Différences entre les versions de « The Treasures of Biel-Tanigh »
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===Intrigue=== | |||
L’Archon Yllithian a décidé, en son insondable sagesse et/ou son incommensurable ennui, de récupérer une relique gardée sous clé dans un des endroits les plus secrets de la galaxie : la Bibliothèque Interdite (Biel-Tanigh en langue locale). Comme regarder les gangs rivaux lui ayant juré allégeance s’étriper pour lui montrer qui a la plus grosse (fidélité) lui prend tout son temps, il charge deux de ses sbires, les jumeaux Vyriadh et Xyril, de la sale besogne. Après leur avoir donné des indications d’une précision absolue<span style="color:red"><sup>1</sup></span>, Yllithian retourne comater devant l’Intervilles de Commoragh, et les twins se mettent en chasse. | |||
Les quelques pages qui sont nécessaires à couvrir la distance entre le palais de l’Archon et l’entrée du campus de Biel-Tanigh permettent à Chambers de nous apprendre que les jumeaux, développés à partir d’une seule cellule par un Haemoncule, jouissent d’une symbiose tellement forte qu’ils sont capables de communiquer télépathiquement, ce qui serait très pratique si ce n’était pas interdit sur Commoragh, comme toute forme de gaminerie psychique d’ailleurs. En contrepartie de ce don inutil(isabl)e, la mort de l’un causera un tel choc à l’autre qu’il est possible qu’il meure de catatonie quelques heures ou jours plus tard. Comme on dit chez les Araignées Spectrales : « de grands pouvoirs entraînent de grandes responsabilités, mais toi t’as vraiment pas eu de chance mon lapin » (ça rend beaucoup mieux en runes eldar, je vous assure). Retenez ça, il est probable que l’auteur ait voulu nous préparer à quelque chose de manière subeuh-tileuh. Ah, et tout aussi subeuh-tileuh-mengue, Chambers nous glisse que ses héros ont le super pouvoir de détecter les objets chargés d’énergie psychique à distance (ça s’appelle la psychométrie), ce qui est pratique pour éviter de perdre du temps à explorer le moindre recoin d’une sous-dimension de l’espace-temps à la recherche du galet commandé par Yllithian. Il a vraiment pensé à tout<span style="color:red"><sup>2</sup></span>. | |||
Vyriadh et Xyril finissent par arriver sur les lieux du casse, et les ennuis commencent pour les Lannister aux oreilles pointues. Des ennemis aussi terribles que du lierre, un Guerrier Fantôme, un projecteur, du lierre, une tour à escalader (en évitant le lierre), des mono-filaments très coupants, sans oublier du lierre, se dressent en effet sur leur route, mais les jumeaux triomphent de toutes ces embuches pour arriver pile au bon endroit, comme les grands professionnels qu’ils sont. Mais au moment où Xyril s’empare de la relique convoitée par son boss, un quatuor d’Arlequins (je crois) se manifeste pour lui demander de s’arrêter, comme le légendaire Ay-dew’Aar Bhalad’Uhr en son temps. Sans surprise, les cambrioleurs refusent de s’exécuter, et une fusillade s’engage entre les étagères de bouquins et les armoires à trophées. Sans surprise non plus, la pierre ramassée par Xyril possède sa volonté propre (celle des milliers d’habitants de la cité de Shaa-Dom, engloutie par le Warp il y a fort longtemps), et ordonne à sa nouvelle « propriétaire » de se carapater en vitesse, laissant derrière elle le pauvre Vyriadh se sacrifier pour la cause. | |||
Traumatisée par la perte de son âme sœur et handicapée par l’interdiction qu’elle a reçue de lâcher la pierre, ne serait-ce que pour la mettre dans sa poche<span style="color:red"><sup>3</sup></span>, Xyril parvient malgré tout à sortir de la Bibliothèque Interdite et à retourner dans la Toile, mais meurt (de chagrin, sans doute) avant d’être revenue à Commoragh, abandonnant la relique dans un coin paumé du périphérique aeldari. Alerté du décès, et plus grave encore, de l’échec de ses nervis par sa montre connectée, Yllithian s’autorise un profond soupir d’énervement avant de commander la petite sœur (même si dans ce cas, le pluriel serait plus adapté) à son Haemoncule personnel, Syiin. La persistance – des autres, hein, fôpadékoné non plus – c’est la clé de la clé. | |||
