Différences entre les versions de « Le seigneur des clones »

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On est loin du savant fou auquel je m'attendais.
On est loin du savant fou auquel je m'attendais.
==Par Argel Tal==
===Avant-Propos===
Et voila la Black Librarium touche , merci a lui. <br />
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/<br />
===Scénario et mise en scène===
Scénario et mise en scène : 4/5
Nous suivons ainsi les pérégrinations de l'ancien lieutenant - commandeur des Emperor's Childrens Fabius Bile. Après avoir pillé le vaisseau - monde en ruine Lugganath au côté de son ancien coreligionnaire Kasperos Telmar et  sa bande de guerre, Fabius a choisi de se tenir tranquille quelques temps, de se cacher dans un recoin de l'Oeil de la Terreur et de continuer à mener ses expérimentations auxquelles il tient tant de manière bien plus poussées. En effet, Fabius a de grands projets, qui lui tiennent particulièrement à cœur ; des projets si important à ses yeux et menés sur une période si longue qu'ils écrasent par leurs immensités l'exploit déjà quasi - surnaturelle d'avoir réussi à ramener le Premier Maître de Guerre à la vie sur la planète Harmonie, le bien nommé Horus Ressuscité.
À l'époque de la Guerre des Légions, après la défaite de Terra et la fuite dans l'Oeil, Fabius avait eu l'ambition de réunifier sous une même bannière une nouvelle version les Légions dispersés. Ambition qui lui avait value la colère vengeresse d'Abaddon et la destruction quasi - totale de la planète Harmonie, refuge de la Troisième Légion brisée depuis la destruction de Chemos et la disparition du Prince - Démon Fulgrim, prisonnier du jardin des plaisirs du Prince Noir. Fabius poursuit désormais d'autres visions, et ces dernières vont être contrariées quand les ombres de ses anciens camarades vont réapparaître, au moment le moins opportun. En effet, Fabius se trouve par un concours de circonstance à la merci du Commandeur - Primus Eidolon, chef spirituel de la Légion et membre le plus important du Conclave du Phénix, la dernière loge dirigeante d'importance au sein des Emperor's Childrens.
Le conclave voudrait infliger un millier de souffrance au Maitre - Apothicaires pour s'être attiré les foudres d'Abbadon et avoir d'une certaine manière condamné la Troisième Légion à une lente agonie. Le Commandeur - Primus Eidolon, le Ressuscité, mû par une ambition dévorante a quant à lui un unique objectif, celui de recréer la Glorieuse Troisième Légion d'antan, de la sortir de l'abîme. Pour cela, il dispose d'une information essentielle : une dîme de Glandes Progenoïdes que tous pensaient perdus durant les prémices de la Grande Croisade vient de réapparaître à l'autre bout de la Galaxie, près du Maëlstrom. Fabius, à la croisée des chemins entre avidité, espérance et crainte du châtiment de ses anciens camarades, n'a d'autre choix que de satisfaire Eidolon et de se lancer à corps perdu dans la recherche du trésor disparu des Fils du Phénicien.
Fin du récit (Spoiler) :
Fabius Bile, en compagnie de son équipage d'Emperor's Childrens, d'esclaves - mutants, de ses fidèles Traques - Gènes et sous l'étroite surveillance de Flavius Alkenex, bras droit d'Eidolon, navigue ainsi jusque dans l'espace réel, au cœur de l'Ultima Segmentum. Le but de leur voyage est un planetoïde sans nom, au sein duquel serait entreposé la fameuse cargaison disparu. Fabius est sur le point de réussir là où il échoué auparavant : sauver la Légion. D'autant que l'ambition du maître - Apothicaire n'a d'égal que celle d'Eidolon.
En effet, Fabius est sur le point d'arriver au bout de son parcours, de son chemin de croix, ses sacrifices et la souffrance qu'ils ont engendrés vont payer car son œuvre final va prochainement se dévoiler : sa Nouvelle Humanité. Fabius à créer de toute pièce des humains amélioré, plus fort, plus résistant, à la croisé des chemins entre différentes mutations bonificatrices. Bile souhaite faire table rase du passé, de l'intégralité du passé, balayer l'Imperium, l'Empereur, la Grande Croisade, les anciennes Légions et le cortège d'abominations qui les entourent. De Nouveaux Humains et pour les protéger, une Nouvelle Légion bâti sur les bases purifiés de l'ancienne.
