Différences entre les versions de « Tattershield »
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Note : Je reste toutefois déçu par le traitement réservé à l’auteur par la Black Library. Ils se sont contentés de reprendre à l’identique la présentation faite lors de sa première nouvelle, mentionnant simplement que The Shot that Kills You était sa première histoire pour la Black Library. | Note : Je reste toutefois déçu par le traitement réservé à l’auteur par la Black Library. Ils se sont contentés de reprendre à l’identique la présentation faite lors de sa première nouvelle, mentionnant simplement que The Shot that Kills You était sa première histoire pour la Black Library. | ||
==Par Schattra== | |||
===Avant-Propos=== | |||
Et voila la Schattra touche , merci a lui. <br /> | |||
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/ <br /> | |||
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/ <br /> | |||
===Intrigue=== | |||
Sur la planète 04 du système Gavaine, les forces de la Garde Impériale mènent un combat difficile contre les armées de l’Archennemi, qui assiègent le monde depuis deux années et dix-neuf jours (soyons précis). Le front nord-est est placé sous le commandement de facto du Sergent Kasrkin Kostantin Taikon, rescapé comme son escouade de la Chute de Cadia, et réfugié sur la planète impériale habitable la plus proche après ce cataclysme. Rebaptisés Tattershields en pénitence de la perte de leur monde natal, ces coriaces vétérans ont une mission particulièrement complexe à accomplir aujourd’hui : s’infiltrer jusque dans la Cathédrale de l’Empereur Implacable, en plein territoire chaotique, pour aller assassiner l’un des meneurs hérétiques, un Commissaire renégat s’étant rebaptisé le Maligner après sa trahison. D’après les informations apportées par le seul membre non Cadien de l’escouade, Orrich, un local ayant résisté à la peer pressure et refusé de renier l’Empereur en même temps que ses camarades de régiment, le Maligner a installé son QG dans l’ancien lieu de culte, et sa mort pourrait permettre de remotiver les défenseurs impériaux, durement éprouvés par des mois de combats<span style="color:red"><sup>1</sup></span>. | |||
En plus de Taikon et d’Orrich, nous faisons donc la connaissance du Medic pince-sans-rire Savos Linnd, de l’éclaireur édenté Petro Yarin, de la fervente experte en explosifs Auber, du robuste radio Cennovich et de l’inscrutable Vigen. Ah, il y a aussi Gunner, le porteur de fuseur de l’escouade, dont l’esprit a été fissuré par ce qu’on appellera poliment les événements, et qui doit être babysitté comme un Ogryn un peu lent à la comprenette lorsqu’il n’est pas dans le feu des combats. | |||
Grâce à la manœuvre de diversion engagée par le bataillon Enclume, les spécialistes ont les coudées franches pour se frayer un chemin jusqu’à leur cible, et faire preuve de leur classe américaine cadienne. Bien que l’entrée de la Cathédrale soit défendue par un cordon de troupes d’élite, renforcé par un Leman Russ tétraplégique, il en faut plus pour inquiéter les Tattershields, qui annihilent l’ennemi au prix d’une légère perte d’audition pour Taikon, ce qui n’est pas cher payé. | |||
À l’intérieur du bâtiment, une désagréable surprise attend toutefois les commandos. Le lieu semble tout à fait vide, modulo les cadavres de Gardes crucifiés qui décorent l’autel, bien entendu, ce qui créée un peu de crispation entre Auber et Orrich, accusé par la première d’avoir fourni de fausses informations à ses camarades pour leur tendre un piège. Tout rentre cependant dans l’ordre lorsque nos héros s’aperçoivent que leur Némésis a installé son bureau en sous-sol de la cathédrale, ce qui est somme toute assez logique quand on se bat dans une zone urbaine contre un ennemi disposant d’autant d’artillerie que la Garde Impériale. | |||
À Maligner, malins et demis : l’escouade Taikon fait donc un raid souterrain, durant lequel elle vient difficilement à bout de sa cible, surprise en plein rituel de possession démoniaque en compagnie de son cénacle de cultistes, et donc plutôt résistante à l’arsenal des Kasrkins en conséquence. Il n’est toutefois pas de figurine d’infanterie qui soit immunisé à l’attrition d’attaques Force 3, et les Tattershields repartent de la Cathédrale avec la tête la casquette du Maligner, avant de faire s’écrouler l’édifice grâce à quelques charges bien placées. Mission accomplie pour notre fine équipe, qui s’empresse de relayer la bonne nouvelle sur Radio GI, et prend un peu de repos bien mérité dans l’attente de sa prochaine assignation. | |||