<span style="color:red"><sup>1</sup></span>: « Alors vous allez à l’endroit là où le fleuve rencontre une espèce de terrain vague immense, et il y aura un portail caché quelque part qui vous emmènera jusqu’à Biel-Tanigh. Là, vous vous démerdez pour me trouver une pierre de la taille d’un poing, avec peut-être des points de lumière qui apparaissent à sa surface (mais c’est pas sûr et de toute façon, on s’en fout). Ah et faîtes gaffe parce qu’il y aura des gardiens. J’ai vraiment trop la flemme de vous expliquer qui ils sont, mais si vous les croisez, vous êtes morts. Voilà, bisous. » | |||
<span style="color:red"><sup>2</sup></span>: Sauf peut-être au fait que la grande majorité des reliques de la Bibliothèque Interdite sont des chargés psychiquement, d’une manière ou d’une autre… | |||
<span style="color:red"><sup>3</sup></span>: Une consigne que la relique ne donnera plus à ses porteurs dans la nouvelle ‘The Curse of Shaa-Dom’ (Gav Thorpe), qui suit celle-ci. Si même un caillou peut apprendre de ses erreurs, il y a de l’espoir pour vous. | |||
===Avis=== | |||
On sent qu’Andy Chambers ne s’est pas donné beaucoup de mal sur ce coup-là, mais comme il est probable que ‘The Treasures of Biel-Tanigh’ n’a été écrit que pour figurer dans un recueil introductif tiré à quelques milliers d’exemplaires<span style="color: green "><sup>1</sup></span> , et dont l’un des buts était de faire vendre la trilogie ‘Path of the Dark Eldar’ (où Yllithian joue le premier rôle), cette attitude je m’en foutiste peut se comprendre. Cela ne rend pas la lecture de cette nouvelle vraiment bâclée agréable pour autant, mais comme Chambers n’en a pas fait des caisses et plie les gaules avant la barrière psychologique des 15 pages, je ne crierai pas au scandale, d’autant plus que la première partie du récit contient quelques ajouts de fluff sur Commoragh que j’ai trouvé intéressants. | |||
<span style="color: green "><sup>1</sup></span> : Pour vous donner une idée du niveau d’amateurisme de la démarche, l’histoire qui se déroule juste après ‘The Treasures…’ a été placée avant cette dernière dans le recueil. C’est du grand art. | |||
==Par Maestitia de l’équipe du Reclusiam== | ==Par Maestitia de l’équipe du Reclusiam== | ||
===Avant-Propos=== | ===Avant-Propos=== |
Version actuelle datée du 17 septembre 2023 à 20:50
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
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Intrigue
L’Archon Yllithian a décidé, en son insondable sagesse et/ou son incommensurable ennui, de récupérer une relique gardée sous clé dans un des endroits les plus secrets de la galaxie : la Bibliothèque Interdite (Biel-Tanigh en langue locale). Comme regarder les gangs rivaux lui ayant juré allégeance s’étriper pour lui montrer qui a la plus grosse (fidélité) lui prend tout son temps, il charge deux de ses sbires, les jumeaux Vyriadh et Xyril, de la sale besogne. Après leur avoir donné des indications d’une précision absolue1, Yllithian retourne comater devant l’Intervilles de Commoragh, et les twins se mettent en chasse.
Les quelques pages qui sont nécessaires à couvrir la distance entre le palais de l’Archon et l’entrée du campus de Biel-Tanigh permettent à Chambers de nous apprendre que les jumeaux, développés à partir d’une seule cellule par un Haemoncule, jouissent d’une symbiose tellement forte qu’ils sont capables de communiquer télépathiquement, ce qui serait très pratique si ce n’était pas interdit sur Commoragh, comme toute forme de gaminerie psychique d’ailleurs. En contrepartie de ce don inutil(isabl)e, la mort de l’un causera un tel choc à l’autre qu’il est possible qu’il meure de catatonie quelques heures ou jours plus tard. Comme on dit chez les Araignées Spectrales : « de grands pouvoirs entraînent de grandes responsabilités, mais toi t’as vraiment pas eu de chance mon lapin » (ça rend beaucoup mieux en runes eldar, je vous assure). Retenez ça, il est probable que l’auteur ait voulu nous préparer à quelque chose de manière subeuh-tileuh. Ah, et tout aussi subeuh-tileuh-mengue, Chambers nous glisse que ses héros ont le super pouvoir de détecter les objets chargés d’énergie psychique à distance (ça s’appelle la psychométrie), ce qui est pratique pour éviter de perdre du temps à explorer le moindre recoin d’une sous-dimension de l’espace-temps à la recherche du galet commandé par Yllithian. Il a vraiment pensé à tout2.