Le destin va d'ailleurs dans le sens de Fabius car dans les ruines de ses laboratoires abandonnés sur Harmonie, Fabius fait face à un miracle : l'un des Clones de Primarque sur lequel il travaillait avant la frappe orbital dévastatrice d'Abbadon a résisté au passage du temps. Dans un module de stase, a demi - conscient, un nouveau Fulgrim respire. Fabius le recueille, l'éduque et voit déjà ses projets se concrétiser : une nouvelle Humanité, une nouvelle Légion et un Primarque exempt de toute corruption pour les guider.
Au bout d'un périple périlleux, le Vesalius et son équipage trouve le planetoïde. Ils y débarquent et les Emperor's Childrens ont la mauvaise surprise d'être attaqués par des Nécrons. Il ne s'agit pas d'une planète, mais d'un immense vaisseau, dont le propriétaire n'est autre que Trazyn l'Infini. Après de violents combats, Fabius se retrouve seul avec le seigneur Nécron et lui propose un marché : en échange du stock de glandes Progenoïdes, le maître - Apothicaire accepte de lui livrer le Primarque Fulgrim et le commandant Alkenex.
En effet, Fabius a pris peur, peur de sa création qui échappe désormais à son contrôle, les erreurs du passé se répétent, rien ne pouvant empêcher la corruption du Chaos de s'immiscer partout, même dans les forteresses les plus sécurisés. Le remords chevillé au cœur, le marché est conclu, Fabius préférant mettre en sécurité son plus grand projet, le pinacle de son existence plutôt que de suivre son nouveau seigneur en quête de gloires nouvelles et déjà sur le chemin de la damnation.
===Style et écriture===
Style et écriture : 4/5
De ce côté là il n'y a rien a redire, Josh Reynolds connait son affaire et s'y jette corps et âmes. Chaque page se lit avec plus d'avidité que la précédente, les descriptions sont claires, minutieuses et pourtant si agréable à l'oeil. Tout se déroule sans accroc, on ne bouge pas sur les mots et cela fait du bien. La grand talent de Reynolds est de nous faire apprécier ses personnages, et je mets un point d'honneur à ajouter l'ensemble de ses personnages. Tous sont bien développés, ont leur motivations clairs : plaisir de la souffrance, soif de savoir, volonté de survie, résignation, folie...
L'apothicaire Fabius est bien sûr le personnage central mais il n'est pas seul, il a de véritables interactions avec les autres personnages, il éprouve de l'admiration pour certains, de respect pour d'autres, du dégoût et du mépris pour la plupart et de l'amour pour de rares élus. L'auteur nous offre une véritable introspection dans son personnage, ses doutes, ses espérances, ses croyances ou plutôt son absence de croyance. Bile méprise les Dieux et ces derniers le lui rendent bien, plaçant sur sa route les plus vils, les plus abjects de ses anciens compagnons.
On est ici bien loin de la vision de Fabius Bile en savant fou reclus dans son laboratoire durant la Grande Croisade, désormais ses cellules se meurent rapidement, il est malade et est obligé de changer de corps régulièrement, sa vie ne tient qu'à un fil mais il persiste, sa grande œuvre doit survenir. Au regard de ses éléments, nous comprenons que Fabius Bile est un artiste en souffrance, un esprit torturé à l'idée que l'on oublie qui il était, quel génie se trouvait parmi les hommes. C'est un passionné par son art, aussi monstrueux soit il et le livre nous le retranscrit parfaitement.
D'une manière générale, les personnages de Reynolds sont atypiques, corrompus, brutaux, dénués de sens moraux, guidés par l'avidité, fous, dégénérés, résignés et encore une dizaine de qualificatifs différents mais surtout, ils sont attachants et nuancés, une donnée rare pour les individus lié au Chaos.
===Intérêt fluffique===
Intérêt Fluffique : 5/5
Je suis obligé de mettre la note maximale dans le cas présent tellement ce livre regorge de pépite de fluff. Bien sûr, le premier élément important est la vie que mène Fabius Bile, comment il perfectionne par petites doses successives sa Nouvelle Humanité, sa grande œuvre. C'est vraiment intéressant à suivre car il y une vraie démarche scientifique au fil de la lecture. Bile est un Apothicaire des Légions Astartes, il compile, compare, étudie et décrypte la moindre donnée.
Dès qu'une défaillance apparaît, qu'un doute vient s'immiscer, il corrige ce problème, en sachant pertinemment que d'autres viendront s'ajouter par la suite. Fabius veut créer en quelques centaines d'années ce que l'Humanité à accompli en millénaires d'évolution. De plus, Fabius veut rendre sa Nouvelle Humanité suffisamment forte pour être capable de résister sur un pied d'égalité aux Astartes de sa génération, ce qui rajoute encore un niveau de difficulté, et pas des moindres : comment se confronter à des guerriers dont le seul but est de combattre, entraînés dès l'adolescence et endurcis par des dons des puissances de la Ruine ?
