Différences entre les versions de « The offering »

De Les Archives Infinies
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==Intrigue:==
==Intrigue:==
La tribu du Crâne de Fer, joyeux rassemblement de sympathisants de Khorne, dévaste Aqshy sur son passage sous le commandement de son Prêtre du Massacre, le visionnaire Akhagor. Meneur charismatique de la petite armée, Akhagor doit cependant composer avec l’ambition non dissimulée d’un autre champion, le Deathbringer Vorhak, qui ne se gène pas pour contester ses décisions, et en particulier le peu d’empressement du Prêtre d’aller rejoindre Korghos Khul, qui rassemble le ban et l’arrière-ban chaotique pour endiguer la marée métallique de Sigmar. De son côté, Akhagor préfère traîner dans l’arrière-Royaume d’Aqshy, et tient absolument à visiter le Scorchpit, un gigantesque cratère volcanique recouvert de forêts et sillonné par des bandes rivales. Sanguinaire mais pas téméraire, Vorhak prend cependant bien soin de ne pas franchir la ligne blanche rouge avec son boss, qui tolère son insubordination pour des raisons aussi mystiques que mystérieuses.
C’est la <s>belle</s> sombre nuit de <s>Noël</s> Nost’rnight, ce qui signifie une chose pour les habitants de Breaker’s Vale, avant-poste minier de Chamon : leur offrande doit être livrée au pied de l’arbre du don sans tarder, sous peine de terribles représailles. Guidée par leur Aîné, une petite délégation de péquenauds chemine donc péniblement jusqu’au point de drop ‘n collect le plus proche, chargée des maigres richesses que les locaux ont mis de côté à cette fin au cours de l’année écoulée. Au moment de repartir se calfeutrer dans les chaumines, le jeune Narry choisit cependant d’initier sa crise d’adolescence en questionnant tout haut le choix de ses concitoyens de détourner une partie de la production de Breaker’s Vale pour payer un tribut à ce qu’il considère n’être que de vulgaires brigands. Le moment a beau être très mal choisi, l’Aîné prend sur lui de remettre le petit rebelle à sa place, en lui racontant ce qui s’est passé l’année où l’offrande n’a pas été faite…


Le trek sauvage dans lequel les Crânes de Fer s’embarquent à la suite de leur champion ne manque pas de décimer la farouche tribu, dont la grande majorité des guerriers finira par connaître la mort violente à laquelle chaque Khorneux aspire, sous les lames des autres factions tournant en rond dans la pampa, ou bien au cours des amicales joutes gladiatoriales organisées chaque soir au moment du bivouac<span style="color:red"><sup>1</sup></span>. La relation entre les deux hommes forts ne s’améliore cependant pas des masses pendant le périple, chacun rivalisant d’exploits martiaux pour s’attirer la fidélité de ses suivants. Lorsque les derniers survivants, qui ont tous gagné une dizaine de niveaux au passage, finissent enfin par sortir du Scorchpit, Vorhak tente sa chance et déclenche une bagarre générale, pendant laquelle il se rue sur son rival…
À l’époque, Breaker’s Vale venait d’accueillir son nouveau maire, Gustav Thatcher, fils exilé pour détournement de fonds d’une grande famille azyrite. Ce châtiment n’avait cependant pas suffi pour guérir Gus de sa sale manie de truquer les registres et s’en mettre plein les poches (ou dans le cas précis, le coffre), l’édile malgré lui de Breaker’s Vale ne comptant pas rester toute sa vie à moisir rouiller dans l’arrière-pays chamoniard, et ayant besoin d’accumuler un petit pécule pour pouvoir faire son retour dans le game. Un amoureux des livres (de compte) comme lui ne pouvait donc pas manquer de rapidement remarquer les discrètes mais visibles modifications apportées par un quidam tout aussi filou que lui à son propre registre, preuve indiscutable que le PIB de Breaker’s Vale se faisait siphonner par de multiples fripouilles. On pourrait presque parler de république bananière si Sigmar n’était pas un despote (et plutôt foudroyant qu’éclairé, si vous voulez mon avis).


…Bien qu’ayant d’abord la main haute dans le combat, le Deathbringer commet l’erreur de sous-estimer son adversaire, qui lui sert la feinte du Père Lafeinte et le décapite sans cérémonie, envoyant s’écraser son cadavre dans le cratère dont il venait à peine d’émerger. C’est là le signe indubitable de la volonté de Khorne, qui préfère que ses champions s’illustrent dans un conflit éternel et peu glorieux, plutôt que d’aller rejoindre la pose de ce causeur de Khul (ou l’inverse). Après tout, si l’herbe est toujours plus verte ailleurs, le sang, lui reste tout aussi rouge…
Guère soucieux de partager, et encore moins ravi d’avoir été pris par une andouille par ses administrés, Gustav remonta rapidement à l’origine du problème, et fit main basse sur le butin collecté par les locaux, malgré les supplications de son majordome (Saul) de laisser les habitants déposer leur offrande annuelle aux Grobbi Blackencap, sous peine de représailles. Croyant avoir affaire à une vulgaire superstition paysanne, Gustav refusa tout net, ce qui mena Breaker’s Vale à connaître une nuit très agitée, comme vous pouvez vous en douter. Mécontents de n’avoir pas reçu leur dû, les Gits locaux organisèrent une soirée à thème « Spores sur la ville », résultant en de multiples vomissements et purulences fatales parmi la population. Sauvé par le dévouement de ses gardes et le bon cœur de Saul, Gustav parvint à s’enfermer dans son coffre alors que les séides de la Mauvais Lune prenaient d’assaut son manoir, laissant son majordome s’expliquer avec les intrus. Ce fut toutefois la fourberie de trop pour l’arnaqueur de la métropole, qui se rendit compte un peu trop tard que Saul connaissait lui aussi le code de la chambre forte, et n’avait plus aucun scrupule à laisser son employeur s’expliquer en tête à tête avec la mafia gobelinoïde chamoniarde (et le Troggoth du parrain à capuche local).


