Différences entre les versions de « First Legion »
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==Par Gilian== | |||
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Là où Wraight est fort, c’est qu’encore une fois avec l’intervention de la XXème légion, on se pose plus de questions que ça n’apporte de réponses. | Là où Wraight est fort, c’est qu’encore une fois avec l’intervention de la XXème légion, on se pose plus de questions que ça n’apporte de réponses. | ||
NOTE: Les réponses viennent avec le tome 14 des primarques consacré à Alpharius) | NOTE: Les réponses viennent avec le tome 14 des primarques consacré à Alpharius) | ||
==Par Schattra== | |||
===Avant-Propos=== | |||
Et voila la Schattra touche , merci a lui. <br /> | |||
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/ <br /> | |||
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/ <br /> | |||
===Intrigue=== | |||
Spécialistes reconnus des campagnes pourries, les Dark Angels ont bien du mal à exterminer les Rangdan, espèce de Xenos experte en subterfuges et en tentacules, ce qui n’est guère du goût des roides et psychofrigides paladins de la Première Légion. Malgré tout, un ordre est un ordre, et les Astartes poursuivent leurs vaillants et violents efforts pour sécuriser ce petit bout de l’empire de leur Pépé, menés par nul autre que Lion El’Jonson en personne. Nous faisons tout d’abord la connaissance du Capitaine Arnaid, 45ème Compagnie, 8ème Ordre, 1ère Légion, dont la frégate a connu des jours meilleurs, mais qui n’hésite pas le moins du monde à intercepter le mystérieux vaisseau qui fait irruption dans la zone de « pacification » avec son Nightsward, bien que le nouveau-venu soit plus imposant et en meilleure forme. Alors que le Capitaine est sur le point d’ordonner un tir de semonce, ses salutations répétées n’ayant pas été retournées par les touristes en goguette, ceux-ci daignent enfin répondre, par la voix d’un autre officier Space Marine, un Capitaine de la nouvellement formée XXème Légion répondant au nom de… | |||
Jules-Edouard Petitbedon. | |||
[…] | |||
Bon ok : il s’appelle Alpharius. Incroyable, je sais. | |||
Alpharius s’excuse de ses manières cavalières et de son manque de décorum (son vaisseau, Perseus, a l’air d’avoir quitté les docks spatiaux avant que le Mechanicum n’y passe un coup de peinture), mais annonce qu’il est venu porteur de nouvelles pour Lion El’Jonson. | |||
Pendant ce temps là, nous nous introduisons dans une réminiscence de Lionel en personne, du temps où il était un enfant sauvage qui courait cul nu dans les forêts de Caliban. Notre petit bonhomme semble être occupé à traquer une bête particulièrement bestiale, seulement armé d’une défense de phacochère nain et de sa volonté implacable. Wraight nous fait bien comprendre que c’est la destinée même d’El’Jonson qui est à l’œuvre ici, et entraîne le jeune Primarque au clash contre un monstre que la partie raisonnable/froussarde de Lionel aimerait éviter si possible. Pause pub. | |||
Retour sur le Nightsward, où Alpharius est reçu par son homologue. Constatant qu’il ne sert à rien de féliciter ce dernier sur son goût (pratiquement inexistant) en matière de décoration d’intérieur, ni de tenter de piquer la curiosité (totalement inexistante) de l’austère Terran, l’Alpha Légionnaire qui s’ignore<span style="color: green "><sup>1</sup></span> tente de soutirer quelques infos psychologiques et tactiques à Arnaid en jouant la carte de la franche admiration pour les exploits et la réputation de la Première Légion, avec un succès relatif. Ces oiseuses discussions sont toutefois interrompues par la réception d’un message autorisant Alpharius à voyager jusqu’à l’Invicible Reason pour y rencontrer Lion El’Jonson, avec Arnaid lui servant de Kaptain pour l’occasion. Simple déformation professionnelle, en somme. | |||
