Différences entre les versions de « Raven's Flight »
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==Par Gilian== | |||
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Introduction au cycle sur la Raven Guard et surement prévus comme l’introduction de Délivrance Perdu. Thorpe a quand même eu la bonne idée d’écrire le visage de la trahison qui prend la place des dernieres pages de cette nouvelle et approfondit un peut plus l’arriver de la flotte de secoure.<br /> | Introduction au cycle sur la Raven Guard et surement prévus comme l’introduction de Délivrance Perdu. Thorpe a quand même eu la bonne idée d’écrire le visage de la trahison qui prend la place des dernieres pages de cette nouvelle et approfondit un peut plus l’arriver de la flotte de secoure.<br /> | ||
Bien que j’ai aimé cette nouvelle il faut reconnaitre que l’arriver sur Istvaan est un peu bâclé et qu’elle a bien mérité la réécriture qui a suivit. | Bien que j’ai aimé cette nouvelle il faut reconnaitre que l’arriver sur Istvaan est un peu bâclé et qu’elle a bien mérité la réécriture qui a suivit. | ||
==Par Schattra== | |||
===Avant-Propos=== | |||
Et voila la Schattra touche , merci a lui. <br /> | |||
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/ <br /> | |||
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/ <br /> | |||
===Intrigue=== | |||
Perturbé depuis une semaine par des rêves de corbeaux enflammés, le Praefactor Marcus Valerius de l’Armée Impériale tente d’interpréter comme il peut ces visions inquiétantes. Malheureusement, les indices sont ténus. Nous savons seulement que lui et son régiment ont été affectés au service de la Raven (ça veut dire corbeau) Guard et postés sur Deliverance, la lune natale de Corvus (ça veut dire corbeau) Corax (çA VeUt DiRe CoRbEaU), qui, selon toute logique, est arrivé avec le gros de sa Légion dans le système d’Isstvan pour punir la trahison du Maître de Guerre depuis une semaine. Ah, et le même Corax a dit à Marcus avant de partir faire son devoir que, je cite, « s’il avait besoin de lui, il l’appellerait ». Ah là là, cette énigme est vraiment trop complexe. | |||
Convaincu par un échange avec son page Pelon pendant sa cérémonie d’habillage et de nattage (parce que notre empoté de héros ne sait pas faire ça tout seul apparemment) d’aller porter sa sinistre suspicion au Commandant Branne, que Corax a laissé en concierge de Deliverance avec quelques centaines de Marines pendant son absence, Marcus monte jusqu’au bureau de ce dernier, qui le reçoit très simplement en pantoufles et poncho<span style="color:red"><sup>1</sup></span> beaucoup trop petit, qu’il a dû piquer à un aspirant pas encore changé en armoire à glace. Bref, la discipline a pris un coup dans le bec depuis le départ du patron sur Isstvan. Après un début de conversation un peu malaisant<span style="color:red"><sup>2</sup></span>, Marcus finit par cracher le morceau à son interlocuteur : il pense que quelque chose s’est mal passé lors de l’interpellation d’Horus, et il demande qu’on l’autorise à se rendre sur place pour en avoir le cœur net. Branne, qui a reçu des ordres stricts de la part du Primarque, refuse tout net de laisser de simples humains aller mettre leur nez dans une affaire ne regardant que les Astartes, et nous en restons donc là pour le moment. | |||
