Différences entre les versions de « Inferno! volume 4 »
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Version du 19 août 2022 à 22:42
Avant-Propos
Et voila la Schattra touche , merci a lui.
Vous pouvez le retrouver ici : https://nebelheim.wordpress.com/
Ou ici : https://www.warhammer-forum.com/index.php?/profile/27242-schattra/
Intro
Bonjour et bienvenue dans la critique du quatrième numéro d’Inferno! nouvelle mouture ! Nous voilà, à peu de choses près, un an après le retour du mythique bi-mensuel de GW-fiction, transformé en anthologie de nouvelles à sortie trimestrielle. Un an, soit quatre numéros, c’est certes court pour tirer des conclusions définitives sur la pérennité de cette réincarnation, mais suffisant pour faire quelques retours sur cette nouvelle expérimentation de la BL, qui n’avait, semble-t-il, pas été convaincue par le format Hammer & Bolter (2011 – 2013), puisque ce webzine avait été stoppé après un peu plus de deux ans de publication. Ce que sera le destin de ce nouvel Inferno!, il est encore trop tôt pour le dire, même si l’on sait déjà qu’un numéro 5 est sur les rails. Sachez également que, de l’aveu même des éditeurs de la BL, ce quatrième tome est le plus conséquent de tous, ce qui est un signe plutôt positif à mon avis.
Le cap des un an permet également de jauger de la progression de quelques-uns des contributeurs de la Black Library ayant commencé leur service pour la maison d’édition de Nottingham dans ces mêmes pages. Nous assistons en effet au retour de certains de ces rookies, et pourrons déterminer de façon éminemment juste, fiable et objective (vous me connaissez), s’ils se sont maintenus/mis sur la bonne voie, ou bien s’il leur reste des efforts à consentir pour aboutir à des résultats intéressants. Ici, ce seront donc Filip Wiltgren, Thomas Parrott et Jamie Crisalli qui passeront sur le grill, nos trois auteurs signant tous leurs deuxièmes publications pour la BL dans les pages de ce numéro 4. Un peu plus familiers du lecteur, mais encore relativement neufs dans l’écurie, on pourra également s’intéresser à la suite du parcours d’Edoardo Albert, Eric Gregory et J. C. Stearns, et assister aux débuts de Denny Flowers, contributeurs n’ayant pas encore atteint le grade de « romancier » pour le compte de la Black Library. Mike Brooks, qui a lui passé ce stade assez récemment, aura l’honneur d’une double participation, avec la nouvelle au titre le plus inventif de toute l’histoire d’Inferno ! pour commencer, et un extrait du roman en question (Rites of Passage) dans un second temps. La position de Nick Horth est assez similaire, même si notre homme ne pourra se flatter que d’une seule nouvelle dans ce numéro. Enfin, que serait un Inferno ! sans la contribution de quelques vétérans blanchis sous le harnais ? Ici, ce seront le discret George Mann, l’incontournable Guy Haley, et le positivement ancien (il était au sommaire de l’Inferno! #0) Jonathan Green qui joueront le rôle des vieux de la vieille. In varietate concordia, ou en tout cas, infernia, comme dit le proverbe.
Nouvelles en Anglais
Karsharat abomination de George Mann
The Hand of Harrow de Denny Flowers
Firstborn Exile de Filip Wiltgren
At the Sign of Brazen Claw: The Sorcerer Tale de Guy Haley
Journey of the Magi de Jonathan Green
The Serpent's Bargain de Jamie Crisalli
Salvage Rites de Thomas Parrott
Green and grey de Edoardo Albert
The Fourfolg Wound de Eric Gregory
Where Dere's Da Warp Dere's A Way de Mike Brooks
The Manse of Mirrors de Nick Horth
Blackout de J. C. Stearns
Rite of Passage (Extrait) de Mike Brooks
Chettamandey Vula Brobantis (Chetta pour les intimes et les fainéants), veuve pas vraiment éplorée d’Azariel Brobantis, Novator de la maison de Navigateurs du même nom, est tirée de son sommeil troublé1 par un épisode de fortes turbulences warpiennes, ce qui n’est jamais une bonne nouvelle. Ayant appris de la bouche du Capitaine Arqueba que tout contact venait d’être perdu avec le Navigateur de quart, un obscur petit petit petit cousin du nom de Vora, Chetta décide d’aller investiguer par elle même la source du problème. La promenade introspective qui l’amène jusqu’au pod de Vora lui laisse le temps de partager quelques pensées avec le lecteur, qui en apprend ainsi plus sur la petite (Chetta a fait assassiner son mari pour des raisons pas encore très claires – se référer à A Common Ground – ) et la grande (les Navigateurs et l’Imperium) histoire qui seront développées dans la suite de Rites of Passage.