Suite et fin du documentaire animalier commencé un peu plus haut avec la confrontation entre Lionel et sa Némésis, qui se trouve être un chevalier en armure. Car en fait, le zouave qui courrait dans la savane avec son coutelas d’ivoire n’était pas le Primarque, mais une sorte de démon ayant pris forme humaine, et décidé de mettre fin à l’écocide décrété par le chef de l’Ordre. Malheureusement pour notre ami, ce dernier se révèle être un adversaire trop coriace pour ses maigres ressources, et il finit promptement embroché par la rapière du palouf. Voilà qui lui apprendra à ne pas usurper, même littéralement, l’identité d’autrui. Avant de repartir dans le Warp, le Rahan de Caliban a le temps de traiter son assassin de « Premier Fils » et de l’accuser d’être « la mort de son monde », ce à quoi Lionel répond que son titre correct est le tueur de bêtes. Fin de l’épisode. | |||
Sur l’Invicible Reason, le Dark Archangel reçoit comme convenu Arnaid et Alpharius, qui est en fait venu lui proposer un coup de main, en toute amitié<span style="color: green "><sup>2</sup></span> , pour en finir avec la campagne d’extermination des Rangdan. Les pertes terribles souffertes par la Première Légion menacent en effet son statut et son prestige par rapport à ses sœurs, et pourraient faire échapper à El’Jonson le titre de Maître de Guerre, que ce visionnaire d’Alpharius anticipe déjà qu’il sera décerné par l’Empereur à l’un de ses fils dans un futur pas trop lointain (dès que les 20 Primarques auront été retrouvés en fait…wait a minut-). Bien que ne contestant pas l’argumentaire de son petit neveu/frère, Lionel se montre méfiant devant l’intérêt qu’il semble attacher à la prédominance des Dark Angels dans l’équilibre politique de l’Imperium, et après avoir menacé de le couper en deux, en toute amitié, pour le forcer à exposer ses véritables motifs (Alpharius n’aime vraiment pas Guilliman), il le renvoie sur son vaisseau où il lui fera savoir sa réponse sous une heure. Resté seul avec Arnaid, El’Jonson consulte son Capitaine pour avis secondaire, avant de lui révéler que l’énorme poids de… sa parole donnée l’empêche et l’empêchera toujours de placer son intérêt personnel avant celui de son seigneur. C’est sur cette déclaration de loyauté véritablement désintéressée que se termine notre histoire, qui démontre à quel point Lion El’Jonson est un végétal politique. Un concombre, pour être précis. | |||
<span style="color: green "><sup>1</sup></span> : Il insiste pour être désigné comme être membre de la XXème Légion, sans autre précision. Quel coup de chance tout de même qu’il ait le même nom que le Primarque pas encore découvert de cette dernière… | |||
<span style="color: green "><sup>2</sup></span> : Et surtout parce qu’il ne peut pas blairer Guilliman, ce qui lui fait un point commun avec Lionel. | |||
===Avis=== | |||
On retrouve dans ‘The First Legion’ le goût de Chris Wraight pour des petits exposés au débotté sur la géopolitique impériale au moment de la Grande Croisade (tendance déjà aperçue dans ‘Leman Russ : Le Loup Suprême’), et c’est tant mieux si vous voulez mon avis. S’il ne se passe pas grand-chose dans cette nouvelle, on n’en ressort pas pour autant frustré de sa lecture, l’échange entre Alpharius et Lion El’Jonson, qui permet d’identifier les points communs et les différences entre le premier et le dernier de cordée et leurs Légions respectives, ainsi que d’en apprendre un peu plus sur la manière dont les Legiones Astartes étaient perçues par Terra au moment où Pépé songeait à partir en pré-retraite dans le Bhoutan profond, valant son pesant de papier. Lionel y apparaît comme le type imbuvable socialement (il le reconnaît lui-même d’ailleurs) mais irréprochable moralement que les derniers ouvrages de l’Hérésie tendent à dessiner, tandis qu’Alpharius est dépeint comme un intrigant de première, n’ayant aucunement besoin d’un slideshow de la Cabale pour trouver des raisons de comploter dans le dos de tout le monde. Bref, une soumission solide de la part de Chris Wraight, qui fait honneur à ses deux Légions secondaires avec cette nouvelle. | |||