Sur Isstvan V, pendant ce temps là, la situation est légèrement désespérée pour Corax et ses corbeaux. La Raven Guard est tombée dans le piège du Maître de Guerre et de ses alliés, et le Primarque emo (et pas émeu) a été contraint de donner l’ordre de la retraite générale, laissant les Salamanders et les Iron Hands mourir avec honneur dans leur coin. Ayant réussi à regrouper 4.000 Marines autour de lui, et sans possibilité de quitter la planète ni d’alerter le reste de l’Imperium de la traîtrise à l’œuvre, Corax se résout à tuer le temps en faisant ce qu’il sait faire de mieux : des embuscades. Ce sont les Iron Warriors qui goûtent les premiers à la colère du corbeau, une de leurs colonnes blindées étant assaillie par les survivants de la XIXème Légion. On voit alors le Primarque à turbines au turbin, ses capacités sur-surhumaines lui permettant sans mal d’enfoncer un flanc des renégats à lui tout seul, bien aidé par sa résistance impressionnante (encaisser un tir direct de canon laser : ✓ ; encaisser les tirs de bolters de 80 Iron Warriors : ✓) et son grand fouet énergétique (qui, si on y réfléchit, est tout de même l’arme la moins pratique du monde pour un type spécialisé dans les assauts aériens furtifs). | |||
Heureusement d’ailleurs, car en termes de leadership, Coco est une vraie bouse, ou fiente. Du style à dire à ses hommes sans sourciller que sa garde personnelle ne sert à rien (super pour le moral), ou encore à mentir à ses Capitaines sur la teneur de ses plans. Ah, et il lui prend aussi de partir en vadrouille solitaire pendant plusieurs jours, laissant les rescapés se débrouiller tout seuls en son absence. La raison de ces excursions secrètes ? Aller prendre des renseignements dans le camp adverse, qu’il peut pénétrer sans problème grâce à son super pouvoir d’invisibilité suggérée. En gros, s’il pense très fort qu’il est invisible, il le devient. Pourquoi ça me rappelle quelque chose… Ce qui est très pratique pour éviter de se faire accoster dans la rue par des militants d’Amnesty International, ou, dans le cas qui nous intéresse, d’aller verser une petite larme sur l’honneur souillé des Spess Mehreens (les dizaines de milliers de morts dans sa Légion, par contre, ça lui en touche une sans lui faire bouger l’autre<span style="color:red"><sup>3</sup></span>). Et le lecteur a le droit à un petit bout de fluff avec de l’Empereur dedans, donc on va laisser passer cette escapade. | |||
Retour sur Deliverance, où la situation n’a pas progressé d’un iota. Marcus a toujours ses terreurs nocturnes, Branne refuse toujours de le laisser partir, et commence même à penser que la bougeotte du Praefactor est motivée par des sentiments séditieux. Qu’à cela ne tienne, Marcus rassemble son régiment, le fait embarquer dans ses vaisseaux, et se prépare à voguer vers Isstvan, sans la permission de Branne si besoin est. Sauf que ce dernier a en sa possession un petit gadget très rigolo appelé station de défense orbitale, et qu’il peut réduire les déserteurs en confetti en appuyant sur un bouton. Ce qu’il compte bien faire lorsqu’il est averti que la manœuvre pas si furtive que ça de Valerius. S’engage alors un dialogue absolument puéril, à base de « Ce que je m’apprête à faire, c’est de ta faute. » « Non, c’est toi. » « Chips. » « Contre-chips. », entrecoupé par de nouveaux arguments fallacieux de Marcus « Et si j’avais raison et que tu avais tort ?» Valerius, qui ne convainquent pas vraiment Branne. Pas que ce dernier soit capable de mettre le doigt sur les nombreuses faiblesses du raisonnement de son vis-à-vis, hein, mais plutôt qu’il tienne à suivre les ordres, et ne veuille pas avoir l’air d’un pigeon auprès de son Primarque (qu’il idolâtre tellement que sa chambre est recouverte de ses posters) si les rêves du Praefactor devaient s’avérer bidon. Alors que la tension est à son comble et que Branne se prépare à anéantir les contrevenants au couvre-feu, nous retournons sur Isstvan V. MAIS QUEL SUSPENSE MES PETITS AMIS !!! | |||