<span style="color:red"><sup>1</sup></span>: Akhagor profite d’ailleurs de ces moments de convivialité pour siroter son cocktail favori, un blood & sand un peu spécial composé du sang de sa dernière victime, de malepierre et d’ichor démoniaque, saupoudré de poudres alchimiques et relevé d’un trait de tabasco.
Son récit terminé, l’Aîné (un Saul un peu décrépit par le poids des années) constate avec satisfaction que cette grande gueule de Norry n’a plus rien à redire au versement de la dîme, et enjoint son monde à regagner ses pénates métalliques en attendant que le soleil se lève. Comme on dit dans le coin, entre la caverne et le fungus, mieux vaut ne pas mettre le doigt.


==Avis:==
==Avis:==
À  travers sa nouvelle d’exposition des entrées du (à ce stade futur) Tome de Bataille des Lames de Khorne (Prêtre du Massacre, Deathbringer, Bloodreavers, Skullreapers, Chevaliers sur Juggernaut…), Andy Clark arrive à faire passer un message intéressant, central dans le credo de ce Dieu mais rarement mis en perspective de cette manière dans les œuvres de la GW-Fiction : qu’importe d’où coule le sang. Si en général, cet axiome est illustré par les nombreuses luttes intestines et fréquentes auto-décapitations qui font le charme des bandes guerrières de Khorne, Clark pose le problème d’une façon plus originale : le Dieu du Sang se contrefiche que ses guerriers participent à une grande croisade en son nom ou passent leurs journées à zoner dans le sous-sol du Super U de Brive la Gaillarde, du moment qu’ils font couler le gros rouge à foison et atteignent leurs quotas crâniens. Seul un vrai fidèle arrivera à mettre ses désirs de gloire personnelle au second plan pour servir son patron de la façon la plus « efficace » qui soit, réalisation capitale qui sépare Akhagor de Vorhak. Nous sommes donc en présence d’une sorte de conte philosophique à la sauce grimdark, que je ne placerais pas au même niveau que ‘L’Histoire d’un Bon Bramin’ de Voltaire, mais qui mérite certainement la lecture pour de l’Age of Sigmar.
Andy Clark retourne aux champignons avec ‘The Offering’, nouvelle mettant à nouveau en lumière (de la Mauvaise Lune) les déprédations micellaires des Gloomspite Gitz, quelques mois après la sortie de son roman ‘Gloomspite’. Ce court format se suffit à lui même<span style="color:red"><sup>1</sup></span>, et nous sert une variante AoSesque du récit classique du tribut versé par une communauté démunie à une force maléfique pour éviter les ennuis. Le déroulement de cette petite fable sera donc familier à la majorité des lecteurs, l’originalité et la valeur ajoutée de ‘The Offering’ résidant (un peu) dans les quelques descriptions graphiques des maléfices dont sont capables ces farceurs de Gitz, et (un peu aussi) dans la révélation de l’identité « secrète » de l’Aîné, qui aurait pu être aussi bien un Thatcher assagi par son accrochage avec la ruralité profonde de Chamon que le très évident Saul. À titre personnel, et ayant lu à de nombreuses reprises que Clark avait produit pour ‘Gloomspite’ des passages proprement nauséeux (ce qui est une bonne chose pour de la littérature gobeline, j’imagine), je suis resté sur ma faim : mis à part la classique mouche dans le potage – ici livrée sous sa variante d’asticot dans le pudding – et quelques inhalations de spores aux effets dermatologiques regrettables, rien n’est vraiment dégoutant. Un peu trop insipide à mon goût donc, même si l’ensemble reste très correct.  


==Fluff:==
<span style="color:red"><sup>1</sup></span>: On notera tout de même la présence d’un personnage nommé Saul dans les deux histoires. Comme quoi, en cas d’infestation gobeline, better call Saul.
'''Scorchpit''' : Cratère d’Aqshy recouvert d’une grande forêt de conifères enflammés, et sans cesse disputé par de multiples factions chaotiques.