===Fluff=== | |||
'''Rangdan ''': Race Xenos combattue par les Dark Angels (un temps mené par l’Empereur) pendant la Grande Croisade. Il s’est agi de l’adversaire le plus difficile à vaincre pour la Légion depuis sa creation, et cette dernière a subi de très lourdes pertes pendant cette campagne, qui a vu les Ultramarines devenir la Légion la plus nombreuse en conséquence (Schattra). Il y a eu trois Rangdan Xenocides : Au cours du premier, les Dark Angels sont commandés par Urian Vendraig et coûte plus de 10000 hommes à la légion.Le deuxième affrontement dure plus de 20 ans et coûte encore beaucoup d’hommes aux Dark Angels qui sont cette fois commandés par leur primarque.Le troisième affrontement est un génocide, la planète originale des Rangdan ayant été découverte, il s’en est suivi six ans de massacres menés par Jonson et Russ. Mais cela a encore coûté 50000 hommes aux Dark Angels (gilian). | |||
'''Lion El’Jonson''' : Le Primarque reconnaît lui-même qu’il n’est pas quelqu’un de chaleureux ni de jovial, à l’instar de certains de ses frères. Il qualifie son cœur de froid et ses humeurs d’aigres. En revanche, il accorde une importance capitale à la parole qu’il donne, qu’il tiendra quel qu’en soit le prix. Il considère que l’accomplissement de son devoir est une récompense en soi même, qui n’appelle pas à des remerciements ou des honneurs. | |||
'''Dark Angels (Culture)''' : La curiosité n’est pas une valeur tenue en haute estime par les Dark Angels (rq : tout l’inverse de l’Alpha Legion). | |||
'''Invicible Reason''' : Premier vaisseau de classe Gloriana, et incarnation du désir de l’Empereur de créer une arme si puissante et rapide qu’elle n’aurait pas son égal dans la galaxie. Sa réputation pendant la Grande Croisade a été suffisante pour obtenir la reddition de planètes rebelles, et l’Invicible Reason est resté un modèle unique dans la flotte impériale pendant de nombreuses années. | |||
'''Grande Croisade''' : Peu de temps avant Ullanor, plusieurs Légions étaient tenues en haute estime par Terra : les Dark Angels, les Ultramarines, les Iron Hands et les Sons of Horus. |
Version actuelle datée du 24 août 2022 à 21:01
Par Gilian
L’histoire du livre
En plein Rangdan Xenocide, l’Alpha Légion vient jouer les trouble-fêtes.
L’histoire avec un grand H
Le capitaine Arnaid dirige la 45ème compagnie du 8ème Ordre de la 1ère Légion. Après six ans de combats contre les xenos Rangdan, sa compagnie et son vaisseau sont dans un triste état, tout comme le reste de la légion, mais la campagne arrive à un point critique et il continue à faire son devoir. D’ailleurs au cours de sa patrouille, il croise un vaisseau impérial dépourvu de toute identification qui s’approche dangereusement de la zone d’interdiction sans répondre aux demandex d’identification. Au moment où il s’apprête à ordonner de tirer sur le navire, ce dernier s’identifie, c’est un navire de la XXème légion et, à son bord, se trouve Alpharius qui aimerait entrer en contact avec Lion El ’Jonson.
Le primarque accepte de le recevoir et lui demande ce qu’il veut. Alpharius lui explique, que dans les années à venir, lorsque les primarques seront tous réunis, l’empereur se retirera de la croisade et nommera un maître de guerre. Ce maitre de guerre devrait être le primarque de la première légion, mais avec les pertes subies par les dark angels pendant cette campagne, la légion est en train de s’affaiblir et ne pourra plus retrouver la première place. Il propose donc à Jonson de se retirer sur Caliban et d’aller s’y renforcer et réorganiser ses forces pendant que la XXème légion finit le travail. Jonson est septique devant la proposition d’Alpharius mais de toute façon son serment de loyauté est plus fort que tout, il a promis de défendre l’imperium et il ne laissera rien le faire dévier de sa tâche.