Presque 100 jours se sont écoulés depuis le massacre du parking du Super U, comme l’histoire retiendra cet événement fondateur. Malgré tous ses efforts de subterfuge, fausses adresses et non réponse au téléphone, Corax se retrouve bel et bien coincé dans les plaines de Ghular par ces gueulards de World Eaters, menés par Angron en personne. Tout à fait convaincu qu’il va se faire démembrer vif par son psychopathe de frère, le Seigneur Corbeau harangue une dernière fois ses troupes en l’espace d’une seconde et demie, et attend tout bêtement de se faire cueillir par la patrouille. Prenant exemple sur leur père génétique, les quelques 3.000 Raven Guards survivants se pressent en rangs d’oignons à ses côtés, et se font donc pulvériser en grand nombre par les tirs de Whirlwinds ennemis. C’est pas comme si vous étiez sur une plaine qui s’étendait sur des centaines de kilomètres carrés, les oisillons. Est-ce la fin des harricorbeaux ? NON ! Car, semblant crever le ciel et venant de nulle part, surgit un Stormbird noir. C’est bien sûr la flotte de secours de Branne et Valerius qui est enfin arrivée, permettant aux derniers des pélicans de prendre leur envol, au nez et à la barbe d’Angron. EH BAH DIS DONC, JE NE L’AVAIS PAS VU VENIR CELLE-LA. Voilà donc comment la Raven Guard a réussi à se dépêtrer des filets d’Horus, et à quitter Isstvan V en un seul, mais tout petit, morceau. La suite dans 'Deliverance Lost'… | |||
<span style="color:red"><sup>1</sup></span>: En vrai, c’est un tabard, mais encore plus en vrai, c’est la même chose. | |||
<span style="color:red"><sup>2</sup></span>: « Comment allez-vous, cher Commandant Branne ? » | |||
« C’est dans cette pièce que j’ai tué mon premier homme. J’étais tout jeune à l’époque. Corax était là, et je me souviens l’avoir vu arracher le cœur d’un garde de sa poitrine, et écraser le crâne d’un autre à main nue. » | |||
« … » | |||
« Je dois avouer que je m’ennuie un peu ces temps-ci. » | |||
<span style="color:red"><sup>3</sup></span>: De rémiges, hein. Evidemment. | |||
===Avis=== | |||
Signant à la fois l’entrée de Gav Thorpe dans l’Hérésie d’Horus et le début de son cycle consacré à la Raven Guard, 'Raven’s Flight' se situe dans la droite ligne des travaux de notre homme : globalement passable, mais parsemé d’éléments et de détails variant du peu abouti au franchement risible. Ici, c’est la partie consacrée aux divagations de Valerius et de Branne qui récolte le gros lot en matière de crispation, tant les échanges entre le Praefactor devin et le pragmatique Commandant laissent à désirer. On se croirait plongé dans un mauvais film catastrophe, avec Valoche dans le rôle du scientifique qui joue la Cassandre de service, et Branne dans celui du Président/PDG qui ne veut pas entendre les avertissements du trublion avant qu’il ne soit (presque) trop tard. Le pire dans tout ça, c’est que Thorpe n’explique même pas de façon convaincante comment le premier a fini par convaincre le second de la validité de ses idées. Alors que, au hasard, une petite vision reçue par Branne également aurait permis de plier l’affaire de manière facile et adéquate. Au lieu de ça, on doit se contenter de penser que l’inflexible Space Marine a fini par avoir un gros doute, et qu’il a donc désobéi à ses ordres sur ce seul motif. Bref, c’est décevant. | |||
D’un autre côté, les passages sur Isstvan V, s’ils ne sont pas exempts de toute critique, sont bien plus intéressants. Au-delà des exploits martiaux d’un Corax increvable, c’est la caractérisation de ce Primarque discret qui fait tout le sel de ces parties, Thorpe ayant choisi, et c’est une bonne chose, de ne pas peindre un personnage sans failles, un simple super Space Marine engagé dans une bataille inégale contre les vilains traîtres d’en face. Au contraire, Corax apparaît comme asocial, distant, pessimiste, et parfois méprisant envers ses hommes, ce qui lui forge une personnalité plus mémorable que celle dont bénéficie certains Primarques loyalistes sans le moindre défaut. Le discret caméo de l’Empereur (et ses yeux bleus, information capitale) en milieu de nouvelle est également une addition bienvenue, tant au niveau du fluff que du service des fanboys. Au final, si on peut très bien se passer de la lecture de ce 'Raven’s Flight' (et de toute la littérature touchant à la Raven Guard et aux Légions Brisées, si je force un peu le trait) dans la prise en compte de l’Hérésie au sens large, il s’agit néanmoins d’un texte potable, et qui fait figure d’introduction utile aux éléments de 'Deliverance Lost'. | |||
