Différences entre les versions de « The Crown of Karak-Khazhar »
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Faisant suite à son troisième et dernier roman (pour le moment) dans cette série, c’est aussi la première histoire de Gotrek sans Maleneth ; en effet, elle se déroule après la mort de cette dernière.<br /> | Faisant suite à son troisième et dernier roman (pour le moment) dans cette série, c’est aussi la première histoire de Gotrek sans Maleneth ; en effet, elle se déroule après la mort de cette dernière.<br /> | ||
Version actuelle datée du 18 octobre 2025 à 19:13
Par Gilian
Avant-propos
Faisant suite à son troisième et dernier roman (pour le moment) dans cette série, c’est aussi la première histoire de Gotrek sans Maleneth ; en effet, elle se déroule après la mort de cette dernière.
L’histoire du livre
Les cultistes du Chaos ont transformé la cité en charnier, et les derniers survivants s’accrochent, à l’ombre des égouts, pour fuir l’inévitable.
Au cœur de ce chaos, Ulvgrid, une guerrière du clan Ironpeak, est contrainte de pactiser avec Pharasalus, un charognard sans scrupules, et avec un allié improbable : Gotrek Gurnisson, tueur balafré, colosse marqué par la rage et le deuil. Ensemble, ils se lancent dans une quête désespérée vers un trésor ancestral : la Couronne de Karak-Khazhar, ultime héritage des duardins.
Mais, dans les couloirs en ruine du palais, gît un gardien titanesque : un monstre couvert de runes ardentes, avide de sang.
Et si la couronne pouvait sauver un peuple… ou précipiter sa perte ?
L’Histoire avec un grand H
Sephyrum brûle sous l’assaut des cultistes du Chaos, et les morts s’amoncellent. Ulvgrid, une duardine du clan Ironpeak, avance parmi les ruines. Rongée par la colère et le deuil, elle garde pourtant la tête froide et, plutôt que de mourir dans une attaque suicide contre les hordes du Chaos, elle veut atteindre un refuge dans les égouts et négocier sa fuite hors de la ville.
Dans les égouts, des survivants désespérés parient sur des combats sanglants organisés par Pharasalus, un charognard cupide. La vedette de l’arène est Gotrek Gurnisson, tueur duardin.
Ulvgrid propose un marché à Pharasalus : elle peut ouvrir les thrindrongol, les anciens coffres du palais du clan Ironpeak, et le mener jusqu’à la relique la plus précieuse, la Couronne de Karak-Khazhar. En échange, Pharasalus promet de lui faire quitter Sephyrum.
Le palais serait gardé par un être gigantesque aux runes incandescentes. Pharasalus enrôle Gotrek en lui promettant un adversaire à sa mesure.
Le trio traverse la ville en flammes. Gotrek, qui refuse de « combattre pour le Dieu-Roi », n’en demeure pas moins capable de compassion : il sauve une femme coincée sous un linteau.
Ils atteignent l’immense domaine des Ironpeak, encore intact, bordé de statues des anciens rois-gardes. Gotrek, admiratif, juge l’ouvrage duardin « de qualité ».
Dans les salles souterraines, ils gagnent la grande salle du trésor : le sol est éventré par une rivière de vif-argent. Une colonne abattue sert de passerelle. De l’autre côté, Ulvgrid actionne un mécanisme secret et dévoile une petite chambre au milieu de laquelle se trouve un piédestal où repose la Couronne de Karak-Khazhar.
Pharasalus s’en empare, la glisse dans un sac… puis les trahit aussitôt : il repousse la colonne dans le vif-argent, coupant toute retraite à Gotrek et Ulvgrid.
Surgit alors le véritable gardien : un colosse cornu, à sabots, armé d’un grand bouclier rond et d’une lance barbelée — le « Myrmidon ». Il transperce Pharasalus sans même détourner les yeux de Gotrek, puis traverse sans peine la rivière de métal. Gotrek exulte : enfin un combat digne de lui.
Le duel est féroce, et pendant l’affrontement Ulvgrid cherche un moyen de les sauver : même vainqueurs, ils resteraient piégés de ce côté du vif-argent.