<span style="color:red"><sup>1</sup></span>: Surtout que sur 04, les jours durent au moins 26 heures. | |||
===Avis=== | |||
Depuis 35 ans que le sous-genre de la nouvelle de Gardes-Impériaux-en-mission existe (coucou aux ‘Devil’s Maraudeurs’ de William King, qui ont lancé le mouvement), on a eu droit à une quantité impressionnante de variations de ce trope bien connu, certaines plus réussies que d’autres. Avec ce ‘Tattershield’, un autre William vient prendre sa place dans le véritable régiment de contributeurs de la GW-Fiction ayant mis en scène ce genre d’histoires, et parvient à atteindre la mention assez bien. | |||
Le récit de l’assassinat d’un gradé ennemi par le Sergent Taikon et sa bande de spécialistes hauts en couleurs ne révolutionnera certes pas le genre, mais Crowe livre un travail sérieux et très honnête, et a de plus la bonne idée d’investir plus de pages sur la description des membres de l’escouade – qui parviennent ainsi à se singulariser les uns des autres, à l’exception de Vigen et Cennovich – que sur les combats entre nos héros et leurs ennemis, scènes d’action qui sont à mon avis les parties les plus difficiles à réussir dans ce type de littérature. On verra si le regard de l’Empereur, et plus important celui des Hauts Seigneurs de Nottingham, se reportera un jour sur les Tattershields, mais si ce n’est pas le cas, on peut dire qu’ils ont accompli leur devoir à double titre : en assassinant un dangereux hérétique d’abord, et en le faisant de manière distrayante ensuite. |
Version actuelle datée du 11 novembre 2024 à 20:47
Par Gilian
Avant-Propos
Après une première nouvelle plutôt en demi-teinte l'an passé (The Shot that Kills You), William Crowe revient avec une seconde proposition dans le cadre de la semaine de la Garde Impériale. Cette fois-ci, l'histoire se concentre sur les Kasrkin. Voyons si cette nouvelle tentative est plus réussie.
L’histoire du livre
Sous le commandement du sergent intrépide Taikon, l’escouade des Kasrkin, surnommée les Tattershields, forme l’élite d’une force de défense à bout de souffle sur un monde presque entièrement tombé aux mains du Chaos. Lorsque l’occasion se présente de frapper un grand coup, Taikon entraîne ses hommes dans une mission audacieuse : éliminer le commandant traître et semer la confusion dans les rangs ennemis.
L’histoire avec un grand H
À la suite de la chute de Cadia, les rares survivants se sont vus contraints de fuir et de se rassembler sur des mondes voisins, vestiges du puissant bastion impérial.
Taikon et ses Kasrkin sont ainsi déployés sur Gavaine, un monde désormais déchiré par la guerre. Depuis plus de deux ans, les combats font rage pour reprendre le contrôle de la planète, arrachée aux mains des insurgés réunis sous la bannière du Malinger, un ancien commissaire impérial devenu traître.
Progressivement, les forces ennemies se trouvent acculées dans leur dernier bastion, tandis que le Malinger se retranche dans la cathédrale de la dernière ville encore aux mains des hérétiques.
La mission de Taikon et de son équipe est cruciale : mener l’assaut sur la cathédrale, tandis que les troupes du front nord lancent une attaque de diversion pour détourner l’attention.
Après une lutte acharnée pour percer les défenses ennemies, ils parviennent enfin à atteindre l’imposante bâtisse.
Dans les profondeurs du sous-sol, l’équipe se retrouve face au Malinger et à ses adeptes. Dans un ultime acte de désespoir, ces derniers invoquent les puissances du Warp. Transformé en une créature monstrueuse, le Malinger engage un combat féroce. Au terme d'une bataille épique, Taikon et ses hommes réussissent à le vaincre, bien que de nombreux membres de l’escouade en sortent blessés ou profondément marqués.
Pour Taikon, c’est une victoire amère, mais c’est aussi la première depuis la chute de Cadia, une lueur d’espoir dans un océan de défaites.
Conclusion
Cette nouvelle de Crowe ne révolutionne pas l’univers du fluff, mais elle se distingue par des personnages plus fouillés et intéressants, notamment un groupe de combattants, à l’image de leur sergent, éreintés par les échecs et sur le point de craquer. Sans être la meilleure des nouvelles que j’ai lues, je dois reconnaître qu’il y a un net progrès par rapport à la première. Cette histoire est une introduction efficace pour la semaine de la Garde Impériale.
Note : Je reste toutefois déçu par le traitement réservé à l’auteur par la Black Library. Ils se sont contentés de reprendre à l’identique la présentation faite lors de sa première nouvelle, mentionnant simplement que The Shot that Kills You était sa première histoire pour la Black Library.