Le contexte
Il y a eu trois Rangdan Xenocides : Au cours du premier, les Dark Angels sont commandés par Urian Vendraig et coûte plus de 10000 hommes à la légion. Le deuxième affrontement dure plus de 20 ans et coûte encore beaucoup d’hommes aux Dark Angels qui sont cette fois commandés par leur primarque. Le troisième affrontement est un génocide, la planète originale des Rangdan ayant été découverte, il s’en est suivi six ans de massacres menés par Jonson et Russ. Mais cela a encore coûté 50000 hommes aux Dark Angels.
La XXème légion ? Vraiment ?
Il faut savoir que Chris Wraight est un auteur méticuleux, quand il se lance dans un récit il réunit le plus de données possibles sur ce qu’il va aborder. Wraight insiste plusieurs fois sur le fait que la guerre a commencé il y a six ans et qu’elle arrive à son terme. De plus, il parle de l’extermination des derniers Rangdans. On est donc au cours de la 3ème guerre. On se retrouve avec un unique légionnaire qui dit venir de la XXème légion et qui dit s’appeler Alpharius, et qui connaît l’avenir… Rien n’est jamais aussi simple avec la XXème légion. Et ça me rappelle justement le livre « légion » écrit il y a 15 ans. Dans ce roman, la Cabale dit à Alpharius qu’elle a essayé de rallier la première Légion mais que ça a été un échec et que maintenant la seule légion qui n’est pas corrompue c’est la XXème. Du coup… Si c’était la Cabale et pas la XXème Légion qui essayait de renvoyer Jonson sur Caliban pour reprendre les choses en mains avant qu’il ne soit trop tard ? Ou alors la XXème c’est bien des enfoirés.
Conclusion
Chris Wraight rend une bonne copie en mettant bien en valeur ce que l’on sait des deux légions en présence. Je trouve qu’il continue sur sa lancée (apres Leman Russ) avec le parallèle entre Russ et Jonson, Jonson qui se fait appeler le chasseur et le tueur de bêtes. Qui est totalement détaché du pouvoir et qui ne pense qu’à accomplir son devoir, comme Leman Russ en fait. C’est quand même drôle le nombre de nouvelles et de livres où les Dark Angels sont décrits comme profondément fidèles … Et l’opinion publique des lecteurs qui veut que ça soit des traîtres^^. Là où Wraight est fort, c’est qu’encore une fois avec l’intervention de la XXème légion, on se pose plus de questions que ça n’apporte de réponses. NOTE: Les réponses viennent avec le tome 14 des primarques consacré à Alpharius)
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
Spécialistes reconnus des campagnes pourries, les Dark Angels ont bien du mal à exterminer les Rangdan, espèce de Xenos experte en subterfuges et en tentacules, ce qui n’est guère du goût des roides et psychofrigides paladins de la Première Légion. Malgré tout, un ordre est un ordre, et les Astartes poursuivent leurs vaillants et violents efforts pour sécuriser ce petit bout de l’empire de leur Pépé, menés par nul autre que Lion El’Jonson en personne. Nous faisons tout d’abord la connaissance du Capitaine Arnaid, 45ème Compagnie, 8ème Ordre, 1ère Légion, dont la frégate a connu des jours meilleurs, mais qui n’hésite pas le moins du monde à intercepter le mystérieux vaisseau qui fait irruption dans la zone de « pacification » avec son Nightsward, bien que le nouveau-venu soit plus imposant et en meilleure forme. Alors que le Capitaine est sur le point d’ordonner un tir de semonce, ses salutations répétées n’ayant pas été retournées par les touristes en goguette, ceux-ci daignent enfin répondre, par la voix d’un autre officier Space Marine, un Capitaine de la nouvellement formée XXème Légion répondant au nom de…
Jules-Edouard Petitbedon.
[…]
Bon ok : il s’appelle Alpharius. Incroyable, je sais.