Cest un constat particulièrement hypnotisant : Fabius veut créer une Nouvelle Humanité, pure et qui prendra la place de l'Imperium en temps voulu. Il prévoit aussi que cette nouvelle Humanité éradique les forces du Chaos, que cette nouvelle Humanité soit le véritable Phénix, non pas comme ce que ces anciens frères espèrent. J'ai trouvé l'idée de cette Nouvelle Humanité vraiment bonne car j'ai directement pensé aux expériences millénaires de Belisarus Cawl. En effet, on peut penser que les évènements sont proches dans le temps, qu'est ce qu'un millénaire quand on vit depuis l'époque de l'Empereur marchant parmi les hommes ?
On a ici les deux faces d'une même médaille, de Nouveaux Humains d'un côté et de Nouveaux Astartes de l'autre, chacun étant le palier supérieur de l'évolution ; comme si le rêve éternel de l'Empereur lui - même s'offrait à nous, celui d'une Humanité pure et libérée de ces chaînes. C'est du génie car on s'attend à une confrontation entre ses deux visions si éloignés et pourtant si proches, chacune luttant pour un camp et un idéal diamétralement opposé.
Un autre très bon point est le regard que porte Fabius sur ces anciens frères. Il les déteste, il haï tout ce qu'ils représentent, leurs recherches de la perfection, leurs caractères lunatiques, omnibulés par leurs plaisirs personnels, leur recherche de gloire et la volonté suprême d'être récompensés par le Prince Noir. Les dialogues sont à ce propos particulièrement bien écrit mais aussi traduit dans le livre. On ressent une véritable tension tout au long de l'intrigue, quand Fabius est sur le fil du rasoir, toujours à la merci d'Eidolon ou d'Alkenex. Les alliances se font et se défont, le fort devient le faible et jusqu'au dernier instant, on ne peut pas savoir qui sortira vivant de cette aventure. On prend vraiment plaisir a voir les personnages se lancer des piques, chercher le moindre avantage, préparer des coups tordus et planter des couteaux dans le dos, au sens propre comme au sens figuré.
On constate ainsi que même diminué, les Emperor's Childrens restent une menace, pour eux-mêmes et pour tout ceux qui croisent leurs routes. Leur recherche de perfection n'a pas fait que les damner, elle les a aussi rendu plus fort, à fait d'eux des guerriers hors - pairs et des stratèges ingénieux. On explore par le fait même tout un pan de l'histoire de la Troisième Légion qui n'avait jamais été abordé ou très peu, le ressentiment après la bataille de Terra, le désespoir après la destruction d'harmonie, l'espérance avec la nouvelle d'une possible réssurection.
Tous se mêlent ainsi dans ce pacte Faustien, à la recherche d'un nouvel idéal à atteindre : Emperor's Childrens, mutants, démons, xenos, loyalistes, hérétiques... Chacun recherche son intérêt au dépend des autres, tous se savent à la limite de leurs existences, dans un moment de vérité primordial, où chaque acte, aussi insignifiant soit -il, décidera de leur bonne fortune ou de leur trépas.
===Appréciation personnelle ===
Appréciation personnelle : 4/5
Je crois que vous l'avez compris, ce livre est un must - have. Tout est bon a l'intérieur, les personnages, le récit, les enjeux, le déroulement, les retournements de situation. On est tenu en haleine jusqu'à la dernière page, la dernière ligne et cette dernière ne manque pas d'une riche promesse pour l'avenir de cette série. Le premier livre m'avait vraiment plu mais celui là bat toute mes espérances ; Josh Reynolds a, je pense, du énormément apprécier travailler sur le sujet pour un tel résultat. On va de rebondissements en rebondissements, quand on pense qu'il ne peut pas faire mieux, il se dépasse et nous surprend de plus belle.
Je ne suis peut être pas très objectif vu que j'aime beaucoup la Troisième Légion, le roman Fulgrim a été une énorme mais extrêmement réjouissante claque pour moi et je retrouve ici tout ce que j'avais pu apprécier chez McNeill, des dialogues savoureux, des scènes de combats épiques, des enjeux importants, des codes moraux qui s'évaporent peu à peu, des questionnements sur le but de l'existence même, la raison d'être et le fait de laisser une marque indélébile dans l'espace et le temps, celle de son ambition personnelle qui aura réussi à surpasser celle des autres.
Je ne peux, comme Nico, que vous conseiller ce roman, c'est d'ors et déjà, selon moi, une valeur sûre.
Noté Excellent
Note finale : 17/20