Quand Gotrek parvient à blesser le Myrmidon, loin de faiblir, cela tend plutôt à l’énerver et à décupler ses forces. Il cloue l’épaule de Gotrek d’un jet de lance.
Ulvgrid abat alors son marteau sur une autre colonne : la voûte gronde, des blocs se détachent ; le Myrmidon détourne un instant son attention pour lever son bouclier… assez pour que Gotrek, libéré, décapite net l’ennemi d’un coup de hache.
Gotrek utilise le cadavre du Myrmidon comme « pont » de fortune, et tous deux fuient à travers les couloirs avant que le palais ne s’écroule.
Dehors, Gotrek sort le sac du traître : il rend la Couronne à Ulvgrid. Elle se dit que le clan est mort et que la relique est désormais « inutile ». Gotrek la contredit : la couronne « lie » son peuple ; elle doit la porter ou la confier, la protéger, retrouver les siens et les mener hors de l’enfer. Sa phrase favorite des duardins revient : « La cape est neuve, seuls les trous sont anciens » — autrement dit, on peut réparer et repartir de zéro. L’espoir renaît chez Ulvgrid. Elle demande à Gotrek s’il l’aidera. La reconquête de la ville commence avec la Couronne, la détermination d’Ulvgrid et la hache de Gotrek.
Conclusion
C’est sans doute l’histoire la moins inspirée de Darius Hinks sur Gotrek. Elle marque le début d’un cycle de tâtonnements où les auteurs successifs vont tester plusieurs sidekicks pour notre héros préféré. Ici, une naine ; mais on aura droit à plusieurs autres personnages que je ne dévoilerai pas ici.
J’avoue avoir du mal avec cette nouvelle. Elle n’est pas mauvaise et reste en grande partie dans le ton des récits de la série Gotrek, mais une chose m’ennuie : notre tueur préféré laisse la ville tomber et des civils innocents se faire tuer par pure mesquinerie, parce qu’il en veut aux dieux et ne voulait pas se battre pour Sigmar.
Désolé, mais cela ne colle pas à la mentalité de Gotrek qui, malgré son mauvais caractère, finit toujours par sauver la veuve et l’orphelin.
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
La cité de Sephyrum, siège du clan Pic de Fer et havre d’ordre et de stabilité pendant des centaines d’années, a été à moitié envahie par les hordes emplumées et encornées de Tzeentch, qui entre autres méfaits ont répandu du mercure mutagène partout dans les rues. Les monstres. Bien que quelques défenseurs aient décidé de vendre chèrement leur vie/leur progression (dans le cas des Stormcast Eternals) dans un dernier carré héroïque et futile, il ne fait aucun doute que le Chaos a remporté cette bataille, ne laissant que peu d’alternatives aux citadins survivants. L’une d’entre elles est la Brisefer Ulvgrid, qui a décidé après mûre réflexion que sa meilleure stratégie était de marchander son passage vers un environnement plus salubre en échange de la légendaire couronne de Karak-Khazhar, autrefois possession et emblème de son clan, et maintenant bibelot inutile depuis la mort du dernier roi et de la majorité de ses sujets au combat. Son commanditaire est un individu louche du nom de Pharasalus, dont l’arène gladiatoriale ne désemplit pas depuis le début du siège. Ce n’est pas parce qu’une armée chaotique a envahi la ville qu’il faut arrêter de sortir le soir, c’est vrai ça.
Le duo peut également compter sur la présence taciturne mais rassurante de l’impayable Gotrek, que les hasards de la vie ont amené dans Sephyrum en ce moment délicat, et qui semble satisfait de refaire le portrait des gladiateurs semi-pros et des barriques de bière que Pharasalus lui met à disposition. Il suffit toutefois à Ulvgrid de mentionner qu’un homme-bête d’une carrure hors normes a pris ses aises dans la chambre forte où la couronne est conservée pour que le Tueur old school se joigne à l’aventure.
