressants. Et bien que Rogal Dorn ne mérite pas franchement ce qualificatif, il partage néanmoins ce souci du détail et cette tendance au micro-management qui distingue les génies et les pervers narcissiques du reste de la population. Ayant pris son hoverboard gravitationnel et son mécapigeon holographique1 pour inspecter l’avancée des travaux, l’Homme de Pierre corrige et réajuste les milliers de petites variables qu’il est le seul à voir mais dont la victoire dépendra peut-être. Après tout, si Horus tombe des fortifications après avoir glissé sur un gravillon énergétique, la guerre sera tout de même gagnée. Alors qu’il s’approche de l’Investiary, l’amphithéâtre anciennement décoré de 20 statues monumentales de la fratrie impériale, et dont deux des plinthes sont maintenant vides, une explosion attire son attention. Il semblerait que l’une des tours de stockage de la zone ait contenu du nitrate d’ammonium, et pas les précieuses antiquités collectionnées par Malcador le Sigilite, qui avait demandé au Prétorien de Terra de ne pas raser le quartier pour en faire des gravillons (énergétiques), comme il en a la sale habitude. N’écoutant que son statut de protagoniste de nouvelle, Rogal se hâte sur les lieux pour mener sa petite enquête.
Sur place, il constate qu’un début d’incendie a ravagé la façade, et que l’équipe en charge de l’audit/expropriation/démolition a connu une fin horrible et peu commune, les cadavres jonchant l’intérieur du bâtiment semblant avoir été causé par des ondes de choc, des explosions internes ou vaporisations pures et simples de l’individu, ce qui n’est certes pas banal. Pas banale non plus est la sensation persistante et croissante qu’éprouve le Primarque qu’il doit faire demi-tour au fur et à mesure qu’il progresse vers l’épicentre de la catastrophe. Ce mauvais pressentiment n’est pas suffisant pour arrêter la marche (du fils) de l’Empereur, mais les apparitions psioniques (des démons libres de droit, pour faire simple) qui l’attaquent dès qu’il pose le pied dans l’antichambre finale le convainquent de consulter un spécialiste, une fois les fâcheux renvoyés dans le Warp. Et justement, il a une soute pleine d’Archivistes sous scellés en orbite, qui n’attendent que son bon vouloir ou l’arrivée d’Horus pour se rendre utiles2.
Le destin ayant désigné le frère Yored Massak pour prêter main, ou plutôt tête, forte à son Primarque, nous suivons les deux guerriers revenir jusque dans la salle piégée, où les horreurs éthérées re-spawnent avec diligence, pour se faire à nouveau bannir en deux temps trois mouvements par nos héros. Si ces derniers étaient prêts à combattre des ennemis de cette trempe, qui ont fait leur fête aux malheureux larbins ayant eu la mauvaise idée de vouloir faire leur boulot, ils se figent sur place en remarquant les symboles qui marquent les deux gigantesques portes qui terminent le corridor : II et XI…
Il s’agit bien entendu d’une référence aux deux Primarques disparus, frappés d’anathème par l’Empereur en personne, mais dont l’éphémère existence reste de notoriété publique au sein des Légions de l’Astartes. Pendant que Dorn se creuse les méninges pour percer ce mystère insondable, Massak parvient finalement à mettre le doigt, ou plutôt la tête, sur le sentiment de déjà perçu qui l’habitait depuis son entrée dans la tour. L’installation psychique de cette dernière a été effectuée par Malcador en personne, l’Archiviste repentant en est certain. Et l’intéressé confirme aussitôt sa déclaration, en arrivant sans crier gare dans la pièce. Ayant envoyé Massak poser des parpaings à l’extérieur pour avoir un peu d’intimité, le Régent de Terra a enfin la possibilité de s’expliquer auprès d’un Rogal Dorn qui sent de manière confuse qu’il s’est fait mindfucker par l’éminence grise dans un passé plus ou moins lointain. Il ne s’explique en effet pas son absence totale de souvenirs de Deuzio et Onzio, alors qu’il dispose d’une mémoire eidétique tout ce qu’il y a de plus primarquielle. Et Malcador d’avouer que c’est bien lui qui est responsable de ce trou de mémoire généralisé, touchant à la fois les Astartes des Légions décapitées (avant qu’ils puissent être réformés et repackagés), mais également les Primarques ayant connu personnellement les fils indignes de Pépé. Mais attention, il avait une bonne raison de le faire, se dépêche-t-il d’ajouter avant de finir tronçonné par l’Homme de Pierre : c’est Dorn et ses frères eux-mêmes qui lui avaient demandé un brainwash pour permettre à l’Imperium de se relever d’une tragédie si terrible qu’elle avait manqué de le mettre à genoux. L’Empereur, comme à son habitude, avait tout vu/su mais n’avait rien dit/fait. Classic MoM move here.