Version actuelle datée du 12 avril 2023 à 18:22

Par Red Qafe

Avant-Propos

Et voila la Red Qafe touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/236946-red-qafe/

Intro

Bonjour.

Je viens de lire les deux romans sur Fabius Bile : Primogénitor et Le Seigneur des Clones, écrits par Josh Reynolds, l'un des auteurs de Black Library dont je vois passer le nom de temps en temps.

Ces noms viennent des très nombreux surnoms donnés à Fabius Bile, parmi lesquels on peut aussi trouver des trucs comme Pater Mutatis, le père des mutants, ou l'Araignée, qu'il n'aime pas.


Plutôt que de faire un sujet sur chacun des livres, autant en faire un sur la "série". Il y a seulement deux romans, mais la fin du deuxième laisse penser qu'on pourrait en avoir un troisième.

Sans compter le fait qu'il a été l'ennemi de romans sur les Blood Angels (que je n'ai malheureusement pas)


Alors, que dire de ces romans ?

Plein de choses.


Déjà, bon à savoir, ces histoires se passent après le premier tome des romans Black Legion. Il est fait de nombreuses fois références à des évènements qui s'y produisent,

du fait que Fabius dirigeait une grosse partie des survivants des Emperor's Children, qu'il s'était basé sur un monde, qu'il avait attaqué les survivants des Sons of Horus pour voler le corps d'Horus afin de cloner ce dernier, et qu'Abaddon était venu défoncer la planète avec un vaisseau avant de buter le clone au corps à corps pour récupérer la Griffe d'Horus.


Fabius Bile s'est depuis construit un nouveau QG sur le monde d'Urum, pour mener ses expériences, et également former tout Apothicaire des Légions renégates assez fêlé pour prendre le risque de venir lui demander quelques cours. A savoir que ceux dont il est lassé ou qu'il estime ne pas avoir de potentiel finissent sur ses tables à disséquer.

Ce regroupement d'Apothicaires renégats est appelé le Consortium.


Alors que médicalement, c'est lui qui a sauvé la Troisième Légion et créé les Noise Marines, et que depuis que les Légions sont planquées dans l'Œil il les a quand même toutes plus ou moins aidées à rester en vie, il y a quand même pas mal de monde qui veut sa peau.


Fabius mène de nombreuses expériences, entre autres pour développer une nouvelle espèce humaine, qu'il appelle Nouveaux Humains, des êtres capables de chasser des Space Marines, rien que ça !


Et en même temps, il passe son temps à littéralement changer de corps, transférant sa conscience dans des clones de lui-même, car ses enveloppes physiques sont sans cesse rattrapées par la Malédiction de la Troisième Légion (dont on parlait dans le roman Primarchs consacré à Fulgrim, j'avais cru comprendre à l'époque qu'il s'agissait d'un souci d'acide aminé mais maintenant je crois plutôt qu'il s'agit d'une dégénérescence ou d'une sorte de cancer qui revient tout le temps)


Fabius n'a pas peur de sa propre mort, mais il veut que son projet de Nouveaux Humains soit totalement abouti avant d'accepter sa fin.


Il dispose encore d'un vaisseau de combat largement modifié par ses soins qu'il utilise pour voyager à travers la galaxie.


Concernant sa psychologie, notons qu'il ne croit pas aux dieux du Chaos. Il les considère avec raison et pragmatisme comme ce qu'ils sont réellement : des pseudo consciences issue d'agglomérats de sentiments.


Bref parlons maintenant des romans eux mêmes.

Intrigue

Seigneur des Clones se passe plusieurs siècles plus tard.

Fabius poursuit ses recherches sur les Eldars et se fait attaquer lors de l'exploration d'un Vaisseau Monde abandonné dans la Toile.

Ses assaillants s'enfuient lorsque des membres des Emperor's Children interviennent, et forcent Fabius à les accompagner...


Grâce à l'Eldar qu'il avait précédemment capturé, et qu'il a baptisé Clé, Fabius peut manipuler les portails Aeldari afin d'explorer la Toile.

Clé a muté, sous l'effet de moelle spectrale. Un jardin de moelle spectrale entretenu par les Kakophonii et dans lequel habite Clé se trouve désormais dans le vaisseau de Fabius. La moelle spectrale s'étend peu à peu dans le vaisseau, créant de nouvelles possibilités pour ce dernier… on y reviendra.