Version actuelle datée du 11 août 2022 à 22:42

Avant-Propos

Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/

Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/

Intrigue:

C’est la belle sombre nuit de Noël Nost’rnight, ce qui signifie une chose pour les habitants de Breaker’s Vale, avant-poste minier de Chamon : leur offrande doit être livrée au pied de l’arbre du don sans tarder, sous peine de terribles représailles. Guidée par leur Aîné, une petite délégation de péquenauds chemine donc péniblement jusqu’au point de drop ‘n collect le plus proche, chargée des maigres richesses que les locaux ont mis de côté à cette fin au cours de l’année écoulée. Au moment de repartir se calfeutrer dans les chaumines, le jeune Narry choisit cependant d’initier sa crise d’adolescence en questionnant tout haut le choix de ses concitoyens de détourner une partie de la production de Breaker’s Vale pour payer un tribut à ce qu’il considère n’être que de vulgaires brigands. Le moment a beau être très mal choisi, l’Aîné prend sur lui de remettre le petit rebelle à sa place, en lui racontant ce qui s’est passé l’année où l’offrande n’a pas été faite…

À l’époque, Breaker’s Vale venait d’accueillir son nouveau maire, Gustav Thatcher, fils exilé pour détournement de fonds d’une grande famille azyrite. Ce châtiment n’avait cependant pas suffi pour guérir Gus de sa sale manie de truquer les registres et s’en mettre plein les poches (ou dans le cas précis, le coffre), l’édile malgré lui de Breaker’s Vale ne comptant pas rester toute sa vie à moisir rouiller dans l’arrière-pays chamoniard, et ayant besoin d’accumuler un petit pécule pour pouvoir faire son retour dans le game. Un amoureux des livres (de compte) comme lui ne pouvait donc pas manquer de rapidement remarquer les discrètes mais visibles modifications apportées par un quidam tout aussi filou que lui à son propre registre, preuve indiscutable que le PIB de Breaker’s Vale se faisait siphonner par de multiples fripouilles. On pourrait presque parler de république bananière si Sigmar n’était pas un despote (et plutôt foudroyant qu’éclairé, si vous voulez mon avis).

Guère soucieux de partager, et encore moins ravi d’avoir été pris par une andouille par ses administrés, Gustav remonta rapidement à l’origine du problème, et fit main basse sur le butin collecté par les locaux, malgré les supplications de son majordome (Saul) de laisser les habitants déposer leur offrande annuelle aux Grobbi Blackencap, sous peine de représailles. Croyant avoir affaire à une vulgaire superstition paysanne, Gustav refusa tout net, ce qui mena Breaker’s Vale à connaître une nuit très agitée, comme vous pouvez vous en douter. Mécontents de n’avoir pas reçu leur dû, les Gits locaux organisèrent une soirée à thème « Spores sur la ville », résultant en de multiples vomissements et purulences fatales parmi la population. Sauvé par le dévouement de ses gardes et le bon cœur de Saul, Gustav parvint à s’enfermer dans son coffre alors que les séides de la Mauvais Lune prenaient d’assaut son manoir, laissant son majordome s’expliquer avec les intrus. Ce fut toutefois la fourberie de trop pour l’arnaqueur de la métropole, qui se rendit compte un peu trop tard que Saul connaissait lui aussi le code de la chambre forte, et n’avait plus aucun scrupule à laisser son employeur s’expliquer en tête à tête avec la mafia gobelinoïde chamoniarde (et le Troggoth du parrain à capuche local).

Son récit terminé, l’Aîné (un Saul un peu décrépit par le poids des années) constate avec satisfaction que cette grande gueule de Norry n’a plus rien à redire au versement de la dîme, et enjoint son monde à regagner ses pénates métalliques en attendant que le soleil se lève. Comme on dit dans le coin, entre la caverne et le fungus, mieux vaut ne pas mettre le doigt.

Avis:

Andy Clark retourne aux champignons avec ‘The Offering’, nouvelle mettant à nouveau en lumière (de la Mauvaise Lune) les déprédations micellaires des Gloomspite Gitz, quelques mois après la sortie de son roman ‘Gloomspite’. Ce court format se suffit à lui même1, et nous sert une variante AoSesque du récit classique du tribut versé par une communauté démunie à une force maléfique pour éviter les ennuis. Le déroulement de cette petite fable sera donc familier à la majorité des lecteurs, l’originalité et la valeur ajoutée de ‘The Offering’ résidant (un peu) dans les quelques descriptions graphiques des maléfices dont sont capables ces farceurs de Gitz, et (un peu aussi) dans la révélation de l’identité « secrète » de l’Aîné, qui aurait pu être aussi bien un Thatcher assagi par son accrochage avec la ruralité profonde de Chamon que le très évident Saul. À titre personnel, et ayant lu à de nombreuses reprises que Clark avait produit pour ‘Gloomspite’ des passages proprement nauséeux (ce qui est une bonne chose pour de la littérature gobeline, j’imagine), je suis resté sur ma faim : mis à part la classique mouche dans le potage – ici livrée sous sa variante d’asticot dans le pudding – et quelques inhalations de spores aux effets dermatologiques regrettables, rien n’est vraiment dégoutant. Un peu trop insipide à mon goût donc, même si l’ensemble reste très correct.

1: On notera tout de même la présence d’un personnage nommé Saul dans les deux histoires. Comme quoi, en cas d’infestation gobeline, better call Saul.