Alpharius s’excuse de ses manières cavalières et de son manque de décorum (son vaisseau, Perseus, a l’air d’avoir quitté les docks spatiaux avant que le Mechanicum n’y passe un coup de peinture), mais annonce qu’il est venu porteur de nouvelles pour Lion El’Jonson.
Pendant ce temps là, nous nous introduisons dans une réminiscence de Lionel en personne, du temps où il était un enfant sauvage qui courait cul nu dans les forêts de Caliban. Notre petit bonhomme semble être occupé à traquer une bête particulièrement bestiale, seulement armé d’une défense de phacochère nain et de sa volonté implacable. Wraight nous fait bien comprendre que c’est la destinée même d’El’Jonson qui est à l’œuvre ici, et entraîne le jeune Primarque au clash contre un monstre que la partie raisonnable/froussarde de Lionel aimerait éviter si possible. Pause pub.
Retour sur le Nightsward, où Alpharius est reçu par son homologue. Constatant qu’il ne sert à rien de féliciter ce dernier sur son goût (pratiquement inexistant) en matière de décoration d’intérieur, ni de tenter de piquer la curiosité (totalement inexistante) de l’austère Terran, l’Alpha Légionnaire qui s’ignore1 tente de soutirer quelques infos psychologiques et tactiques à Arnaid en jouant la carte de la franche admiration pour les exploits et la réputation de la Première Légion, avec un succès relatif. Ces oiseuses discussions sont toutefois interrompues par la réception d’un message autorisant Alpharius à voyager jusqu’à l’Invicible Reason pour y rencontrer Lion El’Jonson, avec Arnaid lui servant de Kaptain pour l’occasion. Simple déformation professionnelle, en somme.
Suite et fin du documentaire animalier commencé un peu plus haut avec la confrontation entre Lionel et sa Némésis, qui se trouve être un chevalier en armure. Car en fait, le zouave qui courrait dans la savane avec son coutelas d’ivoire n’était pas le Primarque, mais une sorte de démon ayant pris forme humaine, et décidé de mettre fin à l’écocide décrété par le chef de l’Ordre. Malheureusement pour notre ami, ce dernier se révèle être un adversaire trop coriace pour ses maigres ressources, et il finit promptement embroché par la rapière du palouf. Voilà qui lui apprendra à ne pas usurper, même littéralement, l’identité d’autrui. Avant de repartir dans le Warp, le Rahan de Caliban a le temps de traiter son assassin de « Premier Fils » et de l’accuser d’être « la mort de son monde », ce à quoi Lionel répond que son titre correct est le tueur de bêtes. Fin de l’épisode.
Sur l’Invicible Reason, le Dark Archangel reçoit comme convenu Arnaid et Alpharius, qui est en fait venu lui proposer un coup de main, en toute amitié2 , pour en finir avec la campagne d’extermination des Rangdan. Les pertes terribles souffertes par la Première Légion menacent en effet son statut et son prestige par rapport à ses sœurs, et pourraient faire échapper à El’Jonson le titre de Maître de Guerre, que ce visionnaire d’Alpharius anticipe déjà qu’il sera décerné par l’Empereur à l’un de ses fils dans un futur pas trop lointain (dès que les 20 Primarques auront été retrouvés en fait…wait a minut-). Bien que ne contestant pas l’argumentaire de son petit neveu/frère, Lionel se montre méfiant devant l’intérêt qu’il semble attacher à la prédominance des Dark Angels dans l’équilibre politique de l’Imperium, et après avoir menacé de le couper en deux, en toute amitié, pour le forcer à exposer ses véritables motifs (Alpharius n’aime vraiment pas Guilliman), il le renvoie sur son vaisseau où il lui fera savoir sa réponse sous une heure. Resté seul avec Arnaid, El’Jonson consulte son Capitaine pour avis secondaire, avant de lui révéler que l’énorme poids de… sa parole donnée l’empêche et l’empêchera toujours de placer son intérêt personnel avant celui de son seigneur. C’est sur cette déclaration de loyauté véritablement désintéressée que se termine notre histoire, qui démontre à quel point Lion El’Jonson est un végétal politique. Un concombre, pour être précis.