En plus de Arrian et Saqqara, et de Savona et Merix, et d'Igori et de sa nombreuse descendance, Fabius a deux nouveaux suivants :

- Skalagrim, un apothicaire des Sons of Horus qui suit Fabius parce que même Abaddon le ferait tuer

- Khorag, un Death Guard accompagné d'un familier limace géante acide


Bref, ces Emperor's Children ramènent Fabius sur les ruines du monde qu'il dirigeait et qu'Abaddon avait détruit.

Là, un regroupement de chefs des Emperor's Children, dirigés par Eidolon (le décapité que Fabius a reconstitué) et parmi lesquels se trouve Lucius, prétendent reconstituer la Légion par petits bouts, et avoir besoin de Fabius. En effet, ils auraient retrouvé la trace d'une géno dîme disparue, qui permettrait carrément de recréer une gigantesque quantité de nouveaux Space Marines de la Troisième.

La géno dime serait située dans l'est galactique. Eidolon donne des chiens de garde, censés surveiller Fabius, et dirigés par un certain Flavius Alkenex (et on comprend vite que ce dernier essayera de tuer Fabius, même s'il en a pas reçu l'ordre)

Avant de quitter les lieux, Fabius découvre que les descendants de ses mutants-serviteurs de l'époque ont protégé certaines de ses expériences de l'époque… Parmi tout cela, il trouve… Un bébé-clone de Fulgrim ! Il va cacher ce dernier dans le laboratoire de son vaisseau, sans trop savoir ce qu'il en fera.


Bref, le groupe se dirige donc vers l'est galactique.

En passant par le Maelstrom, ils se font attaquer par des Red Scimitars, des Space Marines loyalistes.

Le vaisseau de Fabius excrète littéralement les torpilles d'abordage et referme les trous de la coque grâce à la moelle spectrale qu'il contient désormais. Je vous avais dit que c'était pas mal !


Au cours du voyage, Alkenex met en place ses plans, Fabius aussi, on comprend que Merix va trahir Fabius, que Savona non parce que les autres ne l'accepteraient pas vu qu'elle fait pas partie de la Légion, que Skalagrim sert d'informateur à Fabius.

Fabius lui même discute pas mal avec le clone de Fulgrim, qui grandit rapidement. Il commence à se dire qu'il devrait recréer une nouvelle Troisième Légion avec la géno dime, et la mettre entre les mains de ce Fulgrim qui ne sera pas trahi par lui-même...


Bref, lorsque tout ce petit monde arrive à destination, un groupe reste sur le vaisseau tandis que Fabius et d'autres sont envoyés sur la planète.

Il s'avère qu'il s'agit non seulement d'un monde Nécron (qu'ils ne connaissent pas encore), mais surtout le monde du collectionneur Trazyn !!

Alors que les hommes d'Alkenex s'en prennent à ceux de Fabius, à la fois dans le vaisseau et sur la planète, et que les Nécrons attaquent l'équipe sur la planète, Fabius se retrouve isolé du groupe.

Il va alors faire la connaissance de Trazyn, et négocier avec ce dernier...

En effet, Trazyn était allé voir les ruines du monde que Fabius avait dirigé, et avait négocié avec Eidolon. Fabius devait rejoindre sa collection, débarrassant Eidolon de l'apothicaire, en échange de la géno dime...


Sur le vaisseau, le clone de Fulgrim prend la tête des armées de mutants et de Nouveaux Humains pour massacrer les hommes d'Alkenex. Merix lui-même se fait démembrer sans ménagement par le clone du Primarque.

Arrian manque de se faire tuer par Alkenex et n'est sauvé que par l'intervention du clone de Fulgrim, que tout le monde reconnait. Les Emperor's Children sont prêts à lui prêter allégeance, peu importe Eidolon et le vrai Fulgrim qui s'en bat les roubignolles.

C'est à ce moment là que Fabius et Trazyn arrivent via téléportation. Voyant le clone commencer à devenir orgueilleux comme le vrai Fulgrim, Fabius renégocie avec le nécron pour que ce dernier embarque le clone de Fulgrim et les hommes d'Alkenex, au grand dam d'Igori et des mutants qui ne comprennent pas la décision de Fabius.


L'histoire s'achève avec un don que Fabius reçoit : une carte qui pourrait le mener à Commoragh , la cité des Eldars Noirs …


Avis

Deux romans intéressants, car non manichéens.

Fabius, malgré ses méthodes, poursuit un but qu'on ne peut pas qualifier de totalement mauvais.

Il n'est pas fanatique, il aime même ses mutants-créations comme ses enfants.