Par Schattra
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intrigue
Sur la planète 04 du système Gavaine, les forces de la Garde Impériale mènent un combat difficile contre les armées de l’Archennemi, qui assiègent le monde depuis deux années et dix-neuf jours (soyons précis). Le front nord-est est placé sous le commandement de facto du Sergent Kasrkin Kostantin Taikon, rescapé comme son escouade de la Chute de Cadia, et réfugié sur la planète impériale habitable la plus proche après ce cataclysme. Rebaptisés Tattershields en pénitence de la perte de leur monde natal, ces coriaces vétérans ont une mission particulièrement complexe à accomplir aujourd’hui : s’infiltrer jusque dans la Cathédrale de l’Empereur Implacable, en plein territoire chaotique, pour aller assassiner l’un des meneurs hérétiques, un Commissaire renégat s’étant rebaptisé le Maligner après sa trahison. D’après les informations apportées par le seul membre non Cadien de l’escouade, Orrich, un local ayant résisté à la peer pressure et refusé de renier l’Empereur en même temps que ses camarades de régiment, le Maligner a installé son QG dans l’ancien lieu de culte, et sa mort pourrait permettre de remotiver les défenseurs impériaux, durement éprouvés par des mois de combats1.
En plus de Taikon et d’Orrich, nous faisons donc la connaissance du Medic pince-sans-rire Savos Linnd, de l’éclaireur édenté Petro Yarin, de la fervente experte en explosifs Auber, du robuste radio Cennovich et de l’inscrutable Vigen. Ah, il y a aussi Gunner, le porteur de fuseur de l’escouade, dont l’esprit a été fissuré par ce qu’on appellera poliment les événements, et qui doit être babysitté comme un Ogryn un peu lent à la comprenette lorsqu’il n’est pas dans le feu des combats.
Grâce à la manœuvre de diversion engagée par le bataillon Enclume, les spécialistes ont les coudées franches pour se frayer un chemin jusqu’à leur cible, et faire preuve de leur classe américaine cadienne. Bien que l’entrée de la Cathédrale soit défendue par un cordon de troupes d’élite, renforcé par un Leman Russ tétraplégique, il en faut plus pour inquiéter les Tattershields, qui annihilent l’ennemi au prix d’une légère perte d’audition pour Taikon, ce qui n’est pas cher payé.
À l’intérieur du bâtiment, une désagréable surprise attend toutefois les commandos. Le lieu semble tout à fait vide, modulo les cadavres de Gardes crucifiés qui décorent l’autel, bien entendu, ce qui créée un peu de crispation entre Auber et Orrich, accusé par la première d’avoir fourni de fausses informations à ses camarades pour leur tendre un piège. Tout rentre cependant dans l’ordre lorsque nos héros s’aperçoivent que leur Némésis a installé son bureau en sous-sol de la cathédrale, ce qui est somme toute assez logique quand on se bat dans une zone urbaine contre un ennemi disposant d’autant d’artillerie que la Garde Impériale.
À Maligner, malins et demis : l’escouade Taikon fait donc un raid souterrain, durant lequel elle vient difficilement à bout de sa cible, surprise en plein rituel de possession démoniaque en compagnie de son cénacle de cultistes, et donc plutôt résistante à l’arsenal des Kasrkins en conséquence. Il n’est toutefois pas de figurine d’infanterie qui soit immunisé à l’attrition d’attaques Force 3, et les Tattershields repartent de la Cathédrale avec la tête la casquette du Maligner, avant de faire s’écrouler l’édifice grâce à quelques charges bien placées. Mission accomplie pour notre fine équipe, qui s’empresse de relayer la bonne nouvelle sur Radio GI, et prend un peu de repos bien mérité dans l’attente de sa prochaine assignation.
1: Surtout que sur 04, les jours durent au moins 26 heures.
Avis
Depuis 35 ans que le sous-genre de la nouvelle de Gardes-Impériaux-en-mission existe (coucou aux ‘Devil’s Maraudeurs’ de William King, qui ont lancé le mouvement), on a eu droit à une quantité impressionnante de variations de ce trope bien connu, certaines plus réussies que d’autres. Avec ce ‘Tattershield’, un autre William vient prendre sa place dans le véritable régiment de contributeurs de la GW-Fiction ayant mis en scène ce genre d’histoires, et parvient à atteindre la mention assez bien.
Le récit de l’assassinat d’un gradé ennemi par le Sergent Taikon et sa bande de spécialistes hauts en couleurs ne révolutionnera certes pas le genre, mais Crowe livre un travail sérieux et très honnête, et a de plus la bonne idée d’investir plus de pages sur la description des membres de l’escouade – qui parviennent ainsi à se singulariser les uns des autres, à l’exception de Vigen et Cennovich – que sur les combats entre nos héros et leurs ennemis, scènes d’action qui sont à mon avis les parties les plus difficiles à réussir dans ce type de littérature. On verra si le regard de l’Empereur, et plus important celui des Hauts Seigneurs de Nottingham, se reportera un jour sur les Tattershields, mais si ce n’est pas le cas, on peut dire qu’ils ont accompli leur devoir à double titre : en assassinant un dangereux hérétique d’abord, et en le faisant de manière distrayante ensuite.