Vyriadh et Xyril finissent par arriver sur les lieux du casse, et les ennuis commencent pour les Lannister aux oreilles pointues. Des ennemis aussi terribles que du lierre, un Guerrier Fantôme, un projecteur, du lierre, une tour à escalader (en évitant le lierre), des mono-filaments très coupants, sans oublier du lierre, se dressent en effet sur leur route, mais les jumeaux triomphent de toutes ces embuches pour arriver pile au bon endroit, comme les grands professionnels qu’ils sont. Mais au moment où Xyril s’empare de la relique convoitée par son boss, un quatuor d’Arlequins (je crois) se manifeste pour lui demander de s’arrêter, comme le légendaire Ay-dew’Aar Bhalad’Uhr en son temps. Sans surprise, les cambrioleurs refusent de s’exécuter, et une fusillade s’engage entre les étagères de bouquins et les armoires à trophées. Sans surprise non plus, la pierre ramassée par Xyril possède sa volonté propre (celle des milliers d’habitants de la cité de Shaa-Dom, engloutie par le Warp il y a fort longtemps), et ordonne à sa nouvelle « propriétaire » de se carapater en vitesse, laissant derrière elle le pauvre Vyriadh se sacrifier pour la cause.
Traumatisée par la perte de son âme sœur et handicapée par l’interdiction qu’elle a reçue de lâcher la pierre, ne serait-ce que pour la mettre dans sa poche3, Xyril parvient malgré tout à sortir de la Bibliothèque Interdite et à retourner dans la Toile, mais meurt (de chagrin, sans doute) avant d’être revenue à Commoragh, abandonnant la relique dans un coin paumé du périphérique aeldari. Alerté du décès, et plus grave encore, de l’échec de ses nervis par sa montre connectée, Yllithian s’autorise un profond soupir d’énervement avant de commander la petite sœur (même si dans ce cas, le pluriel serait plus adapté) à son Haemoncule personnel, Syiin. La persistance – des autres, hein, fôpadékoné non plus – c’est la clé de la clé.
1: « Alors vous allez à l’endroit là où le fleuve rencontre une espèce de terrain vague immense, et il y aura un portail caché quelque part qui vous emmènera jusqu’à Biel-Tanigh. Là, vous vous démerdez pour me trouver une pierre de la taille d’un poing, avec peut-être des points de lumière qui apparaissent à sa surface (mais c’est pas sûr et de toute façon, on s’en fout). Ah et faîtes gaffe parce qu’il y aura des gardiens. J’ai vraiment trop la flemme de vous expliquer qui ils sont, mais si vous les croisez, vous êtes morts. Voilà, bisous. »
2: Sauf peut-être au fait que la grande majorité des reliques de la Bibliothèque Interdite sont des chargés psychiquement, d’une manière ou d’une autre…
3: Une consigne que la relique ne donnera plus à ses porteurs dans la nouvelle ‘The Curse of Shaa-Dom’ (Gav Thorpe), qui suit celle-ci. Si même un caillou peut apprendre de ses erreurs, il y a de l’espoir pour vous.
Avis
On sent qu’Andy Chambers ne s’est pas donné beaucoup de mal sur ce coup-là, mais comme il est probable que ‘The Treasures of Biel-Tanigh’ n’a été écrit que pour figurer dans un recueil introductif tiré à quelques milliers d’exemplaires1 , et dont l’un des buts était de faire vendre la trilogie ‘Path of the Dark Eldar’ (où Yllithian joue le premier rôle), cette attitude je m’en foutiste peut se comprendre. Cela ne rend pas la lecture de cette nouvelle vraiment bâclée agréable pour autant, mais comme Chambers n’en a pas fait des caisses et plie les gaules avant la barrière psychologique des 15 pages, je ne crierai pas au scandale, d’autant plus que la première partie du récit contient quelques ajouts de fluff sur Commoragh que j’ai trouvé intéressants.
1 : Pour vous donner une idée du niveau d’amateurisme de la démarche, l’histoire qui se déroule juste après ‘The Treasures…’ a été placée avant cette dernière dans le recueil. C’est du grand art.
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Résumé
« Non, entonna-t-elle distinctement. Sa petite voix ressemblait à un croassement rauque à côté de celle des nouveaux arrivants. Les jumeaux glissèrent vers la rampe proche d’eux à cet unique mot, tentant un saut instinctif vers la liberté. Quatre gracieux eldars à la peau d’épine, masqués et équipés de fouets en métal noir sculptés comme des ronce tordues, se rapprochèrent. « Il apportera un grand malheur à votre peuple, l’avertit un des deux eldars alors qu’il tentait d’encercler la cheville de Vyriadh avec son fouet. — Les halles maudits de Shaa-dom doivent rester scellés à tout jamais, enchaina un autre alors que son fouet de ronces s’élançait ver le cou de Xyril. » Les jumeaux bondirent en action, plongeant l’un devant l’autre pour éviter les attaques des deux eldars. Le pistolet de Vyriadh cracha des pointes empoisonnées vers l’eldar au visage masqué faisant trébucher son assaillant plus loin. Xyril paria sur un coup destiné au bras de Vyriadh, mais elle était encombrée, tenant encore dans sa main la pierre d’opal. Leurs assaillants virevoltèrent dans les ombres, leurs silhouettes disparaissant indistinctement dans les ombres profondes.