On est loin du savant fou auquel je m'attendais.

Par Argel Tal

Avant-Propos

Et voila la Black Librarium touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://www.black-librarium.com/

Scénario et mise en scène

Scénario et mise en scène : 4/5

Nous suivons ainsi les pérégrinations de l'ancien lieutenant - commandeur des Emperor's Childrens Fabius Bile. Après avoir pillé le vaisseau - monde en ruine Lugganath au côté de son ancien coreligionnaire Kasperos Telmar et sa bande de guerre, Fabius a choisi de se tenir tranquille quelques temps, de se cacher dans un recoin de l'Oeil de la Terreur et de continuer à mener ses expérimentations auxquelles il tient tant de manière bien plus poussées. En effet, Fabius a de grands projets, qui lui tiennent particulièrement à cœur ; des projets si important à ses yeux et menés sur une période si longue qu'ils écrasent par leurs immensités l'exploit déjà quasi - surnaturelle d'avoir réussi à ramener le Premier Maître de Guerre à la vie sur la planète Harmonie, le bien nommé Horus Ressuscité.

À l'époque de la Guerre des Légions, après la défaite de Terra et la fuite dans l'Oeil, Fabius avait eu l'ambition de réunifier sous une même bannière une nouvelle version les Légions dispersés. Ambition qui lui avait value la colère vengeresse d'Abaddon et la destruction quasi - totale de la planète Harmonie, refuge de la Troisième Légion brisée depuis la destruction de Chemos et la disparition du Prince - Démon Fulgrim, prisonnier du jardin des plaisirs du Prince Noir. Fabius poursuit désormais d'autres visions, et ces dernières vont être contrariées quand les ombres de ses anciens camarades vont réapparaître, au moment le moins opportun. En effet, Fabius se trouve par un concours de circonstance à la merci du Commandeur - Primus Eidolon, chef spirituel de la Légion et membre le plus important du Conclave du Phénix, la dernière loge dirigeante d'importance au sein des Emperor's Childrens.

Le conclave voudrait infliger un millier de souffrance au Maitre - Apothicaires pour s'être attiré les foudres d'Abbadon et avoir d'une certaine manière condamné la Troisième Légion à une lente agonie. Le Commandeur - Primus Eidolon, le Ressuscité, mû par une ambition dévorante a quant à lui un unique objectif, celui de recréer la Glorieuse Troisième Légion d'antan, de la sortir de l'abîme. Pour cela, il dispose d'une information essentielle : une dîme de Glandes Progenoïdes que tous pensaient perdus durant les prémices de la Grande Croisade vient de réapparaître à l'autre bout de la Galaxie, près du Maëlstrom. Fabius, à la croisée des chemins entre avidité, espérance et crainte du châtiment de ses anciens camarades, n'a d'autre choix que de satisfaire Eidolon et de se lancer à corps perdu dans la recherche du trésor disparu des Fils du Phénicien.

Fin du récit (Spoiler) :

Fabius Bile, en compagnie de son équipage d'Emperor's Childrens, d'esclaves - mutants, de ses fidèles Traques - Gènes et sous l'étroite surveillance de Flavius Alkenex, bras droit d'Eidolon, navigue ainsi jusque dans l'espace réel, au cœur de l'Ultima Segmentum. Le but de leur voyage est un planetoïde sans nom, au sein duquel serait entreposé la fameuse cargaison disparu. Fabius est sur le point de réussir là où il échoué auparavant : sauver la Légion. D'autant que l'ambition du maître - Apothicaire n'a d'égal que celle d'Eidolon.

En effet, Fabius est sur le point d'arriver au bout de son parcours, de son chemin de croix, ses sacrifices et la souffrance qu'ils ont engendrés vont payer car son œuvre final va prochainement se dévoiler : sa Nouvelle Humanité. Fabius à créer de toute pièce des humains amélioré, plus fort, plus résistant, à la croisé des chemins entre différentes mutations bonificatrices. Bile souhaite faire table rase du passé, de l'intégralité du passé, balayer l'Imperium, l'Empereur, la Grande Croisade, les anciennes Légions et le cortège d'abominations qui les entourent. De Nouveaux Humains et pour les protéger, une Nouvelle Légion bâti sur les bases purifiés de l'ancienne.

Le destin va d'ailleurs dans le sens de Fabius car dans les ruines de ses laboratoires abandonnés sur Harmonie, Fabius fait face à un miracle : l'un des Clones de Primarque sur lequel il travaillait avant la frappe orbital dévastatrice d'Abbadon a résisté au passage du temps. Dans un module de stase, a demi - conscient, un nouveau Fulgrim respire. Fabius le recueille, l'éduque et voit déjà ses projets se concrétiser : une nouvelle Humanité, une nouvelle Légion et un Primarque exempt de toute corruption pour les guider.