1 : Il insiste pour être désigné comme être membre de la XXème Légion, sans autre précision. Quel coup de chance tout de même qu’il ait le même nom que le Primarque pas encore découvert de cette dernière…
2 : Et surtout parce qu’il ne peut pas blairer Guilliman, ce qui lui fait un point commun avec Lionel.
Avis
On retrouve dans ‘The First Legion’ le goût de Chris Wraight pour des petits exposés au débotté sur la géopolitique impériale au moment de la Grande Croisade (tendance déjà aperçue dans ‘Leman Russ : Le Loup Suprême’), et c’est tant mieux si vous voulez mon avis. S’il ne se passe pas grand-chose dans cette nouvelle, on n’en ressort pas pour autant frustré de sa lecture, l’échange entre Alpharius et Lion El’Jonson, qui permet d’identifier les points communs et les différences entre le premier et le dernier de cordée et leurs Légions respectives, ainsi que d’en apprendre un peu plus sur la manière dont les Legiones Astartes étaient perçues par Terra au moment où Pépé songeait à partir en pré-retraite dans le Bhoutan profond, valant son pesant de papier. Lionel y apparaît comme le type imbuvable socialement (il le reconnaît lui-même d’ailleurs) mais irréprochable moralement que les derniers ouvrages de l’Hérésie tendent à dessiner, tandis qu’Alpharius est dépeint comme un intrigant de première, n’ayant aucunement besoin d’un slideshow de la Cabale pour trouver des raisons de comploter dans le dos de tout le monde. Bref, une soumission solide de la part de Chris Wraight, qui fait honneur à ses deux Légions secondaires avec cette nouvelle.
Fluff
Rangdan : Race Xenos combattue par les Dark Angels (un temps mené par l’Empereur) pendant la Grande Croisade. Il s’est agi de l’adversaire le plus difficile à vaincre pour la Légion depuis sa creation, et cette dernière a subi de très lourdes pertes pendant cette campagne, qui a vu les Ultramarines devenir la Légion la plus nombreuse en conséquence (Schattra). Il y a eu trois Rangdan Xenocides : Au cours du premier, les Dark Angels sont commandés par Urian Vendraig et coûte plus de 10000 hommes à la légion.Le deuxième affrontement dure plus de 20 ans et coûte encore beaucoup d’hommes aux Dark Angels qui sont cette fois commandés par leur primarque.Le troisième affrontement est un génocide, la planète originale des Rangdan ayant été découverte, il s’en est suivi six ans de massacres menés par Jonson et Russ. Mais cela a encore coûté 50000 hommes aux Dark Angels (gilian).
Lion El’Jonson : Le Primarque reconnaît lui-même qu’il n’est pas quelqu’un de chaleureux ni de jovial, à l’instar de certains de ses frères. Il qualifie son cœur de froid et ses humeurs d’aigres. En revanche, il accorde une importance capitale à la parole qu’il donne, qu’il tiendra quel qu’en soit le prix. Il considère que l’accomplissement de son devoir est une récompense en soi même, qui n’appelle pas à des remerciements ou des honneurs.
Dark Angels (Culture) : La curiosité n’est pas une valeur tenue en haute estime par les Dark Angels (rq : tout l’inverse de l’Alpha Legion).
Invicible Reason : Premier vaisseau de classe Gloriana, et incarnation du désir de l’Empereur de créer une arme si puissante et rapide qu’elle n’aurait pas son égal dans la galaxie. Sa réputation pendant la Grande Croisade a été suffisante pour obtenir la reddition de planètes rebelles, et l’Invicible Reason est resté un modèle unique dans la flotte impériale pendant de nombreuses années.
Grande Croisade : Peu de temps avant Ullanor, plusieurs Légions étaient tenues en haute estime par Terra : les Dark Angels, les Ultramarines, les Iron Hands et les Sons of Horus.