Arrivée devant la chambre de ce bon à rien de Vora, Chetta laisse son escorte derrière elle et entre seule dans la salle du trône, prête à ouvrir l’œil et le bon si le besoin s’en fait sentir. Fort heureusement, seul le cadavre du Navigateur l’attend sur place, Vora ayant eu la conscience professionnelle de mourir proprement, sans laisser une entité démoniaque prendre possession de ses restes mortels. Brave type. Dûment qualifiée pour prendre le relais de son défunt cousin, Chetta utilise ses super pouvoirs de mutante pour passer en mode rewind (tout est possible dans le Warp) et tenter d’identifier la cause du décès de Vora. On apprend donc à la fin de l’extrait que ce n’est rien de moins que la disparition d’une planète entière dans l’Immaterium qui aurait provoqué l’onde de choc fatale au pauvre Navigateur. Voilà qui pique à la fois la curiosité et la fibre citoyenne (ou plutôt, impériale) de Chetta, qui décide d’emmener le vaisseau sur les lieux de cet incident pas banal…
À l’aune des extraits de romans que la BL met à disposition du public, le passage choisi pour Rites of Passage est plutôt convaincant. Il ne faut pas longtemps à Chetta, que l’on peut décrire comme la Whoopi Goldberg du 41ème millénaire, pour gagner la sympathie du lecteur, qui appréciera sans doute le choix de Brooks d’employer une protagoniste diamétralement opposée au Space Marine qui sert si souvent de héros aux auteurs de 40K. Ajoutez à cela une introduction assez bien amenée au lore des Maisons de Navigateurs, et un cliffhanger intéressant en conclusion, et vous obtenez un efficace objet promotionnel. Il n’y a plus qu’à attendre que Rites of Passage soit inclus dans un Humble Bundle…
1: ‘Madame rêve d'artifices//De formes oblongues//Et de Goliaths qui la punissent’.
Conclusion générale
Comme souvent avec des recueils de nouvelles, ce 4ème numéro d’Inferno! est assez hétérogène dans sa composition. Si les débuts d’Eric Gregory constituent à mes yeux la plus grande réussite de cet opus, d’autres soumissions (Flowers, Haley, Albert) s’avèrent également être intéressantes, ou convenables (Wiltgren, Green, Crisalli, Parrott, Brooks, Horth, Stearns). Finalement, il n’y a guère que la pièce-titre (en termes d’illustration de couverture tout du moins) qui m’est apparue comme insatisfaisante, ce qui est un ratio tout à fait respectable.
Hasard du calendrier, la tenue du Black Library Weekender 2019 nous a permis de prendre connaissance de la couverture et du line-up du prochain numéro, qui sortira au cours du premier trimestre 2020. Je suis particulièrement ravi de voir que sur les douze contributeurs mis à l’honneur de ce 5ème opus, 10 sont des nouveaux-venus, ce qui confirme une nouvelle fois le rôle d’Inferno! comme tremplin des nouveaux talents de la Black Library. Un an après sa résurrection, on peut donc considérer que la nouvelle incarnation d’Inferno! porte haut les couleurs de son glorieux aîné de ce point de vue (on attend toujours les comics et les articles fluff, ceci dit), et je ne m’en plaindrai sûrement pas. En attendant la publication d’un petit best-of personnel de l’année écoulée, et probablement un nouvel Infernabulum! avant la fin de l’année, je vous salue bien bas et vous souhaite d’infernales, aventureuses et satisfaisantes lectures d’ici à 2020!