Au bout d'un périple périlleux, le Vesalius et son équipage trouve le planetoïde. Ils y débarquent et les Emperor's Childrens ont la mauvaise surprise d'être attaqués par des Nécrons. Il ne s'agit pas d'une planète, mais d'un immense vaisseau, dont le propriétaire n'est autre que Trazyn l'Infini. Après de violents combats, Fabius se retrouve seul avec le seigneur Nécron et lui propose un marché : en échange du stock de glandes Progenoïdes, le maître - Apothicaire accepte de lui livrer le Primarque Fulgrim et le commandant Alkenex.

En effet, Fabius a pris peur, peur de sa création qui échappe désormais à son contrôle, les erreurs du passé se répétent, rien ne pouvant empêcher la corruption du Chaos de s'immiscer partout, même dans les forteresses les plus sécurisés. Le remords chevillé au cœur, le marché est conclu, Fabius préférant mettre en sécurité son plus grand projet, le pinacle de son existence plutôt que de suivre son nouveau seigneur en quête de gloires nouvelles et déjà sur le chemin de la damnation.

Style et écriture

Style et écriture : 4/5

De ce côté là il n'y a rien a redire, Josh Reynolds connait son affaire et s'y jette corps et âmes. Chaque page se lit avec plus d'avidité que la précédente, les descriptions sont claires, minutieuses et pourtant si agréable à l'oeil. Tout se déroule sans accroc, on ne bouge pas sur les mots et cela fait du bien. La grand talent de Reynolds est de nous faire apprécier ses personnages, et je mets un point d'honneur à ajouter l'ensemble de ses personnages. Tous sont bien développés, ont leur motivations clairs : plaisir de la souffrance, soif de savoir, volonté de survie, résignation, folie...

L'apothicaire Fabius est bien sûr le personnage central mais il n'est pas seul, il a de véritables interactions avec les autres personnages, il éprouve de l'admiration pour certains, de respect pour d'autres, du dégoût et du mépris pour la plupart et de l'amour pour de rares élus. L'auteur nous offre une véritable introspection dans son personnage, ses doutes, ses espérances, ses croyances ou plutôt son absence de croyance. Bile méprise les Dieux et ces derniers le lui rendent bien, plaçant sur sa route les plus vils, les plus abjects de ses anciens compagnons.

On est ici bien loin de la vision de Fabius Bile en savant fou reclus dans son laboratoire durant la Grande Croisade, désormais ses cellules se meurent rapidement, il est malade et est obligé de changer de corps régulièrement, sa vie ne tient qu'à un fil mais il persiste, sa grande œuvre doit survenir. Au regard de ses éléments, nous comprenons que Fabius Bile est un artiste en souffrance, un esprit torturé à l'idée que l'on oublie qui il était, quel génie se trouvait parmi les hommes. C'est un passionné par son art, aussi monstrueux soit il et le livre nous le retranscrit parfaitement.

D'une manière générale, les personnages de Reynolds sont atypiques, corrompus, brutaux, dénués de sens moraux, guidés par l'avidité, fous, dégénérés, résignés et encore une dizaine de qualificatifs différents mais surtout, ils sont attachants et nuancés, une donnée rare pour les individus lié au Chaos.

Intérêt fluffique

Intérêt Fluffique : 5/5

Je suis obligé de mettre la note maximale dans le cas présent tellement ce livre regorge de pépite de fluff. Bien sûr, le premier élément important est la vie que mène Fabius Bile, comment il perfectionne par petites doses successives sa Nouvelle Humanité, sa grande œuvre. C'est vraiment intéressant à suivre car il y une vraie démarche scientifique au fil de la lecture. Bile est un Apothicaire des Légions Astartes, il compile, compare, étudie et décrypte la moindre donnée.

Dès qu'une défaillance apparaît, qu'un doute vient s'immiscer, il corrige ce problème, en sachant pertinemment que d'autres viendront s'ajouter par la suite. Fabius veut créer en quelques centaines d'années ce que l'Humanité à accompli en millénaires d'évolution. De plus, Fabius veut rendre sa Nouvelle Humanité suffisamment forte pour être capable de résister sur un pied d'égalité aux Astartes de sa génération, ce qui rajoute encore un niveau de difficulté, et pas des moindres : comment se confronter à des guerriers dont le seul but est de combattre, entraînés dès l'adolescence et endurcis par des dons des puissances de la Ruine ?