===Fluff=== | |||
'''Corax ''': Il est capable de se rendre invisible en se concentrant, seul l’Empereur n’est pas dupe de ce subterfuge. Il peut reconstituer la composition d’un convoi blindé seulement à l’oreille. Il manie un fouet énergétique (une arme d’esclavagiste, qu’il utilise comme symbole de défiance) forgé sur Mars, capable de découper un Légionnaire en armure Terminator en deux, et un bolter lourd. | |||
'''Raven Guard (Organisation)''' : Compte 80.000 Légionnaires au début de l’Hérésie. Seulement 3.000 survivront au piège d’Horus et parviendront à être évacués avec Corax de la planète (rq : il se peut que d’autres survivants n’aient pas pu faire la liaison avec leur Primarque, ce qui donnerait un chiffre plus important). Réorganisée avant ou après le massacre d’Isstvan V, les Serres regroupant les Compagnies Tactiques et les Faucons les Compagnies d’Assaut. | |||
'''Raven Guard (Personnages nommés)''' : Capitaine Agapito, Commandant des Serres, Capitaine Aloni, Commandant des Faucons, Commandant Branne, Gardien de Deliverance. |
Version actuelle datée du 24 août 2022 à 22:15
Par Gilian
L’histoire du livre
Marcus Valerius général de la force impériale attachée à la légion de la Raven Guard fait des cauchemars depuis le départ du primarque
L’histoire avec un grand H
L’histoire se déroule en deux parties :
D’un coté Marcus Valerius qui essaie de convaincre Branne que le primarque a peut être besoin d’aide parce qu’il fait des cauchemars.
Alors qu’au départ il doit arriver à se convaincre lui-même, on le voit petit a petit prendre de plus en plus de courage pour finir par ordonner a ça flotte de décollé et laisser a Branne le choix de détruire la flotte ou pas.
Et de l’autre Corvus et les survivant de la Raven Guard qui essaie de survivre un jour de lus sur Istvaan V.
On y voit un primarque au four et au moulin, réussissant l’impossible pour tenir le plus longtemps possible et emporter le plus de rebelle possible avec lui.
Il se fait grièvement blessé, perd son réacteur dorsal fétiche organise des embuscades. La seule chose qu’il rate c’est ça communication avec ces capitaines.
Et au final Branne c’est laisser fléchir et la flotte de secoure arrive pour ce sauver avec les 3000 survivants.
Personnages
Marcus Valerius : Il va prendre un peu d’ampleur dans la suite des aventures des corbeaux mais on peut déjà mettre à son crédit qu’il a tenu tête à un capitaine space marine et risquer ça flotte sur un coup de poker.
Corvus Corax : Comme la plupart de ces frères il a un sérieux problème quand il s’agit d’être sympathique avec ces hommes. Il est assez morose, après tout il a perdu ça légion … Et pas du tout sociable avec ces fils qu’ils passent son temps à rembarrer. En fait il se laisse pas mal atteindre par son environnement, comme on le verra plus tard il devient moins antipathique quand ça va mieux^^.
Conclusion
Introduction au cycle sur la Raven Guard et surement prévus comme l’introduction de Délivrance Perdu. Thorpe a quand même eu la bonne idée d’écrire le visage de la trahison qui prend la place des dernieres pages de cette nouvelle et approfondit un peut plus l’arriver de la flotte de secoure.
Bien que j’ai aimé cette nouvelle il faut reconnaitre que l’arriver sur Istvaan est un peu bâclé et qu’elle a bien mérité la réécriture qui a suivit.