À moitié convaincu par l’explication du Sigilite, qu’il ne peut plus blairer depuis le début de la fortification de Terra, Dorn fronce les sourcils tellement fort que son interlocuteur décide de lui accorder un droit de flashback limité et provisoire sur son passé oublié, afin qu’il puisse se rendre compte par lui-même de la bonne foi du Régent. EVIDEMMENT, le lecteur ne sera pas convié à cette introspection douloureuse, dont les effets se dissipent rapidement mais qui convainc Dorn de la véracité des dires de Malcador, et surtout de la nécessité que ce passé, semble-t-il absolument honteux, de la Grande Croisade ne refasse jamais surface. Lorsqu’il ressort de la tour, il ordonne donc aux équipes venues en renforts de la détruire (plus de gravillons !). De toute façon, Massak avait achevé une copie conforme du bâtiment avant que le sort ne soit rompu par un claquement de doigts de Rogal Dorn, ce n’est donc pas une grande perte d’un point de vue stratégique.
1: Surtout pour se délecter de le voir ch*er sur les hélotes en contrebas, je pense. Il faut bien trouver un moyen d’évacuer le stress quand on ne boit/fume/joue/prie/couche/rigole pas.
2: Enfin, plus utiles qu’ils ne le sont à l’heure actuelle, le tricotage d’écharpes pour les soldats impériaux de faction sur les murailles du Palais n’exploitant pas tout le potentiel des Anges de la Mort susnommés.
Avis
James Swallow touche à l’un des mystères fluffiques les plus importants du background de l’Hérésie d’Horus dans ce ‘The Chamber…’ et parvient à nous vendre une once de révélations sur la destinée des Primarques disparus comme s’il s’agissait d’une avancée majeure du lore. C’est en tout cas le sentiment qui dominait chez votre serviteur à la fin de la lecture de cette nouvelle, qui contient trop de micro-informations et de sous-entendus sur lesquels gloser à l’infini pour ne pas mériter sa place dans la liste de lecture de tout fanboy/girl revendiqué.e. Mais on n’est certes pas au niveau d’un ‘Legion’ ou d’un ‘Saturnine’ (poke en aveugle gilian) en termes de coup de théâtre, ce qui est somme toute logique pour une histoire au tirage assez confidentiel telle que ‘The Chamber…’. Notons au passage la présence que quelques bouts de fluff « autres » au fil des pages, qu’il s’agisse du Palais Impérial ou de l’armement de Rogal Dorn, ainsi que le retour d’un second couteau souvent employé par Swallow en la personne de Yored Massak (‘La Fuite de l’Eisenstein’, ‘Garro’), et restons-en là.
Fluff
Primarques Disparus : Quelques détails qui peuvent avoir leur importance, ou pas. La chambre du Primarque #2 sur Terra était scellée par un portique de bronze. Celle du Primarque #11 par un portique d’acier. Leur fin a été si honteuse et terrible que les Primarques qui les ont connus ont demandé à Malcador d’effacer de leur mémoire tout souvenir de leur passage. Ces mêmes Primarques ont décidé que les Légionnaires survivants seraient intégrés à d’autres Légions, Dorn et Guilliman ayant fait partie des défenseurs de cette requalification (rq : on peut supposer que d’autres ont voulu se débarrasser des Astartes orphelins). Tous les Primarques n’ont pas rencontré ces frères disparus.
Rogal Dorn : Il manie le bolter de maître la Voix de Terra, un cadeau de l’Adeptus Custodes lorsqu’il a été nommé Prétorien de Terra (rq : le bolter est doré, comme son armure). Il est le Primarque que Malcador admire le plus (rq : le sentiment n’est pas partagé, Dorn respectant la fonction de Régent de l’Imperium, mais pas l’homme qui l’occupe).
Imperial Fists : Après l’Edit de Nikea, Rogal Dorn ordonna à ses Archivistes de s’isoler dans une partie du Phalanx appelée le Seclusium, et d’attendre son bon vouloir.
Palais Impérial : Pendant la fortification du Palais, Rogal Dorn fit déployer des flottes d’aéronefs lumineux à chaque tombée de nuit, afin de permettre aux travaux de se poursuivre sans interruption.
Investiary : Un amphithéâtre de deux kilomètres de diamètre, réalisé pour accueillir les merveilles de la galaxie sur Terra, et qui a servi d’arène d’affrontement pour les Primarques, dont les statues monumentales entouraient l’édifice. Pendant la préparation du siège de Terra, Dorn transforma l’Investiary en réserve de munitions.