Cest un constat particulièrement hypnotisant : Fabius veut créer une Nouvelle Humanité, pure et qui prendra la place de l'Imperium en temps voulu. Il prévoit aussi que cette nouvelle Humanité éradique les forces du Chaos, que cette nouvelle Humanité soit le véritable Phénix, non pas comme ce que ces anciens frères espèrent. J'ai trouvé l'idée de cette Nouvelle Humanité vraiment bonne car j'ai directement pensé aux expériences millénaires de Belisarus Cawl. En effet, on peut penser que les évènements sont proches dans le temps, qu'est ce qu'un millénaire quand on vit depuis l'époque de l'Empereur marchant parmi les hommes ?

On a ici les deux faces d'une même médaille, de Nouveaux Humains d'un côté et de Nouveaux Astartes de l'autre, chacun étant le palier supérieur de l'évolution ; comme si le rêve éternel de l'Empereur lui - même s'offrait à nous, celui d'une Humanité pure et libérée de ces chaînes. C'est du génie car on s'attend à une confrontation entre ses deux visions si éloignés et pourtant si proches, chacune luttant pour un camp et un idéal diamétralement opposé.

Un autre très bon point est le regard que porte Fabius sur ces anciens frères. Il les déteste, il haï tout ce qu'ils représentent, leurs recherches de la perfection, leurs caractères lunatiques, omnibulés par leurs plaisirs personnels, leur recherche de gloire et la volonté suprême d'être récompensés par le Prince Noir. Les dialogues sont à ce propos particulièrement bien écrit mais aussi traduit dans le livre. On ressent une véritable tension tout au long de l'intrigue, quand Fabius est sur le fil du rasoir, toujours à la merci d'Eidolon ou d'Alkenex. Les alliances se font et se défont, le fort devient le faible et jusqu'au dernier instant, on ne peut pas savoir qui sortira vivant de cette aventure. On prend vraiment plaisir a voir les personnages se lancer des piques, chercher le moindre avantage, préparer des coups tordus et planter des couteaux dans le dos, au sens propre comme au sens figuré.

On constate ainsi que même diminué, les Emperor's Childrens restent une menace, pour eux-mêmes et pour tout ceux qui croisent leurs routes. Leur recherche de perfection n'a pas fait que les damner, elle les a aussi rendu plus fort, à fait d'eux des guerriers hors - pairs et des stratèges ingénieux. On explore par le fait même tout un pan de l'histoire de la Troisième Légion qui n'avait jamais été abordé ou très peu, le ressentiment après la bataille de Terra, le désespoir après la destruction d'harmonie, l'espérance avec la nouvelle d'une possible réssurection.

Tous se mêlent ainsi dans ce pacte Faustien, à la recherche d'un nouvel idéal à atteindre : Emperor's Childrens, mutants, démons, xenos, loyalistes, hérétiques... Chacun recherche son intérêt au dépend des autres, tous se savent à la limite de leurs existences, dans un moment de vérité primordial, où chaque acte, aussi insignifiant soit -il, décidera de leur bonne fortune ou de leur trépas.

Appréciation personnelle

Appréciation personnelle : 4/5

Je crois que vous l'avez compris, ce livre est un must - have. Tout est bon a l'intérieur, les personnages, le récit, les enjeux, le déroulement, les retournements de situation. On est tenu en haleine jusqu'à la dernière page, la dernière ligne et cette dernière ne manque pas d'une riche promesse pour l'avenir de cette série. Le premier livre m'avait vraiment plu mais celui là bat toute mes espérances ; Josh Reynolds a, je pense, du énormément apprécier travailler sur le sujet pour un tel résultat. On va de rebondissements en rebondissements, quand on pense qu'il ne peut pas faire mieux, il se dépasse et nous surprend de plus belle.

Je ne suis peut être pas très objectif vu que j'aime beaucoup la Troisième Légion, le roman Fulgrim a été une énorme mais extrêmement réjouissante claque pour moi et je retrouve ici tout ce que j'avais pu apprécier chez McNeill, des dialogues savoureux, des scènes de combats épiques, des enjeux importants, des codes moraux qui s'évaporent peu à peu, des questionnements sur le but de l'existence même, la raison d'être et le fait de laisser une marque indélébile dans l'espace et le temps, celle de son ambition personnelle qui aura réussi à surpasser celle des autres. Je ne peux, comme Nico, que vous conseiller ce roman, c'est d'ors et déjà, selon moi, une valeur sûre.

Noté Excellent

Note finale : 17/20