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
Perturbé depuis une semaine par des rêves de corbeaux enflammés, le Praefactor Marcus Valerius de l’Armée Impériale tente d’interpréter comme il peut ces visions inquiétantes. Malheureusement, les indices sont ténus. Nous savons seulement que lui et son régiment ont été affectés au service de la Raven (ça veut dire corbeau) Guard et postés sur Deliverance, la lune natale de Corvus (ça veut dire corbeau) Corax (çA VeUt DiRe CoRbEaU), qui, selon toute logique, est arrivé avec le gros de sa Légion dans le système d’Isstvan pour punir la trahison du Maître de Guerre depuis une semaine. Ah, et le même Corax a dit à Marcus avant de partir faire son devoir que, je cite, « s’il avait besoin de lui, il l’appellerait ». Ah là là, cette énigme est vraiment trop complexe.
Convaincu par un échange avec son page Pelon pendant sa cérémonie d’habillage et de nattage (parce que notre empoté de héros ne sait pas faire ça tout seul apparemment) d’aller porter sa sinistre suspicion au Commandant Branne, que Corax a laissé en concierge de Deliverance avec quelques centaines de Marines pendant son absence, Marcus monte jusqu’au bureau de ce dernier, qui le reçoit très simplement en pantoufles et poncho1 beaucoup trop petit, qu’il a dû piquer à un aspirant pas encore changé en armoire à glace. Bref, la discipline a pris un coup dans le bec depuis le départ du patron sur Isstvan. Après un début de conversation un peu malaisant2, Marcus finit par cracher le morceau à son interlocuteur : il pense que quelque chose s’est mal passé lors de l’interpellation d’Horus, et il demande qu’on l’autorise à se rendre sur place pour en avoir le cœur net. Branne, qui a reçu des ordres stricts de la part du Primarque, refuse tout net de laisser de simples humains aller mettre leur nez dans une affaire ne regardant que les Astartes, et nous en restons donc là pour le moment.
Sur Isstvan V, pendant ce temps là, la situation est légèrement désespérée pour Corax et ses corbeaux. La Raven Guard est tombée dans le piège du Maître de Guerre et de ses alliés, et le Primarque emo (et pas émeu) a été contraint de donner l’ordre de la retraite générale, laissant les Salamanders et les Iron Hands mourir avec honneur dans leur coin. Ayant réussi à regrouper 4.000 Marines autour de lui, et sans possibilité de quitter la planète ni d’alerter le reste de l’Imperium de la traîtrise à l’œuvre, Corax se résout à tuer le temps en faisant ce qu’il sait faire de mieux : des embuscades. Ce sont les Iron Warriors qui goûtent les premiers à la colère du corbeau, une de leurs colonnes blindées étant assaillie par les survivants de la XIXème Légion. On voit alors le Primarque à turbines au turbin, ses capacités sur-surhumaines lui permettant sans mal d’enfoncer un flanc des renégats à lui tout seul, bien aidé par sa résistance impressionnante (encaisser un tir direct de canon laser : ✓ ; encaisser les tirs de bolters de 80 Iron Warriors : ✓) et son grand fouet énergétique (qui, si on y réfléchit, est tout de même l’arme la moins pratique du monde pour un type spécialisé dans les assauts aériens furtifs).
Heureusement d’ailleurs, car en termes de leadership, Coco est une vraie bouse, ou fiente. Du style à dire à ses hommes sans sourciller que sa garde personnelle ne sert à rien (super pour le moral), ou encore à mentir à ses Capitaines sur la teneur de ses plans. Ah, et il lui prend aussi de partir en vadrouille solitaire pendant plusieurs jours, laissant les rescapés se débrouiller tout seuls en son absence. La raison de ces excursions secrètes ? Aller prendre des renseignements dans le camp adverse, qu’il peut pénétrer sans problème grâce à son super pouvoir d’invisibilité suggérée. En gros, s’il pense très fort qu’il est invisible, il le devient. Pourquoi ça me rappelle quelque chose… Ce qui est très pratique pour éviter de se faire accoster dans la rue par des militants d’Amnesty International, ou, dans le cas qui nous intéresse, d’aller verser une petite larme sur l’honneur souillé des Spess Mehreens (les dizaines de milliers de morts dans sa Légion, par contre, ça lui en touche une sans lui faire bouger l’autre3). Et le lecteur a le droit à un petit bout de fluff avec de l’Empereur dedans, donc on va laisser passer cette escapade.