Le chemin jusqu’à la salle du boss est l’occasion pour Gotrek et Ulvgrid de sympathiser en trucidant quelques Hurleurs de concert (c’est approprié me direz-vous), et en échangeant des banalités sur la qualité intrinsèque de l’infrastructure urbaine de Sephyrum, bâtie par le clan de la Brisefer freelance. Cette dernière ne comprend pas pourquoi Gotrek se laisse houspiller par Pharasalus. Gotrek voit d’un mauvais œil (le seul qui lui reste) l’abandon d’une relique duardin à un profiteur humain. Bref, la communication n’est pas facile entre les deux demi-portions, mais on s’en fout car voilà qu’arrive (enfin) le combat final.
Juste après avoir récupéré la couronne grâce à la connaissance qu’Ulvgrid avait des lieux et la clé de service qu’elle avait conservé1, Pharasalus se révèle être un pharasalaud (pretends to be shocked), abandonnant ses camarades du mauvais côté d’une flaque de mercurochrome carcinogène et reprotoxique, et s’apprêtant à déguerpir avec son loot dans un éclat de rire sardonique. Son hilarité s’interrompt toutefois lorsque le Myrmidon qu’Ulvgrid avait aperçu lors de sa reconnaissance des lieux finit par rentrer au bercail, et lui plante sa lance dans le torse pour lui apprendre à empiéter sur la propriété d’autrui. S’ensuit un combat « indécis » entre Gotrek et le monstre, au cours duquel Ulvgrid intervient (un peu) pour démontrer son utilité. Quand la poussière retombe et le plafond commence à s’effondrer, notre héroïne réalise qu’elle a perdu sa chance de s’exfiltrer hors de la ville déchue, mais se fait convaincre par Gotrek de garder la couronne en sa possession au lieu de la refourguer au premier marchand venu, et de l’utiliser pour redonner du baume au cœur et un semblant d’unité aux survivants de son clan. Le roi est mort, vive l’arène.
1: Le prestige des Brisefer a vraiment beaucoup baissé entre le Monde qui Fut et les Royaumes Mortels. Ça avait plus de gueule de purger les souterrains des peaux vertes et des Skavens que de garder la salle des coffres du grand chef.
Avis
Darius Hinks délaie considérablement son propos dans ce bien longuet ‘The Crown of Karak-Khazhar’, qui n’a pas grand-chose à nous apporter de nouveau depuis l’époque de ‘The Dark Beneath the World’ (1990…), autre nouvelle où un Gotrek ronchon et nihiliste accompagne des aventuriers dans des ruines naines – sur lesquelles il ne tarit pas d’éloges – pour récupérer une relique inestimable. Rien n’est surprenant dans cette histoire, depuis la trahison de Pharasalus (qui aurait pu croire que ce personnage de salaud cupide serait un… salaud cupide et fourbe ?) jusqu’au déroulé et à l’issue du combat contre le mini boss de fin. On n’apprend pas grand-chose non plus sur les Royaumes Mortels à sa lecture (ce qui est en fait la vraie valeur ajoutée des nouvelles mettant en scène Gotrek, à mes yeux), ce qui aurait été la moindre des choses.
Pour finir, Hinks reste criminellement vague sur le seul point qui a piqué mon intérêt dans ‘The Crown…’, à savoir les raisons qui ont poussé notre Tueur préféré à embrasser la carrière de gladiateur dans une arène souterraine alors qu’une cité remplie d’innocents est attaqué et envahie par les hordes de Tzeentch deux étages plus haut1 . Si dans l’absolu, ce motif (un peu puéril, mais Gogo n’est pas le personnage le plus mature qui soit) peut tenir la route, l’auteur aurait pu se donner la peine de mieux le contextualiser pour les lecteurs qui, comme moi, voient le petit rouquin comme un parangon d’honneur martial depuis plus de trois décennies. Bref, copie très moyenne pour Darius Hinks, qui a bien fait de laisser un autre chroniqueur, on l’espère plus inspiré, reprendre en main la geste de l’increvable nabot.
1 : À croire que l’expérience de la défense de Praag ait été si éprouvante qu’il a choisi de faire l’impasse cette fois.