Nouvelle présente dans le recueil, Black Library Games Day Anthology for 2011/12, The Treasures of Biel-Tanigh est censée être liée plus ou moins directement avec The Curse of Shaa-dom, mais vu cette fois-ci par les Eldars Noirs d’Andy Chambers. Un chassé-croisé entre cousins ? Un crossover entre Eldars des Vaisseaux Mondes et Eldars de Commorragh ? Il falait évidemment s’en occuper.
Résultat des courses? Et bien cette nouvelle réussit mieux son office en tant que prélude à la Voie de l’Eldar Noir plutôt qu’en tant que crossover. Si Midnight on the Street of Knives était une introduction à la Disjonction, cette nouvelle en est un aperçu. En effet, dans ce récit qu’on aura beau suivre avec intérêt grâce à ses personnages, on se sentira isolé à cause d’une intrigue peu captivante.
Cette courte histoire n’a de lien avec la nouvelle de Gav Thorpe que le lieu : le royaume de Biel-tanigh. Ici, nous suivrons deux Eldars Noirs (des jumeaux de sexe opposé) psychiquement liés l’un à l’autre depuis leur naissance dans un laboratoire de tourmenteur. Ce même tandem aura la tâche de retrouver une pierre très spéciale et la ramener à leur Voïvode (Archon), Yllithian. Autant vous dire que ces deux-là n’ont pas besoin d’ouvrir la bouche pour se comprendre. Originalité dans leurs dialogues, car ils ont le mérite de travailler dans un contexte peu courant. Les échanges sont synchro› et donnent l’impression que c’est un seul corps qui avance plutôt qu’un duo
De plus, les descriptions lors des scènes d’action et de combats des jumeaux face à l’ennemi sont décrites de façon à se que l’on ressente la symbiose de la paire d’Eldar. L’un parant les coups destinés à l’autre, par exemple. C’est véritablement ce que j’ai le plus savouré, car nous n’allons suivre qu’eux jusqu’à la fin. Trois interactions auront lieu, mais inégal en pertinence. On fera le yoyo émotionnel face à cet artefact qui recèle une volonté bien plus terrible qu’elle n’y paraît.
Cette pierre est d’ailleurs très bien gardée ; Xyril et Vyriadh devront être sur leurs gardes à tout instant, car les gardiens des trésors Biel-tanigh ne sont pas des simples portiers. Étrangement, ils ne seront pas les plus importants, mais les échanges entre cousins sont toujours sympathiques à lire. Malheureusement pour nous, la rencontre sera trop courte pour l’apprécier pleinement. On en demandera encore.
Tout comme Priad, l’idée de croiser les deux sagas d’Eldars était une idée géniale. Le souci est que les auteurs ne se sont peut-être pas assez concertés pour nous narrer un lien fort entre les deux série. Pour le lecteur, cela aurait pu lui donner envie de passer de l’une à l’autre. Dommage. On appréciera le fait que cette aventure est totalement dispensable à la saga. Autant Midnight on the Street of Knives nous plongeait au coeur de la mentalité et de l’atmosphère glauque de Commorragh, autant nous n’aurons droit ici qu’à une infiltration assez classique.
Autrement cette aventure se lit très rapidement et facilement. On a toujours droit à ce style descriptif très riche sans être lourd et ses moments d’action mettant en avant l’esthétisme des acrobaties et de la souplesse de nos héros. Un bon point pour la forme, mais le fond restera bien trop creux.
Les plus
Un style riche et vivant.
Le duo d'assassins jumeaux liés mentalement.
L'originalité.
Les moins
Un prélude maquillé.
Un lien très fin avec la nouvelle qui la précède (mais cela peut être un choix éditorial de ne pas complètement les réunir).
Conclusion
Le duo des jumeaux offre une originalité indéniable et une mise en scène efficace, mais reste insuffisant pour nous plonger dans cette nouvelle que l'on suit sans grand intérêt. Le lien avec la saga est mince et la pertinence de son crossover avec Shaa-dom est insuffisant.