Retour sur Deliverance, où la situation n’a pas progressé d’un iota. Marcus a toujours ses terreurs nocturnes, Branne refuse toujours de le laisser partir, et commence même à penser que la bougeotte du Praefactor est motivée par des sentiments séditieux. Qu’à cela ne tienne, Marcus rassemble son régiment, le fait embarquer dans ses vaisseaux, et se prépare à voguer vers Isstvan, sans la permission de Branne si besoin est. Sauf que ce dernier a en sa possession un petit gadget très rigolo appelé station de défense orbitale, et qu’il peut réduire les déserteurs en confetti en appuyant sur un bouton. Ce qu’il compte bien faire lorsqu’il est averti que la manœuvre pas si furtive que ça de Valerius. S’engage alors un dialogue absolument puéril, à base de « Ce que je m’apprête à faire, c’est de ta faute. » « Non, c’est toi. » « Chips. » « Contre-chips. », entrecoupé par de nouveaux arguments fallacieux de Marcus « Et si j’avais raison et que tu avais tort ?» Valerius, qui ne convainquent pas vraiment Branne. Pas que ce dernier soit capable de mettre le doigt sur les nombreuses faiblesses du raisonnement de son vis-à-vis, hein, mais plutôt qu’il tienne à suivre les ordres, et ne veuille pas avoir l’air d’un pigeon auprès de son Primarque (qu’il idolâtre tellement que sa chambre est recouverte de ses posters) si les rêves du Praefactor devaient s’avérer bidon. Alors que la tension est à son comble et que Branne se prépare à anéantir les contrevenants au couvre-feu, nous retournons sur Isstvan V. MAIS QUEL SUSPENSE MES PETITS AMIS !!!
Presque 100 jours se sont écoulés depuis le massacre du parking du Super U, comme l’histoire retiendra cet événement fondateur. Malgré tous ses efforts de subterfuge, fausses adresses et non réponse au téléphone, Corax se retrouve bel et bien coincé dans les plaines de Ghular par ces gueulards de World Eaters, menés par Angron en personne. Tout à fait convaincu qu’il va se faire démembrer vif par son psychopathe de frère, le Seigneur Corbeau harangue une dernière fois ses troupes en l’espace d’une seconde et demie, et attend tout bêtement de se faire cueillir par la patrouille. Prenant exemple sur leur père génétique, les quelques 3.000 Raven Guards survivants se pressent en rangs d’oignons à ses côtés, et se font donc pulvériser en grand nombre par les tirs de Whirlwinds ennemis. C’est pas comme si vous étiez sur une plaine qui s’étendait sur des centaines de kilomètres carrés, les oisillons. Est-ce la fin des harricorbeaux ? NON ! Car, semblant crever le ciel et venant de nulle part, surgit un Stormbird noir. C’est bien sûr la flotte de secours de Branne et Valerius qui est enfin arrivée, permettant aux derniers des pélicans de prendre leur envol, au nez et à la barbe d’Angron. EH BAH DIS DONC, JE NE L’AVAIS PAS VU VENIR CELLE-LA. Voilà donc comment la Raven Guard a réussi à se dépêtrer des filets d’Horus, et à quitter Isstvan V en un seul, mais tout petit, morceau. La suite dans 'Deliverance Lost'…
1: En vrai, c’est un tabard, mais encore plus en vrai, c’est la même chose.
2: « Comment allez-vous, cher Commandant Branne ? »
« C’est dans cette pièce que j’ai tué mon premier homme. J’étais tout jeune à l’époque. Corax était là, et je me souviens l’avoir vu arracher le cœur d’un garde de sa poitrine, et écraser le crâne d’un autre à main nue. »
« … »
« Je dois avouer que je m’ennuie un peu ces temps-ci. »
3: De rémiges, hein. Evidemment.
Avis
Signant à la fois l’entrée de Gav Thorpe dans l’Hérésie d’Horus et le début de son cycle consacré à la Raven Guard, 'Raven’s Flight' se situe dans la droite ligne des travaux de notre homme : globalement passable, mais parsemé d’éléments et de détails variant du peu abouti au franchement risible. Ici, c’est la partie consacrée aux divagations de Valerius et de Branne qui récolte le gros lot en matière de crispation, tant les échanges entre le Praefactor devin et le pragmatique Commandant laissent à désirer. On se croirait plongé dans un mauvais film catastrophe, avec Valoche dans le rôle du scientifique qui joue la Cassandre de service, et Branne dans celui du Président/PDG qui ne veut pas entendre les avertissements du trublion avant qu’il ne soit (presque) trop tard. Le pire dans tout ça, c’est que Thorpe n’explique même pas de façon convaincante comment le premier a fini par convaincre le second de la validité de ses idées. Alors que, au hasard, une petite vision reçue par Branne également aurait permis de plier l’affaire de manière facile et adéquate. Au lieu de ça, on doit se contenter de penser que l’inflexible Space Marine a fini par avoir un gros doute, et qu’il a donc désobéi à ses ordres sur ce seul motif. Bref, c’est décevant.
D’un autre côté, les passages sur Isstvan V, s’ils ne sont pas exempts de toute critique, sont bien plus intéressants. Au-delà des exploits martiaux d’un Corax increvable, c’est la caractérisation de ce Primarque discret qui fait tout le sel de ces parties, Thorpe ayant choisi, et c’est une bonne chose, de ne pas peindre un personnage sans failles, un simple super Space Marine engagé dans une bataille inégale contre les vilains traîtres d’en face. Au contraire, Corax apparaît comme asocial, distant, pessimiste, et parfois méprisant envers ses hommes, ce qui lui forge une personnalité plus mémorable que celle dont bénéficie certains Primarques loyalistes sans le moindre défaut. Le discret caméo de l’Empereur (et ses yeux bleus, information capitale) en milieu de nouvelle est également une addition bienvenue, tant au niveau du fluff que du service des fanboys. Au final, si on peut très bien se passer de la lecture de ce 'Raven’s Flight' (et de toute la littérature touchant à la Raven Guard et aux Légions Brisées, si je force un peu le trait) dans la prise en compte de l’Hérésie au sens large, il s’agit néanmoins d’un texte potable, et qui fait figure d’introduction utile aux éléments de 'Deliverance Lost'.
Fluff
Corax : Il est capable de se rendre invisible en se concentrant, seul l’Empereur n’est pas dupe de ce subterfuge. Il peut reconstituer la composition d’un convoi blindé seulement à l’oreille. Il manie un fouet énergétique (une arme d’esclavagiste, qu’il utilise comme symbole de défiance) forgé sur Mars, capable de découper un Légionnaire en armure Terminator en deux, et un bolter lourd.
Raven Guard (Organisation) : Compte 80.000 Légionnaires au début de l’Hérésie. Seulement 3.000 survivront au piège d’Horus et parviendront à être évacués avec Corax de la planète (rq : il se peut que d’autres survivants n’aient pas pu faire la liaison avec leur Primarque, ce qui donnerait un chiffre plus important). Réorganisée avant ou après le massacre d’Isstvan V, les Serres regroupant les Compagnies Tactiques et les Faucons les Compagnies d’Assaut.
Raven Guard (Personnages nommés) : Capitaine Agapito, Commandant des Serres, Capitaine Aloni, Commandant des Faucons, Commandant Branne, Gardien de Deliverance.